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Todos los derechos reservados  DACOT 2010

By Anne Marie

DACOT     Dañú ATV Club Outlaw Trail

[20] Cerro de Nopala, Hgo. "Acapulqueso"

Samedi 12 Mai 2012


Vous vous rappelez de la route #16 qui s’appelait “Acapulcazo” ? Et bien, nous avions tellement aimé que nous avons eu envie de retourner au même endroit et de dormir sur les lieux, au « Cerro  de Nopala » mais cette fois ci ce sera la route #20 et elle va s’appeler« Acapulqueso »


Je crois que c’est une bonne décision et cette idée à plu à tout le monde, même si cela a été un peu difficile de savoir qui venait et qui non, mais comme il n’y avait pas de réservation pour les chambres d’hôtel vu que ceux qui voulaient dormir sur place allaient le faire dans leur toile de tente, le problème était mineur.


Nous avons eu une très belle semaine, avec du soleil, de la chaleur et bien que les pronostiques du temps n’étaient pas des meilleurs, nous ne nous sommes pas plus inquiétés que ça, ils se trompent tellement souvent…….


Hier au soir, Sabás et Jipé ont fait quelques kilomètres, genre « route d’exploration » parce qu’ils avaient quelques doutes sur le chemin qui traverse plusieurs fois la voie ferrée, vu qu’en ce moment, il y a des travaux. Ils sont revenus satisfait parce que le trajet ne présente aucun problème, il y a un sentier qui longe maintenant la voie ferrée et nous  ne serons plus obligés de la traverser plusieurs fois comme avant. Tout semble au point.


Ce samedi, ceux qui vont faire la route complète, sont prêt pratiquement à l’heure, mais comme au dernier moment il y a une place de vide dans le RZR de Baldo parce que Graciela ne vient pas avec nous (elle nous rejoindra au moment du repas), la décision est prise d’emmener Polito, mais il dort encore vu que cela n’était pas prévu qu’il vienne avec nous dès le début de la route, il devait nous rejoindre un peu plus tard avec sa grand-mère et sa marraine.


Il a eu vite fait de se préparer, il est heureux comme tout de venir avec nous, il adore les routes et comme ses parents lui racontent toujours à leur retour comment cela s’est passé, il veut voir par lui même ce que c’est que d’être toute une fin de semaine par monts et par vaux.


Il ne pas veux pas monter, au début, dans le RZR il préfère monter derrière sa mère sur le quad, c’est donc son frère Bache qui monte avec son oncle Baldo et nous commençons notre route #20, il est 9h 35.


Il y a beaucoup de poussière, mais ce n’est pas une nouveauté, il y a toujours de la poussière, du vent, de la chaleur quand ce n’est pas de la pluie, nous sommes donc habitués et bien préparés et protégés.


En tête de la caravane, va Sabás avec Mina, vient ensuite, dans un ordre peut être différent, Tawa et Polito, Pepin, Fer, Tamy, Baldo avec Bache et en fin de caravane, Jipé et moi, Ana.


La première halte se fait lorsque nous arrivons à l’arbre brûlé, nous l’appelons ainsi parce que c’est un énorme arbre dont le tronc est ouvert comme s’il s’agissait d’une grotte, un homme debout tient parfaitement. Pour cette raison, les personnes qui ne se préoccupent pas de protéger la nature, l’utilise soit pour faire dedans un barbecue et ainsi être à l’abri en cas de pluie (d’où sa couleur noire), soit comme poubelle et c’est bien triste parce qu’un jour, cet arbre, si précieux va mourir par manque d’attention. Il est 10h 15.


Nous prenons des photos de groupe, ce n’est pas la première fois que nous venons ici, mais la dernière fois que nous nous sommes arrêtés dans ce lieu, il y avait une branche énorme et elle n’est plus là. Est-ce qu’elle a été coupée pour faire du feu ? Est-ce qu’elle s’est cassée pour être trop vieille ? On ne sait pas, mais le fait est qu’elle n’est plus là, ni sur le sol.


De l’autre côté de ce que nous pourrions appeler le lit d’une rivière à sec, il y a comme une grotte et nous passons tous pour voir ce qu’il en est et continuer de prendre des photos.


Nous remontons sur nos quads, moto et RZR pour continuer notre route, il est 10h 35 et cela fait à peine une heure que nous sommes partis du village. Polito demande la permission à son oncle Baldo de changer de place avec Bache, ce qui tranquillise Tawa, elle n’était pas très rassurée d’avoir Polito derrière elle, il n’arrivait pas à se tenir correctement alors qu’avec Bache il n’y a pas de problème. Et nous continuons avec la poussière, les pierres et les trous.


Tamy est heureux comme tout avec sa moto cross, enfin, il a réussi à l’arranger la seule chose qu’il n’a pas réussi c’est de pouvoir la démarrer tout seul, donc il faut qu’il y ait toujours quelqu’un pour le tirer, mais ce n’est pas un gros problème.


Jipé me dit que tout ce parcours, ils l’ont fait hier soir, mais d’un seul coup on se trouve face à la voie ferrée qu’il faut traverser. Je lui demande si ça aussi ils l’ont vu hier et il me dit que non, comme tout semblait être parfait ils ne sont pas venus jusque là, ils ont fait demi tour un peu avant et ne sont pas allés plus loin. Dommage parce que les choses se compliquent. A voir comment on s’en sort.


Nous nous arrêtons tous pour voir comment passer la voie, parce que bien sûr que l’on peut le faire, mais il faut le faire vite parce que nous sommes prêt d’un tournant et un train peut arriver à n’importe quel moment.


Le premier à traverser, c’est Pepin, et il le fait très bien, ensuite c’est au tour de Tamy, lui aussi passe sans problème, le suit Jipé, je suis descendue pour qu’il puisse passer plus facilement de l’autre côté, cela fait du poids en moins.


Je veux prendre des photos, mais je suis angoissée de voir que le quad de Fer patine sur les railles et au même moment, je me rends compte que de l’autre côté, Pepin est en difficulté, c’est trop de choses en même temps et du coup, je ne prends pas de photo, ni de l’un, ni de l’autre. Il y a une tranchée à passer, très profonde et son quad penche dangereusement d’un côté, il ne peut pas en descendre au risque de se retourner. Jipé et Tamy arrivent et font contre poids à l’arrière. Son quad se stabilise et il peut arriver de l’autre côté. Tout a été si vite que je ne sais même pas si Pepin s’est rendu compte qu’ils l’ont aidé à passer. Il descend de son quad et nous conseille de boucher l’entrée du fossé avec des pierres ce qui nous permettrait de passer un peu plus facilement. 


Et nous transportons des pierres, nous avons la tactique avec ce que nous avons dû faire lors de la dernière route pour traverser la rivière, nous devenons des experts du remblayage.


Une fois que tout est prêt (ou presque) Tawa passe la tranchée. Elle a beaucoup de courage pour tout ça, elle est toujours décidée et pour être une femme, elle le fait très bien (pour ne pas dire d’une manière excellente). Tous ceux qui vont en accompagnement, nous passons à pied ce qui fait que nous sommes les premiers de l’autre côté et fin prêt pour filmer ceux qui n’ont pas encore traversé.


Arrive le tour de Baldo, son RZR penche considérablement, instinctivement, il cherche à poser un pied par terre pour éviter la chute, il a Polito a côté de lui et c’est une grande responsabilité, mais tout le monde lui dit que non, de ne pas se préoccuper, qu’ils vont l’aider à passer et c’est ce qu’ils font, Tamy, Sabás et Jipé. Un par un, tout le monde passe de l’autre côté de la tranchée. Qu’est ce qui nous attend un peu plus loin? Nous verrons bien. Il est 11h 20 et normalement on devrait être arrivé à Huichapan à cette heure là plus ou moins, pour déjeuner. Et bien, on en est encore loin et on n’a encore pas mal de choses à faire. La moto de Tamy a perdu un boulon qui sert de bouchon de vidange de son moteur, dans ce passage difficile, il ne lui reste plus qu’à en trouver un de rechange pour l’arranger et c’est ce qu’il fait, un peu plus long mais cela fera l’affaire.


Et nous continuons notre chemin, selon Tamy un peu en avant, les choses se compliquent un peu plus, aussi nous essayons de passer par l’intérieur des terres, mais il n’y a pas de passage, et bien que nous demandions aux personnes qui vivent dans le coin par où nous pourrions aller pour éviter le fossé, ils nous disent qu’il n’y à pas d’autre solution que de continuer par où nous sommes arrivés. Par chance, on dirait qu’ils ont arrangé la route parce qu’aucune autre difficulté ne se présente. 


Nous essayons plusieurs chemins pour voir si nous avons la possibilité de longer l’étang de Nopala au lieu de passer par le chemin qui était prévu au départ, mais  non, il n’y a pas moyen de s’approcher et il nous faut faire demi tour et revenir sur la route initiale.


C’est maintenant au tour du quad de Jipé de s’arrêter, nous ne savons pas ce qu’il se passe, mais rapidement Jipé se rend compte que ce n’est que les causses de la batterie qui se sont déconnectées à cause des cahots que nous venons de passer, rien de plus.


Nous arrivons à un lieu qui s’appelle « Parc Naturel El Saucillo”, il y a un aqueduc et une tyrolienne et tous (sauf moi) veulent s’aventure à passer sous l’aqueduc, suspendu au câble.


Cet aqueduc fut construit à la demande d’un propriétaire du coin, José Maria Callejas, au milieu du XVIIIème siècle, c’était une œuvre hydraulique impressionnante, elle a une longueur de 155mts, elle est composée de 15 arcs en pierres de taille, l’arc central du caniveau atteint une hauteur de 44mts, ce qui permet de le considérer comme le plus haut d’Amérique dans sa construction d’un seul niveau. Il fonctionne maintenant comme un parc naturel où l’on peut réaliser des activités telles que : pont tyrolien, rappel, escalade de roche, tir à l’arc et bicyclette de montagne. Mais nous, ce qui nous intéresse c’est la tyrolienne.


 


Nous descendons de nos engins et commençons à marcher jusqu’au centre de l’aqueduc. J’en ai mal aux jambes de voir Polito et Bache devant moi, c’est une sensation horrible, je sens comme si le vide m’attirait et je n’ai qu’une envie, retourner sur la terre ferme.


Nous commandons un rafraîchissement bien mérité, quelques chips et nous nous approchons du site du départ de la tyrolienne pour voir comment cela fonctionne. Chaque participant, porte un harnais et un casque de sécurité. Moi je ne suis pas partante, je l’ai déjà dit, je vais dédier mon temps à prendre des photos et filmer. J’ai le vertige, donc je ne vois pas pourquoi je vais souffrir si ce n’est pas une obligation, je ne vais pas en profiter, mais du spectacle oui, ça je ne veux pas en perdre une miette.


Jipé me dit de retourner me poster au centre de l’aqueduc pour filmer l’arrivée par le câble et de me retourner pour continuer de filmer quand ils vont passer de l’autre côté de l’arc jusqu’à la plateforme où les attend la personne chargée de les réceptionner à leur arrivée. Il n’y a pas de problème, ça je peux le faire, si je suis seule j’ai moins le vertige, c’est juste quand je vois quelqu’un devant moi s’approcher trop près du bord.


Je n’ai pas le temps de filmer Pepin, il est parti le premier et il l’a fait tellement vite que je n’étais pas encore arrivée à mon poste, mais ce n’est pas grave, comme ils reviennent par le même chemin, je pourrai le filmer à son retour. Ça y est, je suis en position pour filmer tout ce que je peux. J’espère que je ne vais pas rester en panne de piles parce que les neuves, sont dans un des coffres du quad de Jipé.


Je ne sais pas comment ils font pour se lancer, moi je ne pourrais pas, mais eux semblent tout heureux, on voit qu’ils en profitent pleinement. Bon, peut être pas vraiment à l’allée parce que tout de même, tous se demandent, sans rien dire, si le matériel est en bon état. Après on va en rire parce que quand Jipé revient il leur dit « tout le mécanisme dit Made in France » et comme on est français, ils complètent tous en disant que c’est pour cela qu’il s’est senti en sécurité. Blague…..


A la suite de Pepin, vient Tamy, puis suit Mina. Avec Tamy je ne me suis pas rendue compte de la façon dont bouge le câble à l’arrivée sur la plateforme de réception, mais avec Mina oui et j’en ai peur pour elle, mais il semblerait que tout soit normal puisque cela le fait à tous ceux qui viennent après elle. Une fois que tout est fini, Jipé me dit que le type qui les attendait le faisait exprès pour leur donner un peu plus d’élan afin qu’ils puissent prendre pied le plus loin possible du bord de la plateforme de réception


Je vois que maintenant ils préparent à Polito, ils sont entrain de lui passer le harnais et le casque de sécurité, je ne peux pas le croire, c’est un enfant de 7 ans et il est plus courageux que moi et que dire de Tawa qui se laisse attacher à son fils pour partir ensemble. Et ils s’élancent tous les deux. Puis suivent Fer, Bache, Jipé, Sabás et en dernier Baldo.


Et c’est le retour. Maintenant je les vois plus décontractés, ils semblent qu’ils profitent plus du retour, ils saluent de la main et Tawa pousse même un grand cri OH ooooooh ooooooh. 




Tawa nous dit qu’au dernier moment, elle ne voulait plus se lancer avec son fils, elle a eu peur, mais Polito lui a dit “ Maman, ne te préoccupe pas, lève les pieds, ne regarde pas par en bas et respire profondément ». Quel courage…… 


Il est temps de repartir, nous avons passé un très bon moment, même pour moi, cela a été agréable et pourtant je ne suis pas montée sur la tyrolienne.


Nous arrivons à Huichapan il est 14h et nous allons déjeuner seulement maintenant. Ce n’est pas grave puisque Pepin nous dit que le mouton à la grecque ne sera pas prêt avant 19h. Nous avons le temps de faire la digestion et d’avoir faim pour remanger un peu plus tard.


Nous commandons des carnitas (viande de porc confites), des quesadillas (tortillas au fromage) et du chicharrón de bœuf, pour déjeuner. Tout est très bon et encore plus parce que nous avons très faim vu que nous avons prit un petit déjeuner léger comme il nous était recommandé de faire dans les conseils que nous avons reçu concernant la sortie.


Après le déjeuner, nous reprenons la route en direction de la colline de Nopala qui se trouve a 3000 m.s.n.m.. En chemin, Jipé ravitaille Tamy en essence parce qu’il a peur de ne pas en avoir assez pour arriver à destination.


Juste avant d’entamer la montée de la colline, il commence à pleuvoir. Certains enfilent leur imperméable, d’autres pensent qu’il ne pleut pas assez et qu’il vaut mieux continuer d’avancer, et certains n’en ont pas, alors tant pis, il ne leur reste plus qu’à continuer comme ça. Nous espérons que cela ne va pas durer parce qu’il nous faut encore installer les toiles de tente.


Il est 16h lorsque nous arrivons au terme de ce premier jour de la route #20. Ceux qui devaient nous rejoindre juste pour le repas et passer un bon moment tous ensemble, sont déjà là, nous sommes ici pour profiter de la nature, de l’air pur, de la tranquillité, de l’espace, bref, de tout ce que nous offre cet endroit tant agréable.  


Nous nous mettons aussitôt à monter les tentes. Le plus difficile c’est de trouver le bon endroit, plat si possible, mais finalement, nous revenons là où nous étions la dernière fois, je crois que c’est ce qui est le plus approprié pour passer la nuit. Pepin s’installe un peu plus haut que nous et Baldo plante sa tente sous un arbre, face à la montée.


Jipé se dispute avec sa toile de tente, c’est toujours la même chose, nous n’arrivons pas à mettre la main sur la notice d’assemblage, elle n’est pas avec les piquets. Le terrain est en pente, il continue de pleuvioter, enfin, ce n’est pas les prétextes qui manquent. Ceux qui n’ont pas l’intention de rester viennent nous voir et Chela nous dit que sa sœur, Elvirita est une experte en montage de toile de tente, donc elle l’appelle.


Entre Elvirita et Eduardo son mari, ils nous montent la toile de tente, mais il faut reconnaître que celle qui s’y connaît le plus, c’est Elvirita et c’est elle qui donne les instructions à Eduardo et à moi pour que  nous l’aidions et de cette façon, nous y arrivons. Peu après, la toile est montée et c’est là bien sûr que dans la dernière bourse, celle du matelas, nous trouvons la notice de montage. C’est toujours comme ça, c’est quand on en a plus besoin qu’on trouve ce que l’on cherchait un moment avant.


Nous continuons Jipé à moi à nous installer en aménageant tout l’intérieur, matelas gonflable, duvets, lampe et bien sûr, tout le linge dont nous allons avoir besoin pour la nuit et pour demain.


Nous redescendons vers le terrain où les spécialistes nous préparent le mouton à la grecque. Je leur demande d’où vient le nom, mais ils ne savent pas, ils me disent que peut être cela vient du fait que le mouton est attaché ouvert sur des barres de métal, comme écartelé, mais moi je pense que c’est peut être pour la sauce dont ils le badigeonnent tout au long de la cuisson et que c’est une préparation un peu spéciale, genre de recette « secrète ».


Je remarque que la tente de Baldo se gonfle par le vent qu’il fait et je vois que Graciela et Fer l’aident à déplacer toutes ses affaires aussi je vais leur demander ce qu’il se passe et ils me disent qu’il change de coin, il se rapproche de nous qui sommes dans une clairière, entourée d’arbres et donc plus protégés du vent. Jipé nous rejoint pour changer de place la toile de tente sans avoir à la démonter. Voilà, tout est prêt et nous pouvons redescendre pour déguster le mouton qui est à point.


Il continue de tomber un petit crachin, nous espérons que cela va s’arrêter sinon on ne va pas être aussi bien que ça à dormir ici. Le brouillard arrive à toute vitesse, c’est incroyable à voir, je filme son arrivée parce que c’est quelque chose que je n’ai jamais vu, c’est impressionnant parce que d’un seul coup, on ne voit plus rien et la pluie tombe maintenant de plus en plus fort. Nous essayons de ranger toute les affaires, nourriture comprise sous les tables parce que le chapiteau qui d’après nous, devait faire office de protection, prend l’eau, il n’est pas imperméable, c’est plutôt pour protéger du soleil. Tout commence à être mouillé, mais que faire, nous nous couvrons avec ce que nous avons c’est à dire pas grand-chose, heureusement Graciela à apporté des châles qu’elle commence à répartir.


Maintenant il fait froid et nous nous rassemblons tous sous le chapiteau où se trouve le mouton. Les jeunes et David se félicitent pour l’idée qu’ils ont eu de ne pas monter de tente mais de s’installer plutôt à l’intérieur d’une remorque pour transporter les chevaux, ils vont dormir là, avec une toile (oui, imperméable) par-dessus le toit de la remorque.


Nous sommes nombreux, aux 11 personnes qui ont démarré la route ce matin, se sont rajoutés, Joaqui avec Silvia, Chuchin, Diego, Luis, Carlos et David ; Isaac et Chass; Polo avec Vero, Pao, Verito et Camila ; Graciela ; Armando avec Gris. Mando, (au fait, aujourd’hui c’est son anniversaire, il fête 25 ans), Fredy et Vivi ; Chela ; Elvirita avec Eduardo et Eduardito. Plus les 4 personnes qui travaillent à la protection du coin et qui s’occupent de la cuisson du mouton. Il y en a un qui est venu à cheval et il redescend en ville assez tôt, les autres vont nous accompagner jusqu’à demain, il y a Lorenzo, Rafa et Lencho avec sa petite chienne Titu de quelques mois.  


Cette fois ci il ne reste presque rien du mouton, il est délicieux. Nous chantons « Las Mañanitas » à Mando, il souffle sa bougie et on coupe le gâteau que nous dégustons avec un café. Cela nous a coûté de chauffer l’eau pour le café avec le vent qu’il y avait, il nous a fallu installer le brûleur à gaz à l’intérieur de la remorque où vont dormir David et les jeunes. 


La pluie fait fuir ceux qui ne vont pas rester à dormir et comme il est 20h 40, ils décident de s’en aller tous ensemble. Chela demande à Polito s’il ne veut pas redescendre avec eux pour dormir chez sa grand-mère, mais il ne veut pas, il tient à continuer l’aventure jusqu’au bout avec ses parents.


Nous prenons congé d’eux et nous restons encore un peu entre nous à discuter, sous le chapiteau, mais comme nous ne sommes plus nombreux, nous n’arrivons pas à nous protéger du vent qui souffle et rapidement, nous commençons à avoir froid. Pour plaisanter, Baldo et Jipé se mettent le casque, les gants pour se protéger de l’air qui rentre sous la toile, il faut reconnaître que ce n’est pas une mauvaise idée et nous sommes quelques uns à l’adopter.


Il est 9h 30 lorsque  nous décidons que le mieux serait d’aller nous coucher, nous serons beaucoup mieux dans nos toiles de tente qu’ici avec le froid et la pluie qui mouille tout, donc nous nous disons bonsoir et chacun part de son côté. Certains enfourchent leur quad, d’autre leur RZR et Jipé et moi, nous décidons de marcher.


Nous avons fait quelques mètres quand je me rends compte que je n’ai pas prit le rouleau de papier hygiénique pour si nous en avons besoin dans la nuit, donc je reviens le chercher. Jipé me dit que maintenant, nous allons monter avec le quad. A cause du peu de lumière qu’il y a, le casque que j’ai sur la tête et la pluie qui continue de tomber, je ne vois pas le tronc d’arbre qui servait à alimenter le feu pour la cuisson du mouton, je trébuche et je tombe de tout mon long. Je ne me fais pas mal, mais je suis trempée parce que je suis tombée dans l’eau et la boue. Diego et Jipé m’aident à me relever. Tout va bien, donc je monte sur le quad derrière Jipé et nous rejoignons notre toile de tente.


Surprise! Je ne sais pas si c’est la condensation ou si c’est que la toile n’est pas étanche, mais tout est mouillé, humide, et il y a de l’eau qui goutte du toit. Jipé me dit que si ceux qui sont redescendus en camionnettes étaient encore là, nous serions repartis avec eux et nous serions venus demain pour nos affaires. Mais comme il n’y a pas de camionnette, ni rien d’autre, il ne nous reste plus qu’a passer la nuit ici, tant pis. Nous espérons tout de même que la pluie cesse rapidement pour pouvoir dormir tranquillement.


Nous avons une petite pensée à ce moment là, pour ceux qui sont partis et qui à cette heure ci doivent être bien au chaud chez eux, dans leur lit bien sec et nous ici, sous la pluie.


Je ris parce que Jipé se dispute avec la fermeture éclaire de son duvet, et qu’une fois enfin couché, il se rappelle qu’il n’a mit que le frein à main sur le quad et comme le terrain est très en pente, si pour n’importe quelle raison il saute, le quad va nous arriver directement dessus. Il ne lui reste plus qu’à se lever pour mettre le frein de sécurité et bien sûr, comme il continue de pleuvoir, il se mouille son survêtement qu’il a mit pour dormir. Bon, ça y est, nous sommes couchés.


Il est difficile de dormir dans de telles conditions, les gouttes d’eau du toit nous tombent dessus, le matelas est mouillé, il fait froid, nous devons nous couvrir le nez, qui est gelé, avec le duvet pour pouvoir dormir, j’entends un bruit d’eau et je me demande si la pluie n’a pas formé un petit ruisseau qui passerait prêt de nous. J’entends la voix de Tawa et je ne sais pas s’ils n’ont pas un problème. J’écoute, mais comme tout redeviens silencieux, je me recouche. Il semblerait que la nuit va être longue et nous envions ceux qui nous ont laissé pour rentrés chez eux…. La seule chose que l ‘on peut dire c’est que pour une fois, ceux qui ont donné le temps, ne se sont pas trompés.


Pendant que nous pensons à eux (à tous ceux qui sont redescendus en camionnette pour rentrer chez eux dormir bien au chaud), nous ne savons pas tout ce qu’ils sont entrain de passer……


Tout ce qui leur est arrivé, nous allons le savoir le lendemain quand nous allons nous lever et que Sabás et Tawa vont nous raconter l’appel téléphonique qu’ils ont reçu au milieu de la nuit et ce que les survivants de cette aventure nous ont raconté une fois de retour au village. (Au fait, nous avons revu tout le monde, puisqu’ils ont tous survécu hi, hi, hi).



Dimanche 13 Mai 2012


Entre 7h et 7h30 nous sommes tous debout et hors de notre toile de tente, sauf Pepin qui continue de dormir.


Nous nous racontons notre nuit et tous, nous avons très mal dormi. Tawa et Sabás ont dû changer Polito et lui mettre du linge sec en pleine nuit, il était trempé à cause de l’eau qui passait du toit, ils ont eu froid et eux aussi ont pensé un moment la même chose que nous, que s’ils en avaient la possibilité, ils seraient rentrés chez eux pour dormir. Mais tout comme nous, ils n’avaient pas d’autre option que de rester sur place. Baldo et Fer ont dormi plus ou moins bien, leur toile de tente est plus grande et peut être que c’est pour cela qu’ils ont eu moins de condensation.


Tawa et Sabás nous racontent qu’au milieu de la nuit ils ont reçu un appel téléphonique d’Elvirita morte de rire. Ils étaient toujours dans le coin. Ils se sont embourbés, ils sont tombés, et ils ont dû se remorquer. Ça été tout une histoire qu’ils vont nous raconter un peu plus tard. C’était ça la conversation que j’ai entendu depuis ma toile de tente, quand Tawa lui a répondu.


Je pose la question á Tawa, si elle devait mettre une qualification á cette route, de combien elle serait et elle me répond 3, moi je vais jusqu’à 4. Je m’explique. Le fait de préparer la route et tout ce qui incombe mérite un point. Le second point je l’attribue à la tyrolienne même si moi je n’y suis pas montée, le troisième point pour la cohabitation, cela mérite un point et peut être plus vu que nous ne voulons pas perdre cette union, c’est quelque chose de trop beau et le quatrième point, pour le mouton et cet endroit magique qu’est le colline de Nopala.


Bien sûr que cette route n’a rien à voir avec celle de la Sierra Gorda, elle n’a pas cet impact que nous a laissé les montagnes, mais chaque lieu à son charge et j’aime beaucoup cette route, elle a aussi son attrait. Si cela n’avait pas été pour le mauvais temps, elle aurait pu avoir 8 de qualification. 


Nous n’avons pas prévu de prendre le petit déjeuner ici comme la dernière fois, normalement au programme il est prévu d’aller jusqu’à Polotitlan pour manger au restaurant de Doña Maty, mais avec le temps qu’il fait, je crois qu’il vaut mieux que nous rentrions à la maison. Polito tousse et sa sœur Mina a les yeux qui pleurent, elle ne va pas tarder à avoir la grippe. Tawa pense comme nous, il vaut mieux rentrer.


Nous ne voyons même pas par où descendre pour arriver au chapiteau où nous pourrons déguster un bon café bien chaud. Tout est dans le brouillard, on ne voit rien. Nous nous dirigeons au son des voix des jeunes qui sont déjà debout.


Baldo et Jipé commencent à chauffer l’eau pour le café. Il est resté du gâteau d’hier et des viennoiseries et c’est ce que nous allons manger pour le moment.


Ceux qui ont dormi dans la remorque sont très contents, ils ne se sont pas mouillés, ils n’ont pratiquement pas eu froid, sauf un peu Tamy parce que c’est celui qui était couché juste à l’entrée. Les autres, très bien. Je ne sais pas qui des jumeaux est encore couché, mais je demande à Tamy de faire une photo de l’intérieur de la remorque.


Nous buvons notre café et nous commençons à ranger la nourriture qu’il reste. Nous  n’avons presque rien mangé de ce que nous avons apporté, ceux qui nous ont rejoint juste pour le mouton ont porté de la cochinita pibil (viande de porc) une salade de thon et je ne sais plus quoi d’autre, du coup, les amuses gueules que nous avions acheté sont restés. Les jeunes ont soupé avec du lait au chocolat et des galettes.


Il faut aussi plier les toiles de tente, elles sont toutes mouillées, même les vêtements que nous devions mettre ce matin sont humides, mais tant pis. Nous mettons tout dans des sacs poubelle, de toute façon il faut tout sortir pour tout mettre à sécher avant de plier et de ranger à nouveau dans les bourses respectives. Nous nous aidons mutuellement pour pouvoir partir le plus tôt possible.


Chuchin, Diego, David et les autres veulent s’en aller. La remorque qu’ils ont utilisé pour dormir leur a été prêtée et ils doivent la rendre avant 11h et il est déjà 10h, et il leur faut encore descendre jusqu’au village et laisser toutes les affaires qu’ils ont chargées.


Pepin se lève, plie sa toile et nous dit que lui va rester encore un peu, nous, nous préférons partir. Nous disons au revoir aux personnes qui nous ont préparé le mouton et chacun monte sur son quad ou dans son RZR. Tamy a chargé sa moto dans la remorque, il a de nouveau perdu le boulon et n’en a pas d’autre, mais il est content parce qu’hier soir il a trouvé la manière de la mettre en route sans l’aide de personne.


Nous entamons la descente mais on ne voit rien du tout  á cause du brouillard qui persiste. Tout au moins au début parce que peu à peu, plus on descend et plus on commence à voir clairement le chemin.


Nous cherchons pour trouver l’endroit où hier au soir les camionnettes de ceux qui sont rentrés chez eux, sont restées embourbées, mais comme on ne voit rien, on pense qu’ils ont dû se tromper de route et que c’est la raison pour laquelle ils sont restés arrêtés un bon moment.


En fin, nous voici de retour à la maison. Nous nous retrouvons avec tout le groupe qui est parti hier au soir, tous sont morts de rire avec tout ce qui leur est arrivé, chacun y va de sa propre anecdote, ils vont devoir m’aider pour la rédaction du résumé parce que je n’ai pas vécu ce que eux ont vécu.


Polito dit à sa marraine Silvia “Marraine, maintenant je sais ce que c’est que souffrir durant une route »


Graciela nous invite à les accompagner pour le petit déjeuner et c’est autour de la table que nous commençons à être mit au courant de tout ce qui leur est arrivé.


Les participants à cette route sont:


En Cuatri:

  • Sabás, Mina

  • Tawa, Bache

  • Jipé, Ana

  • Fer

  • Pepin


En Moto:

  • Tamy


En RZR:

  • Baldo, Polito

  •   

     

Les invités pour partager le mouton à la grecque :

  

  • Joaqui,

  • Silvia, Chuchin, Diego

  • David, Luis Carlos, Luis David

  • Isaac, Chass

  • Polo, Vero, Pao, Verito, Camila

  • Graciela

  • Chela

  • Armando, Gris, Mando, Fer, Vivi

  • Elvirita, Eduardo, Eduardito

  • Lencho, Rafa, Lorenza


Merci à tous pour avoir participé et avoir fait de cette route quelque chose d’aussi divertissant.