Samedi 4 Juillet 2015
Peu à peu, nous essayons de redonner vie au club Dacot (la dernière route a eu lieu en novembre 2014, il y a 8 mois….) et pour cela, nous avons organisé une route, pas très loin de la maison, pour l’insécurité qu’il y a dans le pays, et aussi pour que puissent nous accompagner les jeunes, sans aucun risque.
Cette fois ci nous avons suivi la proposition de Pepin qui nous a recommandé un ranche/hôtel qui s’appelle « El Barranco » et qui se trouve dans le département de Querétaro, a environ 15mn de San Juan Del Río.
Tout est prêt. Certain vont partir directement du village où vit une partie du groupe, les autres nous rejoindront au restaurant où nous allons prendre le petit déjeuner et qui s’appelle « El Gran Cordero », il se trouve à Palmillas.
Le départ est prévu pour 9h30, mais, bien que nous ne sortions plus aussi fréquemment, nous n’avons pas modifié l’habitude de partir en retard. Aujourd’hui c’est le quad de Tawa qui reste en panne juste au moment de prendre le départ. Le mécanicien a fait la révision la semaine passée et tout allait bien. Au moment de partir, elle s’est rendue compte qu’elle n’avait pratiquement pas d’essence, donc Bache la prise pour aller faire le plein et c’est là qu’elle a vu que le quad avait du mal à avancer. Par mesure de précaution, le quad est resté au garage et Tawa est montée avec Sabás, Mina et Polito dans la camionnette.
Nous ne sommes pas nombreux, le premier groupe à prendre la route se compose de Sabás, Tawa, Mina et Polito, eux sont dans la camionnette, ensuite vient Bache et Fer qui eux sont chacun sur un quad, puis vient en RZR Baldo et Graciela, suivi de nous deux, Jipé et moi Ana.
Il a plu toute la semaine passée, ce qui fait que nous sommes prêts pour nous trouver face à de grosses flaques d’eau. Il y a un peu plus d’une semaine, Sabás et Jipé ont fait le parcours d’exploration et bien que ce jour là ils aient rencontré pas mal d’eau, ils nous disent que là, il faut s’attendre à pire.
Et bien sûr que nous rencontrons pas mal de grosses flaques d’eau sur le trajet pour arriver au restaurant. Moi, par précaution, avant de partir, j’ai enfilé mon imperméable, pour me protéger des projections d’eau que lèvent les roues en passant dans une flaque, un fossé ou une petite rivière.
La camionnette de Sabás reste en rade plusieurs fois, nous pensons que cela vient des projections d’eau car le niveau des fossés est très haut, tellement que pour l’une de ces traversées, nous devions passer de l’autre côté d’un petit ruisseau, nous avons dû combler avec des pierres pour pouvoir passer. Lorsque l’on a vu le niveau de l’eau, nous sommes tous descendus de nos quads et de nos RZR pour aider Sabás à mettre des pierres, au départ nous avons mit de très grosses pierres et pour finir, nous en avons mit des petites pour que cela soit plus stable. Ce qu’il y a de bien lorsque l’on fait une route, c’est que tout le monde participe, que ce soit les jeunes ou les adultes. C’était la seule façon de pouvoir passer et continuer notre route.
Ce sont ces petits incidents qui ont fait que nous sommes arrivés au restaurant de Pepin à 13h quand lui nous attendait à la 11h30.
Nous avons traversé des endroits où il n’y a rien de la civilisation que nous connaissons, la maison n’avait pas d’eau, pas d’électricité et là, vivait une famille avec des enfants. Que font-ils en cas d’urgence, où se trouve le plus proche docteur ?
A l’arrivée au restaurant “El Gran Cordero”, tout le monde était mort de fait, il faut dire que personne n’avait prit le petit déjeuner. Là nous attendait Pepin, avec Conchita, Raúl, Grace et leurs filles, Vale et Nina. La table nous invite à prendre siège, il y a une délicieuse barbacoa, quelques quesadillas, des œufs brouillés et un trés bon jus d’oranges ou des rafraîchissements, tout était au goût de chacun.
Il était un peu plus de 2h de l’après midi lorsque nous sommes remontés sur nos engins pour continuer la route jusqu’au ranch/hôtel « El Barranco ». Et cette fois ci, sur ce bout de parcours, il n’y a plus eu ni ruisseau, ni flaques d’eau.
En arrivant sur place, nous avons eu la surprise de voir Polo. Sa famille étant partie à Ixtapa en vacances, il se retrouvait tout seul pour cette fin de semaine et comme il devait se rendre au village où nous résidons pour ces 2 jours et que la route passait pratiquement où nous étions, il a décidé de venir nous dire un petit bonjour. Nous n’avons pas eu à insister beaucoup pour le décider à rester avec nous. Je crois que lui aussi est tout de suite tombé sous le charme du lieu. Tout le monde est fasciné par l’environnement et l’installation, par la décoration des couloirs, pour l’intérieur des chambres, pour tout ce qu’il y a dans la salle à manger/salon, pour autant de détails.
Toutes les femmes, nous commençons à faire des photos de tout pour pouvoir, par la suite, voir comment nous pourrions changer un peu la décoration de nos maisons, tout en gardant le style de chacune, c’est évident.
Quand nous sommes venus, il y a une quinzaine de tours, Jipé et moi pour connaître l’endroit, la rivière qui passe au bas du précipice, était un petit fleuve tranquille, maintenant c’est une grosse et grande rivière avec un fort courant. L’eau est boueuse, mais c’est normale vu qu’elle vient de l’eau des pluies, mais qu’est ce que c’est agréable d’entendre ce bruit d’eau depuis les chambres, pour celles qui ont les fenêtres qui donnent sur la rivière.
Monica nous reçoit pour nous souhaiter la bienvenue. Elle nous demande à quelle heure nous voulons manger alors nous lui demandons de nous servir à 16h. Cela nous semble bien, comme ça nous avons le temps déguiser nos appétits.
Une fois tout installé, dans nos habitations respectives, nous nous retrouvons dans un salon, à l’air libre. Là, nous nous servons un délicieux tequila, qu’accompagne un bien plus délicieux fromage de notre village. Quelle belle vie……et souffrir autant.
Il commence à pleuvoir ce qui fait que chacun prend son verre et se dirige vers le salon qui se trouve à l’intérieur, pour pouvoir continuer de déguster notre apéritif.
La table est mise. Au centre il y a une corbeille garnie de feuilles vertes, la nappe est blanche ainsi que la sur nappe, il y a une très belle vaisselle. C’est le grand luxe. Dans chaque assiette, il y a en entrée, une tour de tomates, un délice, le reste est disposé en buffet. Chacun peut se servir ce qu’il veut et tout est très bon et vous n’allez pas le croire, mais on a tous faim. Le buffet se compose d’un rôti de porc en sauce à la moutarde, il y a du riz blanc, des haricots, des pommes et de terre et des carottes sautées, une salade de laitue et comme dessert, on peut choisir entre une part de flan ou une glace. Il ne faut pas oublier le café.
A la grande table, prennent place, Sabás, Pepin, Conchita, Baldo, Raúl, Vale, Mia, Grace, Graciela, Jipé, Polo, Tawa et moi. A la petite table se trouvent, Fer, Mina, Bache et Polito.
Afin d’avoir de nouveau faim pour le repas du soir, nous allons descendre jusqu’à la rivière, il y a un dénivelé de 80m. C’est très agréable comme promenade, on profite de la nature et bien qu’il se soit mit encore une fois à pleuvoir, nous marchons à l’abri des parapluies pour certains et des imperméables pour d’autres. Nous faisons quelques photos, nous restons un petit moment à profiter du paysage et du bruit que fait l’eau en courant dans son lit. Nous revenons tranquillement vers nos habitations, certains partent se doucher et d’autres s’installent, pour discuter, sur les fauteuils d’un salon qui se trouve à l’abri d’un toit en tuiles.
A 21h on nous sert le diner. Cette fois ci, le centre de table est constitué de bougies et de petits pots de plantes ainsi que des vases avec des fleurs qui semblent venir directement de leur terrain, ce sont des fleurs champêtres. Tout est très joli et agréable. L’attention est de toute première qualité.
Encore une fois le repas se présente sous la forme d’un buffet. Sur la table de service nous attend, une salade césar, de la papaye, des crêpes au poulet, des tortillas grillées garnies de purée d’haricots rouges, de chorizo et de fromage. Comme dessert, il y a une gelatine aux fruits et quelques petites viennoiseries que l’on déguste soit avec un café, soit avec un thé. Il ne faut pas oublier de mentionner, le plat de frijoles qui est un vrais supplice pour Baldo et un vrai délice pour les autres.
Les premiers à regagner leur chambre, sont Raúl avec Grace et leurs filles, puis c’est au tour de Fer de nous dire bonsoir et un moment après, c’est Jipé et moi qui nous retirons pour nous reposer, Les autres restent jusque plus tard, ils parlent et se racontent des anecdotes de leur enfance.
Nous nous retrouvons demain pour le petit déjeuner. Il continue de pleuvoir un tout petit peu. On verra bien quel temps nous aurons demain.
Dimanche 5 Juillet 2015
Nous avons convenue de nous retrouver pour le petit déjeuner à 9h. Ce sera encore une fois, un buffet. Je trouve que la formule est très bien car chacun peut se servir ce qu’il aime et ce qu’il se sent de manger, il n’y a donc pas de gâchis.
Nous avons tous trés bien dormi, il n’y a eu aucun bruit, tout est tranquille, y nous sommes tellement bien que nous pensons tous que nous devrions revenir, pour un repos bien mérité.
Cette fois, la décoration de la table est en vert et blanc, à chaque repas nous avons eu des nappes et des sur nappes différentes. C’est la première route que nous faisons où il y a autant de luxe. Les fleurs aussi ont changées, maintenant les pots sont verts ainsi que les vases. Sur la table du buffet nous pouvons apprécier un beau plateau de fruits, des œufs brouillés avec du jambon, des haricots rouges, des petits pavés de pommes de terre frits, des chilaquilles (tortillas en sauce tomates vertes). A la place des viennoiseries, il y a un biscuit aux noix fait maison et sur la table, nous avons droit à des petites corbeilles de tranches de pain que l’on peut accompagner de confiture faites maison et de beurre. Le serveur sait maintenant qui boit du café et qui boit du thé, plus besoin de demander.
Nous aurions pu rester jusqu’à 18h, mais certains veulent rentrer car ils doivent repartir jusqu’à Mexico city et le dimanche, il y a beaucoup de circulation si on prend la route un peu tard. Comme nous sommes un groupe unit, s’il y en a un qui veut rentrer, tout le monde rentre.
A la sortie du petit déjeuner, chacun regagne sa chambre afin d’arranger les affaires et de charger la camionnette de Sabás, cette fois si on va repartir avec les RZR un peu plus léger. Nous disons au revoir à Monica et à sa sœur et nous partons. Nous faisons tout d’abord une halte au bord de la rivière, l’endroit s’appelle « La Magdalena », c’est un très joli coin et la vue est splendide. C’est la même rivière qui passe au ranche/hôtel et que nous voyons lorsque nous allons en courses à San Juan Del Río. Nous disons au revoir à Pepin et Conchita, ils rentrent directement car ils sont très près de chez eux.
Polo part dans sa camionnette, Graciela monte avec Grace, Raúl et les petites et à sa place, c’est Polito qui s’installe au côté de Baldo dans le RZR.
Le reste du groupe, nous prenons le même chemin que la veille, mais cette fois ci, il y a plus d’eau qu’hier à cause de la pluie qui est tombée cette nuit. Une rivière a déborde dans un village et l’eau circule dans les rues. Les villageois en profitent pour pêcher les poissons qui sont sortis du courant.
Il a tellement plu que par moment, on a l’impression que l’on n’a pas prit le même chemin que le samedi. Ce qui se passe c’est que la pluie a emporté la terre qui était entre les pierres qui formaient le chemin, et il ne reste que les pierres.
Le chemin est très difficile et pour couper au plus court, Sabás, sans le vouloir, met une roue dans un sillon très profond. La roue avant droite, touche le fond. La camionnette est très lourde, impossible entre tous de la sortir. Un voisin vient avec une pèle mais même comme cela, nous ne pouvons rien faire.
Jipé décide d’attacher la camionnette au treuille du RZR et il l’a sort tellement vite que je n’ai même pas eu le temps de filmer.
A la suite de cet incident, nous proposons à Sabás de rentrer directement au village par la route normale, ce sera plus prudent ; et nous, de notre côté, nous continuons par ce chemin mais en prenant des raccourcis.
Pour amuser Polito, Baldo nous mouille à Jipé et à moi. Mais c’est une grande gerbe d’eau boueuse qui nous vient dessus, elle passe au dessus du toit du RZR. Nous sommes tellement surpris que nous restons sans voix. Je crois que même Baldo s’est surprit parce qu’il ne pensait pas qu’il y avait autant d’eau que ça, sûrement qu’il pensait nous mouiller un peu, mais pas autant. Enfin, c’est ce que je veux croire hi, hi, hi.
A 15h, nous arrivons à notre village. Nous nous retrouvons presque tous chez Joaqui pour manger. Baldo, Graciela, Fer, Raúl, Grace et les petites continuent leur chemin sur Mexico, mais avant, Baldo nous fait cadeau d’une bonne bouteille de tequila que nous buvons à sa santé. Joaqui nous attendait avec une délicieuse soupe de crevettes, entre autres.
Nous sommes tous très contents de cette fin de semaine, tellement, que nous parlons déjà d’une future route. De cette façon, oui, le club Dacot va continuer d’exister.
Nous revenons très vite, amis de la route.
Participants:
En camionnette:
Pepin, Conchita
Sabás, Tawa, Mina, Polito
Polo
Raúl, Grace, Vale, Mia
En quad:
Fer
Bache
En RZR:
Baldo, Graciela
Jipé, Ana