Vendredi 4 Novembre 2017
Nous sommes fin prêts pour cette route nº34. Cela fait longtemps que nous n’avons pas fait une véritable sortie en quad. Exactement depuis septembre 2015. Trop longtemps à vrai dire. Nous avons bien fêté noël 2015 avec une partie du groupe Dacot, que nous avions appelé la route 32, ensuite il y a eu une fin de semaine au Cerro de Nopala, route qui portait le numéro 33 mais qui en réalité ne nous avait pas beaucoup éloignés de notre petit village puisque cette colline se trouve à seulement une quinzaine de kilomètres du siège de Dacot.
Cette fois ci, c’est une véritable route que nous entamons, avec, nous l’espérons, beaucoup d´émotions à l’affiche.
Le départ est prévu pour 17h mais tout le monde ne prend pas la route au même moment. De notre village partent, Baldo, Graciela, Fer et nous deux, Jipé et Ana. En chemin nous devons nous retrouver avec Grace, Raúl, Vale et Mia ainsi que Pepin. Puis à destination, nous rejoindrons Jorge avec Laura ainsi que l’autre Jorge, le guide que nous avions lors de nos toutes premières sorties et qui cette fois ci, se joint à nous pour nous indiquer le chemin vers les « Tres Cañones ».
L’ambiance est bonne, tout le monde est content de reprendre la route, le climat est au beau fixe, aussi nous espérons pouvoir en profiter au maximum.
En fait, nous prenons la route avec un tout petit peu d’avance. Une fois n’est pas coutume, peut être parce que nous ne sommes pas nombreux et qu’il est plus facile d’ajuster les montres. Nous sortons donc du village à 16h45. Il fait encore bien jour ce qui est très agréable. Grâce à la nouvelle technologie, nous pouvons sans problème être en communication avec ceux que nous devons retrouver en chemin. Même si nous nous voyons en dehors des sorties en groupe, nous sommes toujours heureux de nous retrouver.
Après quelques petits achats pour tenir jusqu’au souper, nous reprenons la route en direction de San Joaquin. En chemin nous assistons à un spectacle magnifique. La sortie de la lune. Incroyable beauté que certains ont eu la présence d’esprit de filmer.
Nous arrivons à San Joaquin à 20h20, c'est-à-dire qu’il fait nuit noire. Heureusement, entre les uns et les autres nous nous rappelons plus ou moins la route pour arriver aux cabanes où nous allons passer les 2 nuits. Une chose est certaine, le repas prévu au restaurant n’est plus d’actualité, il va falloir chercher autre chose parce que tous les restaurants sont fermés. Soit ils ferment de bonne heure, soit ils ont mit la clef sous le paillasson depuis la dernière fois que nous sommes venus dans le coin. On verra bien, pour le moment, nous déchargeons les quads, les Raizors (RZR) et les bagages pour la nuit.
Baldo y toute sa famille ont réservé la 2ème cabane, mais grosse déception, elle n’a pas eu d’entretien depuis pas mal de temps et est inhabitable. Les guêpes en ont fait leur lieu de prédilection et les anciens occupants ont oublié qu’ils n’étaient pas les maîtres des lieux et qu’il pouvait y avoir d’autres personnes qui viendraient un jour occuper cette cabane.
Nous redescendons vers la première cabane qui est beaucoup plus grande que celle que nous venons de laisser, nous allons voir comment nous pouvons nous accommoder. Il est certain que cette cabane peut abriter 20 personnes et que nous sommes loin du compte, mais d’un autre côté, tout n’est pas agencé pour recevoir des couples, sinon plutôt des groupes d’amis, du coup, Baldo et sa famille décident de voir si l’hôtel qui se trouve dans le village a des chambres de disponible.
Nous remontons donc en camionnette pour descendre au centre ville de San Joaquin essayer de trouver non seulement des habitations, mais aussi de quoi souper.
Par mesure de précautions, nous achetons quelques biscuits et boissons dans une petite épicerie qui par chance est encore ouverte malgré l’heure tardive. Nous trouvons ensuite un poste de tacos. La dame qui tient se petit commerce est entrain de tout laver, elle va fermer, mais comme nous sommes tout de même 10 personnes qui désirent manger, elle accepte tout de suite de nous servir et le fait aimablement.
C’est un vrai délice, nous qui pensions devoir nous contenter de quelques biscuits, cela nous convient très bien. Nous espérons avoir tout de même un peu plus de chance demain matin à l’heure du petit déjeuner.
Raúl et Fer reviennent à la cabane pour leurs affaires et nous restons Pepin, Jipé et moi à attendre l’arrivée du dernier groupe. Nous nous installons dans la salle à manger et tout en discutant, nous dégustons un petit tequila accompagné de chips et de quelques morceaux de fromage.
Laura et les deux Jorge arrivent à 23h35. Nous leur servons à boire, nous discutons encore un bon moment et à 1h du matin, tout le monde part au lit.
Rendez vous est prit demain matin à 8h30 pour le petit déjeuner. Reste à trouver dans quel restaurant nous nous retrouverons.
Samedi 4 Novembre 2017
Certains d’entre nous sont levés à 7h30, c'est-à-dire, Jipé et moi….Le reste de la troupe va se lever pratiquement au moment de prendre la route, mais le principal c’est d’être à l’heure et nous sommes fin prêts à 8h30 pour rejoindre ceux qui ont dormi à l’hôtel California.
Tout le monde ne vient pas faire cette route. Grace, Raúl ainsi que Vale et Mia vont occuper leur journée à visiter le coin. Il y a pas mal de belles petites choses à voir et puis cela va leur faire une sortie en famille puisqu’il s‘agit du papa, de la maman et de leurs deux petites filles qui sont toutes heureuses de faire partie du groupe.
Baldo et Fer sont venus chercher leurs engins qui sont restés pour la nuit, sur le terrain de la cabane que nous occupons. Tout a été un peu précipité hier au soir pour leur installation à l’hôtel, mais je pense que ce soir, ils laisseront leur quad et leur RZR au stationnement réservé pour les clients. Un petit problème se présente au moment de descendre le quad de Jorge de sa remorque. Il ne trouve plus les clefs du cadenas de la remorque au Pick Up et il leur faut donc passer le quad par-dessus les rambardes de sécurité qui se trouvent sur les 4 côtés de la remorque. Jorge maintien son quad le temps que Jorge le guide, Pepin, Fer et Jipé guide les roues pour qu’elles soient bien alignées aux rampes. Tout se passe très bien, on verra comment faire pour la remonter demain.
Pendant ce temps, Grace cherche un restaurant pour prendre le petit déjeuner. Ceux que nous connaissions des anciennes routes que nous avons faites dans le coin continuent d’être fermés. Elle appelle un moment après, on lui a indiqué un restaurant qui s’appelle « El Fogon ». Nous nous y rendons, il est 8h40. L’endroit est charmant, les tables sont disposées sur une terrasse avec vue sur tout le village de San Joaquin. La carte est assez importante et le service acceptable. Pas très rapide, mais nous avons le temps du fait que nous dormons ici ce soir.
Après nous être rassasiés, nous prenons la route il est 10h. Laura monte avec Jorge, le guide, dans le RZR. Son mari, l’autre Jorge enfourche son quad, vient ensuite Fer sur son quad ainsi que Pepin, puis suivent Baldo et Graciela dans leur RZR et nous même, Jipé et moi nous aussi dans notre RZR. En route pour cette nouvelle aventure et pour cette exploration, inconnue de nous tous, sauf du guide, cela va de soi.
Une bonne partie du chemin pour arriver aux « Tres Cañones » se fait sur route goudronnée. Pas très sportif, mais il n’y a pas d’autre façon de commencer ce circuit. Puis nous quittons la commodité pour nous engager dans les sentiers de terre battue et là, commence la levée de poussière. Comme cela fait pas mal de temps qu’il n’a pas plu dans la région, nous circulons au milieu d’un véritable nuage de poussière. Pas très facile de nous suivre dans ces conditions car il semble plus prudent de laisser un peu d’espace entre chaque engin. Mais suivant la règle de sécurité que nous avons imposée depuis le début de nos routes, nous devons nous attendre à chaque intersection pour éviter de nous perdre.
Nous faisons une petite halte à la sortie d’un des tunnels que nous avons traversé. Nous voyons la rivière qui est maintenant beaucoup plus importante puisqu’il s’agit de l’eau à de la sortie du barrage hydroélectrique de Zimapan qui est exploité para CFE.
Pour la petite histoire il faut savoir que ce barrage hydroélectrique sur le lac de Zimapan a été construit dans les années 90 par une société française du groupe SUEZ dont Degrémont fait partie.
Le barrage a une hauteur de 203 mètres et produit 292 mégawatts.
On se trouve sur un pont et la rivière plutôt un fleuve se trouve en contrebas. Nous faisons des photos, nous filmons, nous nous désaltérons. C’est agréable de se retrouver comme cela, en groupe. Cela nous manquait cette petite ambiance de camaraderie.
Après la poussière, vient l’eau. Nous sommes maintenant beaucoup plus bas qu’au début de la route ce qui fait que nous devons traverser une rivière qui serpente entre les collines. Parfois ce n’est qu’un petit filet d’eau que nous devons passer et d’autres fois, la rivière a reprit de la largeur et du courant, mais pas de quoi avoir des problèmes pour traverser, juste quelques petite gerbes d’eau qui ne font de mal à personne, au contraire. C’est toujours un très beau spectacle que de voir le quad ou le RZR qui se trouve devant nous passer ainsi la rivière. L’eau est claire, pas de pollution. Les pluies ayant cessées, la rivière ne transporte plus de boue et même si nous en soulevons un peu au passage, rapidement, tout redevient claire, rien n’est détérioré, nous respectons autant que possible l’environnement.
Si nous ne passons pas 50 fois la rivière, nous ne la passons pas une seule fois. Après toute la poussière que nous avons eut depuis que nous avons quitté la route goudronnée, c’est tout simplement rafraichissant, en plus que là, sans le nuage de poussière, nous pouvons admirer un peu plus le paysage.
Nous arrivons au premier des « Tres Cañones » il est midi. C’est tout simplement magnifique. Nous avions vu quelques photos du coin, mais rien de comparable avec la réalité. C’est magique. Un ciel bleu qui apparaît entre les failles du « cañon ». Un ruisseau qui s’écoule entre les roches et que nous traversons à plusieurs reprises chacun voulant filmer l’autre au moment du passage. C’est reposant, c’est impressionnant, c’est d’une beauté irréelle, c’est tout simplement incroyable. On n’a qu’une envie, c’est de revenir et on en parle déjà alors que l’on est encore là, à contempler ce que la nature a créé et qu’il faut absolument préserver.
Nous passons les « Tres Cañones ». Nous prenons le temps de filmer, de photographier mais nous sommes certains de garder dans nos mémoires ce que nous venons de voir, de contempler.
Nous reprenons la route en direction de Zimapan. Nous nous arrêtons en route pour faire le plein d’essence. Certains ont leur réservoir presque vide. Nous en profitons pour nous désaltérer et grignoter un petit en cas, juste de quoi tenir jusqu’au restaurant. C’est vrai que les sandwichs font défaut.
Après cette petite halte, la route nous conduit vers le barrage de Zimapan. Lors d’une sortie que nous avions faite à Tzibanza, nous avions loué une embarcation et nous nous étions promenés sur le lac. Cette fois ci, nous passons carrément sur le barrage et je dois dire que c’est encore plus impressionnant. Le rêve de Jipé, cela faisait longtemps qu’il avait envie de venir jusqu’ici, c’est maintenant chose faite et franchement, personne ne regrette le déplacement, c’est tout simplement majestueux. Il y a plusieurs postes de vigilance ce qui est tout à fait normal, vu qu’il est interdit de s’arrêter.
Nous entrons dans un tunnel, là nous attendent des petits ânes, mignons comme tout. Au bruit des engins, ils sont montés sur les trottoirs qui se trouvent de chaque côté de la route et nous regardent passer. A peine s’ils tournent la tête, ils sont très prudents et ne bougent pas d’un poil tout le temps que le cortège passe. C’est adorable.
Si nous avons passé plusieurs fois la rivière, maintenant nous passons plusieurs tunnels, plus ou moins long, je crois que le plus long doit faire 2km.
Une fois à Zimapan, pas de restaurant en vue, nous décidons donc, vu l’heure de rentrer manger sur San Joaquin. Là nous pouvons aller au restaurant de ce matin. Nous y avons très bien déjeuné et le coin est très agréable. Chacun sait plus ou moins déjà ce qu’il va commander et cela nous évitera de conduire nos engins de nuit.
Nous reprenons la route, toujours dans la poussière. La douche va être la bienvenue ce soir. Personne ne va y échapper. Nous appelons Raúl pour savoir où ils sont et s’ils veulent nous rejoindre au restaurant « El Fogon ». Ils sont entrain de manger dans un restaurant un peu plus au centre ville mais ils viendront nous retrouver pour le café.
Nous nous installons à la même table que ce matin, il est 17h30 et tout le monde à faim mais nous commençons par commander un tequila. Puis chacun y va de sa petite histoire, qu’elle fasse partie de cette route, d’une précédente ou d’un voyage tout à fait personnel. Grace, Raúl et les petites nous rejoignent et nous racontent leur journée. Tout le monde a été bien occupé et nous commençons à discuter du programme de la journée de demain. Je pense que tout le monde encore une fois, sera content parce que c’est une route que nous avons fait plusieurs fois et qui nous a toujours enchantée, mais que ne connaissent pas Raúl, Grace et les petites.
Nous avons fait, aujourd’hui 181 km. Ce n’est pas mal pour une reprise d’activité.
Nous rejoignons la cabane il est 19h30. Baldo et Raúl nous accompagnent et passent un moment avec nous autour d’un petit verre de tequila.
Si ce matin l’eau dans la salle de bains était chaude, il n’en est pas de même ce soir. Tout au moins dans la salle de bains du rez de chaussée. J’ai du mal à comprendre pourquoi si nous utilisons le même chauffe eau que celui qui dessert le premier étage. Laura me dit qu’elle a eu de l’eau tiède, chaude au début et tiède par la suite, donc je ne vois pas l’utilité de monter me doucher au premier. Mais comme il n’est pas question non plus de se coucher sans être passé à la douche, finalement, je me douche à l’eau froide. Et je me couche tout de suite pour essayer de me réchauffer.
Demain nous avons rendez vous à 9h pour le petit déjeuner. Nous pensons changer de restaurant.
Rendez vous donc demain matin. Bonne nuit à tous.
Dimanche 5 Novembre 2017
Encore une fois nous sommes les premiers levés, tout au moins pour ce qui est de la cabane parce que nous connaissons bien Baldo et Graciela et nous savons qu’eux aussi, se lèvent tôt. Le reste de la troupe ne sont pas forcément des lèves tôt, mais ils sont à l’heure au rendez vous et c’est le principal.
Nous commençons à ranger un peu les affaires avant de prendre la route. Certains du groupe vont devoir rentrer sur Mexico et il va donc falloir ne pas trop nous attarder.
Jipé me dit qu’hier au soir, tout le monde c’est douché au premier étage avec une eau trés chaude. Tant pis pour moi, la prochaine fois je ne suivrai pas mon instinct, mais j’écouterai plutôt ce que l’on me recommande de faire. Bien sûr que les plaisanteries ne manquent pas et l’on me chambre en me disant que je me suis couchée sans me doucher. Heureusement que j’ai un témoin, Jipé. Oui, oui, il est fiable !
Nous nous rendons au restaurant où nous pensions prendre le petit déjeuner mais il est encore fermé, ce qui fait que nous retournons au « El Fogon » et Grace nous dit que nous avons bien fait parce que c’est à ce restaurant qu’ils ont mangé hier et ils sont encore plus lents qu’à celui là. Comme nous ne voulons pas perdre de temps, nous passons tout de suite la commande de ce que nous voulons manger.
Bon, pas trop de chance ce matin, le service est plus lent qu’hier. Heureusement que la route d’aujourd’hui est beaucoup plus courte que celle des « Tres Cañones ».
Cette fois ci Grace, Raúl et les petites font partis de la sortie. Raúl prend les commandes du RZR de Baldo qui lui prend le volant de sa camionnette avec Graciela ainsi que Vale et Mia.
Nous prenons la route en direction de Bucarelli il est 10h20. Pas trop en avance sur le programme.
Toujours autant de poussière. Raúl suit les instructions et nous attend à chaque intersection. Derrière nous vient la camionnette de Baldo. C’est lui aujourd’hui qui ferme la marche.
Ce n’est pas tout à fait le même paysage qu’hier. La route est beaucoup plus sinueuse. D’un côté la montagne, de l’autre le ravin avec une vue imprenable sur les collines, les vallons et les maisons dispersées par ci, par là. On se demande ce qui a incité les gens à venir vivre aussi loin de la civilisation. Pas la plus petite épicerie à l’horizon et encore moins un docteur en cas d’urgence.
Nous nous arrêtons en route pour faire quelques photos souvenir, filmer le paysage. Quand nous reprenons la route, Raúl laisse le volant à Grace qui adore conduire. Dans la camionnette, sa fille, la plus âgée qui n’a tout de même que 6 ans s’écrit en se tenant la tête en voyant sa mère au volant « Sainte mère de Dieu ! ». Ce qui provoque le fou rire de ses grands parents.
Nous arrivons à « El Jabali » là où cela nous est arrivé de venir dormir, c’est un endroit très prisé, un retour complet à la nature. Pour dormir, des cabanes types safari, pas d’électricité, pas de connexion internet et pour le petit déjeuner, René, la personne qui avec sa famille tient ce site, va nous chercher les fruits directement sur l’arbre. Mais ici, il y a toujours de l’eau chaude pour se doucher puisqu’il y a un chauffage solaire.
Nous nous rafraîchissons tout en discutant, les sujets de conversation ne manquent pas. Après nous être reposé un moment, nous reprenons la route pour Bucarelli où nous attend le repas. Il est 12h30.
Encore et toujours de la poussière, beaucoup de poussière, pas moyen de faire autrement. Ici aussi cela fait pas mal de temps qu’il n’a pas plu. Pour remonter sur Bucarelli, nous devons traversons la rivière. Tout se passe bien pour les quads et les RZR mais il n’en est pas de même pour la camionnette de Baldo qui n’est pas un 4x4 et qui reste en plein milieu de la rivière. Pas moyen de la faire traverser. Tout le monde descend de son engin pour prendre une décision pour les sortir de là. Dans la camionnette, Vale et Mia s’écrient « Quelle émotion ! ».
Graciela commence à éponger le sol de la camionnette à l’aide d’un foulard qu’elle avait avec elle. Mais le sourire et la bonne humeur sont là, il faut prendre les choses du bon côté. Première tentative de sauvetage. Jorge, notre guide, dont le RZR est le plus puissant, va se placer derrière la camionnette pour essayer de la pousser, mais rien n’y fait. On passe donc au plan B qui n’est pas plus concluant. Jipé, Raúl et Fer attachent le RZR de Jorge au pare chocs de la camionnette. Pas plus de succès, celle-ci reste bien ancrée au milieu de la rivière. Il ne reste plus qu’à adopter la dernière solution qui nous vient à l’esprit. Cette fois ci, les 3 volontaires, Jipé, Raúl et Fer se placent derrière la camionnette, ils vont pousser pendant que Jorge tire de son côté à l’aide des câbles. Là c’est un succès complet, la camionnette sort enfin de la rivière mais pas de chance pour Raúl qui prend un bain forcé. Emporté par son élan, il perd l’équilibre et tombe à l’eau, mais Jipé qui est à ses côtés, l’aide tout de suite à se relever.
En fait Raúl est le seul maintenant à ne plus être rempli de poussière. Comme quoi, il faut toujours regarder le côté positif des choses.
Cette fois ci, nous arrivons à Bucarelli, pour l’heure du repas. Un peu plus tard que prévu, mais il faudra juste ne pas trop s’attarder pour pouvoir partir à une heure raisonnable de San Joaquin.
Le repas est simple mais très conviviale. Nous mangeons avec bon appétit. Grace et Raúl qui ne connaissent pas le coin, font la visite de l’ex-couvent et le propriétaire de la maison où nous prenons le repas, nous raconte l’histoire de la bibliothèque et de la disparition de la plupart des livres qui se trouvaient il y a quelques années sur les étagères et qui malheureusement, n’y sont plus.
Nous reprenons la route il est maintenant 15h40 et c’est pratiquement l’heure à laquelle nous pensions laisser San Joaquin. Nous sommes un peu en retard sur le programme.
Encore une ou deux petites haltes, toujours avec une vue imprenable sur le ravin, sur toute cette verdure car malgré qu’il ne pleut plu depuis pas mal de temps, tout est encore bien vert.
Nous arrivons à la cabane il est 17h40, pratiquement à la même heure qu’hier sauf que là, il nous faut charger les affaires dans les camionnettes et charger les quads et les RZR sur les remorques. Un peu de travail pour monter le quad de Jorge sur sa remorque. Nous n’avons toujours pas retrouvé les clefs du cadenas et il a donc fallu la monter avec les rampes de Pepin pour la faire passer au dessus les barrières de protection de la remorque.
Nous relevons le kilométrage effectué aujourd’hui. Le compteur affiche 71 km.
Nous vérifions de ne rien laisser d’allumer dans la cabane, nous avons vidé le frigidaire et les poubelles. Nous reprenons la route il est 18h30 et la nuit est déjà là.
Pas facile de conduire de nuit quand on a d’un côté la montagne et de l’autre le précipice avec en plus les voitures qui viennent de face avec les lumières et bien souvent ce n’est pas les codes mais les phares qu’elles ont et ne quittent pas forcément. Une fois sur la route principale, tout va bien mieux, la route est toute droite et nous rentrons tranquillement.
Une fois arrivé au village, nous nous retrouvons avec Baldo, Graciela et Fer. Les autres nous ont laissé peu à peu, en chemin, chacun prenant la route qui le conduira à son domicile. Il est 21h30. Le temps de tout décharger et eux aussi continuent leur route sur Mexico.
La route 34 se termine là.
Oui nous aimerions revenir dans le coin, mais y revenir avec ceux du groupe qui cette fois ci n’ont pas pu se joindre à nous, comme Sabás, Tawa et leurs enfants. Nous avons beaucoup pensé à eux car c’est la première fois qu’ils se désistent et ne nous accompagnent pas, mais on espère bien que ce sera la dernière fois.
Nous vous attendons pour une nouvelle aventure, ce sera la 35ème. Où nous mènera-t-elle ? Il va falloir y réfléchir.
Nous espérons que toutes les photos et les vidéos que nous avons prises vous plairont ainsi que ce petit résumé commémoratif.
Bonne continuation à tous et à très bientôt.
Ana