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Todos los derechos reservados  DACOT 2010-2013

By Anne Marie

DACOT     Dañú ATV Club Outlaw Trail

[22] Coscomatepec, Ver.

Prélude :


Comme tous les ans depuis que le club Dacot existe, nous partons pour quelques jours entre noël et jour de l’an, avec nos quads ou nos RZR.


Pour la seconde fois, nous allons passer 2 jours à Coscomatepec, pour la 3ème fois, nous allons passer un moment à Jacomulco bien qu’en réalité nous n’y avons été que 2 fois puisque la première fois Jipé et moi nous avons eu un accident en chemin et la sortie du 28 décembre 2011 a été annulée, mais elle figurait au programme donc on en tient compte. Et pour la quatrième fois, nous allons terminer cette sortie par les dunes de Chachalacas.


Quand nous avons organisé cette sortie, j’ai crié « au secours » pour la rédaction de notre aventure, je me disais que 2, 3, 4 fois de suite faire le même parcours, je ne vais plus rien avoir à raconter de nouveau, c’était sans compter sur les imprévues, sur le fait que d’autres participants se sont joints à nous et que par la même occasion leur aventure devient la nôtre.


J’ai tout de même était aidé par Tawa pour la sortie du 27. J’espérais plus d’aide pour la descente des rapides du 28, mais n’ayant toujours pas reçu leur récit au moment de la publication de ces pages, je ne peux raconter que ce que j’ai vécu, vu ou entendu.


J’espère que vous aurez autant de plaisir que les autres fois à lire ce résumé de notre aventure de fin d’année.


Mercredi 26 Décembre 2012


Nous nous levons à 4h 30, le départ est donné à 5h 30 et pour une fois, nous ne commençons cette aventure qu’à 2 véhicules, celui de Sabás et celui de Jipé.


Nous sommes presque à l’heure puisque nous prenons le départ il est 5h 50. Dans la camionnette de Sabás il y a Tawa, Mina, Bache et Polito et dans celle de Jipé, Silvia et moi, Ana. Et oui, Silvia nous accompagne et cela nous fait très plaisir bien que ses fils ne puissent cette fois ci faire parti de l’aventure et c’est bien dommage.


A 10km de notre point de départ, juste avant d’emprunter l’autoroute, nous nous retrouvons avec Pepin, lui devait venir avec Conchita y Ana Celia mais Conchita étant malade, ils ne sont plus que tous les deux, le père et la fille.


Et nous voici en route, là on peut dire que l’aventure commence à cet instant précis. Dix minutes plus tard nous nous arrêtons dans une station service faire le plein des réservoirs des camionnettes, des quads, mais cela fait parti de l’aventure.


A 8h 15 nous passons sans incident le première péage, il sera suivie une demi heure plus tard du second, encore une demi heure et nous passons le troisième, il n’y a pas d’arrêt de prévu puisque le petit déjeuner nous attend à Coscomatepec, donc nous filons sur l’autoroute, très peu de trafic, le temps est très froid dehors, 2º, mais à l’intérieur des véhicules la température est très agréable et l’ambiance aussi, les langues vont bon train.


Nous commençons à voir de loin le volcan, le Pico d’Orizaba, comme vous le savez son sommet culmine à 5750 m.s.n.m. c’est un volcan inactif et le plus haut du Mexique, il semblerait qu’il y ait moins de neige que l’année dernière mais il ne faut pas oublier que c’est le côté sud que nous voyons d’ici et donc forcément, c’est de toute façon, le moins enneigé. Il faut attendre d’avoir une vue sur la face nord pour se faire vraiment une idée.


Entre le quatrième et le cinquième péage, nous avons bien une demie heure d’attente, il faut prendre patience, nous sommes en vacances et nous commençons à peine notre aventure, on va dire que cela en fait partie.


Nous prenons la sortie direction Fortin, nous ne voyons pas encore les panneaux indiquant que nous sommes bien sur la route qui nous conduit à Coscomatepec, mais nous faisons confiance au GPS et au chauffeur de tête, Sabás.


Nous arrivons à la porte de l’hôtel où nous avons, comme l’année dernière, réservé nos habitations, il est 11h15 et nous venons de parcourir 415 km. Coscomatepec est une petite ville de l’état de Veracruz, peuplée par 13796 habitants et se trouve à 1520m d’altitude, et pour sa situation géographique, pratiquement toutes les routes sont des côtes ou des descentes selon l’endroit où l’on se trouve. Curieusement, c’est une ville où l’on peut avoir les 4 stations climatiques de l’année, dans la même journée, il est donc fréquent de voir des personnes en bras de chemises croiser d’autres personnes en gros pull. C’est assez pittoresque il faut le reconnaître et divertissant à la fois.


Nous nous asseyons autour des tables qui ont été installées dans le patio de l’hôtel, on nous sert des œufs à la mexicaine ou au chorizo accompagnés de la spécialité du coin, une sauce hyper piquante faite à base de chiles secs macérés dans l’huile. Puis vient le café et les viennoiseries.


A 13h 30 nous partons, cette fois ci nous laissons les camionnettes à l’hôtel et nous prenons, pour certains le quad, pour d’autres, comme Jipé et moi, le RZR. Hugo, le propriétaire de l’hôtel s’est proposé pour nous emmener découvrir une plantation de café. Lui prend sa voiture ce qui permet à Silvia et Polito de nous accompagner. Nous pensons que la balade va durer environ une petite heure.


A 14h 20 nous arrivons sur les bords d’une rivière, le coin est très joli et il y a même des lavandières, l’eau ne semble pas froide, elle leur arrive aux genoux. La rivière s’appelle Ixhuatlan et elle arrive directement de la fonte des neiges du Pico d’Orizaba. Nous nous installons sur un gros rocher que nous avons atteint en sautant de pierres en pierres et nous prenons quelques photos de groupe. La curiosité fait que nous plongeons les mains dans la rivière, si les femmes du village sont entrain de laver sans se presser, elle doit être bonne……En fait, c’est de la glace, on se demande comment elles font pour supporter être autant de temps comme ça, à laver leur linge à la main. Chez nous aussi, en France on a eu des lavandières, mais elles avaient les pieds au sec.


Nous remontons dans nos engins pour continuer notre balade. Le bord de la route est jonché d’arbustes à café, je ne sais pas si c’est très légal la cueillette du café en bordure de route parce que tous les enfants ou les quelques adultes que nous voyons ramasser les grains donnent l’impression de le faire à la sauvette bien qu’il y ait de temps en temps un panneau qui indique « ici on achète le café ».


Une petite halte pour ceux qui ont faim et veulent grignoter quelque chose. Il commence à faire un peu plus frais et nous ne sommes toujours pas arrivés au point fixé.


Nouvel arrêt, cette fois ci pour se restaurer vraiment, il est 16h 30. Le restaurant s’appelle « La Herradura » et le coin est très agréable et même si tout le monde n’a pas faim, nous finissons tous par manger quelque chose. Nous repartons il est 17h 30 et là, il pleut, nous décidons de faire demi tour vu qu’il reste encore au moins 60km à faire pour arriver au champ de culture du café et vraiment, nous sommes tous fatigués, en premier parce que nous nous sommes levés aux aurores et en second lieu parce que le trajet que nous venons de faire est épuisant pour ceux qui conduisent, nous n’avons fait que de la route avec tous les inconvénients que cela implique, c'est-à-dire qu’il faut doubler les camions sans grande visibilité, sans vraiment de puissance, les engins que nous conduisons ne sont pas vraiment fait pour ça. Nous arrivons à l’hôtel il est 18h 15 et tout le monde est content de pouvoir se mettre au sec. Nous avons parcouru 97km.


Apéritif conviviale autour d’un verre de whisky. A 19h 50 nous ont rejoint Jorge, sa femme Laura, 2 de ses 3 enfants, Jorgito et Andréa. Petit à petit le groupe Dacot prend forme.


A 20h 30 nous passons à table, repas léger composé de blanc de poulet, de galettes de maïs farcies de purée de haricots rouge et d’un bon café bien chaud avec quelques viennoiseries.


A 22h nous partons tous au lit.  


Jeudi 27 Décembre 2012


Jipé a été malade toute la nuit ce qui veut dire que ce matin ni lui ni moi ne pensons pouvoir prendre la route avec le reste du groupe et c’est bien dommage, tant de préparations pour finalement rester à l’hôtel. Ce qui me console c’est qu’il y a Silvia qui va rester aussi pour prendre soin de Polito, je ne vais donc pas être seule mais au contraire, en bonne compagnie.


Comme Laura est docteur, je surveille le moment où elle va sortir de sa chambre pour descendre prendre le petit déjeuner et je lui demande conseil pour le traitement que je dois donner à Jipé. On part toutes les deux à la pharmacie qui se trouve au bout de la rue, pour y aller ça va, c’est une belle descente, la remontée est plus pénible mais on grimpe allégrement. On rencontre Sabás qui se rend lui aussi à la pharmacie en compagnie de Mina, mais eux ont prit le quad. Il doit y avoir quelque chose dans l’air car Jipé n’a pas été le seul à passer une mauvaise nuit, sauf que pour les autres, tout est rentré dans l’ordre au petit matin. 


Le petit déjeuner est servi un peu plus tard que prévu, le groupe à l’unanimité veut attendre un peu pour voir si Jipé peut prendre la route, ils vont même à tour de rôle le voir dans la chambre pour essayer de le décider mais rien n’y fait, il ne se sent pas de conduire ni d’être exposé toute la journée au froid, alors c’est décidé, on reste à l’hôtel, il préfère ne pas sortir aujourd’hui et être en forme demain pour se rendre à Jacomulco et descendre le rapide avec nous.


Il est finalement 10h 30 quand le groupe Dacot prend la route pour le refuge « Piedra Grande » de la face nord du Pico d’Orizaba. Avant qu’ils ne partent, je leur donne les sandwichs qui étaient prévus pour le repas et j’en garde quelques uns pour Silvia, Polito, Jipé et moi. 


Je passe la matinée tranquille, je me suis installée dans le lobby avec un très bon livre que j’ai ramené de mon voyage en France, Jipé dort, Silvia garde Polito qui lui aussi dort pour le moment et si je vais la voir et qu’on discute, on risque de le réveiller, autant qu’il se repose.


Quand il se réveille Silvia lui donne son petit déjeuner puis ils sortent me rejoindre, entre temps, j’en ai fait de même avec Jipé qui n’a mangé que des pommes, rien d’autre ne passe.


On sort se promener avec Silvia et Polito, j’envoie un message sur le portable de Tawa pour lui dire que tout va bien, elle l’écoutera quand ils auront du signal parce que pour le moment, où ils sont, il ne doit pas y avoir de réception.


On parle de leur randonnée, comme je l’ai faite l’année dernière, je m’imagine un peu le paysage qu’ils traversent, les difficultés qu’ils rencontrent, le froid qui doit les transpercer. Ici le temps est variable, on s’est levé tout était brumeux, puis le soleil est sorti et il a fait chaud, mais maintenant il y a un petit vent qui nous oblige à rester couverts. Polito n’aime pas trop marcher alors nous regagnons l’hôtel.  Jipé va mieux même s’il se sent encore un peu faible.


A 14h, Silvia, Polito et moi nous mangeons nos sandwichs, peut être qu’à ce même moment, ceux du groupe sont eux aussi entrain de les déguster. Il nous tarde leur retour pour qu’ils nous racontent un peu ce qu’ils ont vécu. J’ai demandé à Mina de prendre des notes pour ne rien oublier de tout ce qui peut leur arriver durant leur parcours vers le Pico d’Orizaba et leur retour à l’hôtel.


Nous attendons l’arrivée de Baldo, Graciela, Fer, Grace, Raúl et Vale. Nous pensons qu’ils ne vont pas être là avant la soirée mais non, il est à peine 15h lorsqu’ils arrivent. Comme toujours, Baldo est très prévenant et nous offre un tequila avec du fromage comme amuse gueule. Nous discutons un moment, puis ils partent manger au restaurant. Fer fini les sandwichs qu’il nous reste, je les lui ai proposé car je sais qu’il adore ça. Jipé reste un moment avec nous.


Dans le patio de l’hôtel il y a quelques petits magasins, l’un deux est un centre de jeux vidéos aussi Silvia réussi à convaincre Polito d’aller faire quelques parties avec le jeune qui tient le magasin. Il accepte, pas tout de suite car il est timide, mais Silvia est très convaincante quand elle veut. Pendant qu’il joue, nous nous installons dans le patio, devant un bon café et de là nous pouvons surveiller Polito.


C’est long sans toute l’équipe, il nous tarde vraiment de les revoir, de savoir comment cela s’est passé, la nuit est tombée même s’il n’est pas tard et nous sommes impatientes Silvia et moi, dès que l’on entend un bruit de moteur, on sort voir mais il y a tellement de quads dans le coin que ce n’est jamais eux.


Enfin, cette fois ci, c’est bien eux, ça y est, ils sont là et tout de suite, on veut savoir comment cela s’est passé alors qu’eux, veulent savoir comment va Jipé. C’est donc un échange de commentaires qui s’en suit.


Commentaire de Tawa :


Nous sommes partis vers le volcan Citlaltépetl, plus connu sous le nom de Pico d’Orizaba, mais avant nous avons fait une petite halte à la station service pour remplir les réservoirs vu qu’hier nous avons fait pas mal de kilomètres. Cela fait tout drôle de se retrouver un si petit groupe. En tête il y a Sabás et Mina, puis en deuxième Bache et moi, derrière moi il y a Jorgito et Andrea, ensuite vient Jorge et Laura et à la fin, Pepin et Ana Celia.


Nous commençons la montée vers le volcan le plus haut du Mexique, « El Pico de Orizaba » (la dernière éruption s’est produite en 1846). Nous n’avons pas de guide, nous suivons la route que nous avons enregistrée avec le GPS l’année dernière


Il ne s’est pas passé 10mn que les piles du GPS ne servent plus et pourtant on les a mises neuves pour prendre la route, il faut donc que nous en achetions d’autres et pour cela, nous nous arrêtons dans un petit village du nom de Calcahualco, mais au moment de nous stationner, il nous vient une odeur peu agréable, genre œufs pourris, qui fait que nous nous dépêchons de repartir. Quelques kilomètres plus loin, nous nous rendons compte que Pepin n’est plus derrière nous. Nous nous arrêtons donc pour l’attendre et nous en profitons pour vérifier que la caméra fonctionne correctement. Plus de 5mn s’est écoulé et Pepin n’arrive toujours pas ce qui décide Sabás à partir à sa rencontre. On entendait encore le bruit du moteur de son quad quand nous voyons Sabás nous faire signe de le rejoindre, il se trouve à environ 200m de nous. Nous le rattrapons et nous voyons Pepin entrain de démonter son quad. Au moment de quitter nos casques nous nous rendons compte que ce n’est pas le village que nous venons de quitter qui sentait mauvais mais les vapeurs qui sortent de la batterie du quad de Pepin qui chauffe pour une panne du régulateur de courant qu’on lui a changé juste avant la sortie.

Pepin, Sabás et Jorge essayent de résoudre le problème. Le reste du groupe nous admirons le paysage et nous voyons sur un étalage juste à côté de nous une botte de très beaux radis. Nous posons la question à la propriétaire de la maison s’ils sont à vendre et elle nous dit que oui, que justement elle va avec sa fille faire la cueillette, je leur demande si nous pouvons les accompagner avec Laura, Andrea et Mina jusqu’à la serre. Nous sommes très surpris au moment d’entrer dans la serre de voir la quantité de pieds de radis qu’ils ont. Son mari a commencé à les ramasser et nous profitons pour faire quelques photos, nous lui en achetons une botte de 12, qu’elle nous vend pour 5 pesos (30 centimes d’euros environ la douzaine). En ressortant de la serre nous nous apercevons que Sabás et Pepin sont retournés au village que nous venons de laisser pour acheter une nouvelle batterie, nous en profitons pour manger un sandwich qu’Ana nous a préparé. Quinze minutes plus tard ils reviennent avec une batterie de voiture, ils la maintiennent à l’aide de plusieurs câbles sur le repose pied du quad de Pepin. 


Comme l’adaptation est plutôt précaire, nous ne savons pas si la charge va tenir toute la route, et nous nous posons la question à savoir s’il est bien prudent de continuer dans ces conditions. Nous risquons de nous retrouver devant un problème plus grave, loin de toutes localités et dans l’impossibilité de demander du secours à qui que ce soit. Là pas question que l’on vienne nous rejoindre avec une camionnette pour ramener le quad jusqu’à l’hôtel.


Nous reprenons l’aventure, nous voulons faire confiance à la charge de la nouvelle batterie et nous espérons tous qu’elle durera le temps nécessaire pour finir la route. Nous commençons la montée, profitant du paysage qui nous semble aussi beau qu’une carte postale avec le volcan enneigé comme fond. Nous continuons sans contretemps à grimper cette montagne jusqu’au moment où les quads commencent eux, à ressentir les effets de l’altitude perdant de la puissance et dans le cas du quad de Pepin avec des pannes fréquentes nous obligeant à ralentir notre montée.


Deux kilomètres avant d’arriver au refuge et après maintes haltes pour attendre Pepin, lui-même nous dit que le mieux c’est que nous continuons, que si son quad le lui permet, il nous rattrapera un peu plus loin.


Nous continuons notre route et nous apercevons plusieurs véhicules 4x4 de stationnés, ceux là même qui nous ont croisé un peu plus bas lorsque nous avons dû nous arrêter en raison des pannes techniques. Ils n’ont pas pu aller plus loin, les roues de leurs camionnettes patinent dans le sable en raison des côtes très prononcées et ils ont décidé de continuer l’ascension vers le refuge à pied. 


Nous atteignons notre objectif, le refuge côté nord. Il souffle un vent violent et froid, beaucoup plus froid que l’année dernière, il y a des rafales de vent tellement fortes qu’elles précipitent au sol et fait rouler sur plusieurs mètres les casques que nous avions posés sur les motos en arrivant.


Jorgito, Andrea et Jorge empruntent le chemin qu’il y a sur l’un des versants du Pico d’Orizaba, pendant que le reste du groupe observe les changements géographiques occasionnés par les intenses pluies, nous profitons de ce moment pour remplir nos corps d’énergie positive tout en savourant, à nouveau, les délicieux sandwichs que nous avons avec nous. Vingt minutes plus tard, nous entendons le bruit du moteur du quad de Pepin qui se rapproche, il a réussi à avancer peu à peu, par secousses après avoir dû faire plusieurs haltes, mais il y est arrivé !!!!


Jorgito, Andrea et Jorge sont de retour, il est 4h de l’après midi et nous voulons rentrer pour laisser derrière nous ce climat tant extrême auquel nous sommes exposés depuis que nous avons commencé l’ascension. Nous nous apprêtons à enfourcher nos quads quand nous voyons Pepin, suivit d’Ana Celia a mi chemin sur le versant du Pico.


Nous nous abritons tant bien que mal, derrière nos quads pour nous protéger de l’air glacé et nous attendons leur retour, entre 15 et 20mn.


Nous sommes congelés, le soleil est entrain de se coucher derrière la montagne et l’air est de plus en plus froid.


Dès que nous les voyons revenir, nous enfourchons nos quads, Jorge est le premier à mettre son moteur en route et à commencer la descente, suivit de près par moi, puis par Sabás, Jorgito et en dernier vient Pepin. Nos mains sont gelées et nous avons beaucoup de mal à conduire le quad, au fur et à mesure que nous nous éloignons du refuge, nous sentons comment le climat s’améliore. 


Nous avons parcouru seulement quelques kilomètres, et nous sommes encore dans la montagne quand nous nous rendons compte que le quad de Jorge à un pneu crevé, il est passé dans un trou où il y avait une pierre qu’il n’a pu éviter. Il faut s’arrêter plusieurs fois pour le regonfler mais le trou est tellement important que le pneu ne retient pas l’air ce qui l’oblige a essayer de le colmater avec un bout de bois que Laura a trouvé.


Du fait que le quad de Pepin continue de faire des siennes, il décide de ne pas nous attendre et il continue son chemin seul, jusqu’à l’hôtel.


L’invention de Jorge fonctionne, son pneu ne perd plus d’air, maintenant il fait nuit et même s’il fait moins froid qu’au refuge, il commence à y avoir un peu de brouillard qui se forme, il est environ 19h et nous n’avons plus de combustible. Sabás s’arrête chez un mécanicien qui vend de l’essence, nous mettons chacun 5 litres et nous continuons notre chemin, nous ne sommes plus très loin.


Nous arrivons à l’hôtel de Coscomatepec pratiquement en même temps que Pepin qui a bataillé pour revenir, nous sommes tous sains et saufs, fatigués mais contents d’avoir réussi, sans grands problèmes majeurs, cette route vers le refuge du Pico d’Orizaba. Nous avons parcouru environ 75km.


Fin du commentait de Tawa et du mien par la même occasion. Tout le monde souhaite la bienvenue à Baldo et sa famille, tout le monde prend des nouvelles de Jipé et après une bonne douche bien méritée nous nous retrouvons pour le souper dans le patio de l’hôtel. Puis chacun rejoint son habitation de manière à être fin prêt demain pour une nouvelle aventure.


Vendredi 28 Décembre 2012


Le petit déjeuner est prévu à 8h 30, bien sûr que personne n’est attablé à cette heure là, ce qui fait qu’au lieu de prendre le départ à 9h 30, nous quittons Coscomatepec à 10h 35.


Il a fallu au préalable charger les camionnettes de toutes nos affaires personnelles, mettre les quads et RZR sur les remorques ou dans les bennes des véhicules, tout cela prend un certain temps. Nous voulions partir tôt pour arriver de bonne heure à Jacomulco, faire la descente en rapide, pouvoir faire un repas en route et ne pas arriver à la nuit à Chachalacas où nous attend le souper.


A Jacomulco nous devons nous retrouver avec le reste du groupe Dacot, ceux qui commencent l’aventure aujourd’hui, c'est-à-dire Joaqui, Karla, Luis, Polo, Vero, Verito, Camis, David, Carlos David et Luis David. Lorsque nous arrivons en vu du parking, nous voyons tout ce petit monde qui nous attend et même si cela ne fait que 3 jours que nous ne nous sommes pas vus, les retrouvailles sont chaleureuses.


Chacun parle du chemin parcours jusqu’ici puis nous nous dirigeons vers la réception pour nous inscrire pour la descente du rapide. En fait, même si hier au soir, les organisateurs de ce genre d’activités ont envoyé un mail à Jipé en lui demandant si on confirmé la descente, l’heure à laquelle on pensait arriver et le nombre approximatif de participants, ce n’est pas pour cela que nous sommes prit en considération, ce qui a le don de mettre Jipé de mauvaise humeur. E-mail auquel Jipé a répondu bien évidemment et c’est la raison pour laquelle nous tenions à arriver à midi. Mission accomplie, sauf qu’au moment de nous inscrire, nous apprenons qu’il n’y a pas de descente avant 15h…..Et oui, on ne sait pas pourquoi ils nous ont posé tant de questions si c’est pour nous mettre avec n’importe quel groupe qui va se former dans les minutes qui suivent.


Nous prenons notre mal en patience en nous asseyant à la terrasse du bar à déguster une bonne bière pour certains, une Michelada pour d’autres, (préparation bien mexicaine qui se compose de bière, jus de citron, sauce anglaise, sauce maggi, sel et chile) il y a aussi ceux qui préfèrent tout simplement un rafraîchissement, genre coca cola. Il nous faut attendre 14h pour le cours que l’on nous donne sur les règles de sécurité à suivre et comment se comporter en cas de chute à l’eau.


Tout le monde ne fait pas la descente, des 30 personnes que forme le groupe, seulement 16 se sont inscrites. Grace, Raúl et Vale partent pour Chachalacas profiter un peu de la plage. Jorge préfère quant à lui partir pour Veracruz et en profiter pour faire arranger le pneu de son quad, avec lui partent Laura, Jorgito, Andrea, Pepin et Ana Celia. Ensuite il y a ceux qui restent à la piscine, comme Graciela, Silvia, Camis et Polito.


A 14h nous sommes fin prêts, tous en maillot de bain, nous nous présentons au lieu dit pour écouter les instructions qui nous sont données. Même si certains de nous ont déjà entendu toutes les recommandations l’année dernière, il faut quand même être attentif aux démonstrations faites par l’instructeur.


Nous endossons nos gilets, nos casques et nous prenons chacun une pagaie (que l’on nous facturera 50 dollars si jamais on la perd dans l’eau). Une photo de groupe avant de monter dans le car qui va nous conduire au lieu du départ et c’est parti, il est 15h.


C’est toujours rassurant d’entendre derrière soit les questions que certains posent aux moniteurs et les réponses que ceux-ci font.

  • Il y a des barques qui se retournent ?

  • Cela arrive.

  • Il y en a qui tombent à l’eau ?

  • Ce matin il y a 2 personnes qui sont passés par-dessus bord.

  • Vous avez beaucoup d’expérience en la matière ou vous faites ça occasionnellement ?

Bon, je dois reconnaître que là, j’ai essayé de concentrer mon esprit sur autre chose.


Nous arrivons au abord de la rivière, elle ne semble pas si terrible que ça, ce qui  me plait de faire la sortie en décembre c’est que c’est la période où il y à le moins d’eau.


On commence par un petit échauffement il est 15h 15. Mouvements du cou, des bras, flexions des jambes, déhanchements, tout y passe et nous voilà prêt. Au total nous sommes tout de même 40 personnes qui allons être regroupées en 8 barques, genre radeau pneumatiques. Ce qu’il y a de bien c’est que les organisateurs ne mélangent pas les groupes, donc pour Dacot, il y a trois barques.

  • 1) 6 personnes : Polo, Vero, Verito, Karla, Luis (frère de Karla) et Carlos David. Instructeur, Rosendo.

  • 2) 5 personnes : Baldo, Fer, David, Luis David (frère de Carlos) et Bache. Instructeur Melecio

  • 3) 5 personnes : Jipé, Sabás, Ana, Tawa et Mina. Instructeur Josué


Le départ ne se passe pas trop mal, nous traversons la rivière et chacun prend son poste de l’autre côté, on ne prendra le départ que lorsque tout le monde sera en position, pas question qu’il y en ait une qui parte avant les autres, nous sommes 8 barques et nous allons passer tous les points délicats, les uns après les autres mais sans jamais perdre de vue l’une d’elle sous la surveillance d’un instructeur qui lui nous accompagne en kayak. On s’attend, on s’encourage, on s’arrose. Ce bras de rivière s’appelle le « rio pescados » et il est alimenté par la fonte des neiges du glacier du Pico d’Orizaba.


Le corps est bien réchauffé par les rayons du soleil et les premières gerbes d’eau que nous envoient les occupants des autres barques nous coupent le souffle. On va vite avoir froid car le soleil n’est plus au zénith. C’est un peu pour cela aussi que nous voulions faire la descente un peu plus tôt mais il semblerait que cette compagnie ne fasse que 2 descentes par jour, une à 9h du matin et l’autre à 15h.


Dans les moments de calme, nous discutons avec le guide, nous lui demandons de quel degrés de difficulté est la descente d’aujourd’hui et il nous dit que c’est un niveau 4. L’année dernière, à la même époque, nous avions fait un niveau 3. Quelle est la différence ? La difficulté. Plus le chiffre est petit, plus il y a d’eau, moins il y a de risques, plus le chiffre est grand, moins il y a d’eau et plus on a de risque de se retourner et moi qui pensait le contraire. Je croyais qu’en venant en décembre, comme il n’y avait pas beaucoup d’eau, il y avait moins de risque et bien non, c’est là qu’il y en a le plus parce que le courant est le même mais comme il y a moins de profondeur, les barques cognent plus facilement sur les rochers qui sont à fleur d’eau, l’impacte est plus fort, d’où la possibilité de se retourner. D’ailleurs, au passage qui s’appelle « La preuve » nous sommes restés coincés sur un rocher et il a fallu que l’instructeur mette le pied dans l’eau pour nous dégager. Plusieurs fois il va nous falloir faire des bonds sur le rebord de la barque pour essayer de la faire avancer. Comme nous sommes nombreux, il arrive qu’une barque coincée, voie arriver sur elle une autre barque et que celle-ci monte à califourchon sur la première. Nous poussons des cris lorsque cela se produit, mais il est bien connu que la peur n’évite pas le danger.


Il y a des endroits très fort où nous passons carrément sous les gerbes d’eau, qui je le rappelle est glacée. J’entends encore l’instructeur au moment des explications nous dire « et vous les femmes, pas question de vous recoiffer quand on vous demande de ramer à toute vitesse »…..Et on ne dit rien aux messieurs…. Parce que dans notre barque, Jipé et Sabás papotent et plaisantent plus que nous et Tawa et moi nous devons leur rappeler les instructions du moniteur « ramer en arrière », « ramer à toute vitesse », « stop ». Mina derrière nous est morte de rire de nous entendre.


A un moment donné, la barque part dans l’autre sens ce qui fait que Sabás et Jipé se retrouve à l’arrière et Sabás, en plaisantant Sabás prend la place du moniteur et nous dit « maintenant ramez fort » et le moniteur qui lui répond encroisant les bras « ah non, maintenant je n’entends rien et je ne fais rien » Grand éclat de rire dans la barque et on reprend le bon sens de la marche.


Nous voyons toutes les barques se stationner le long des rochers qui sont en bordure de la rivière, les instructeurs en descendent et confient à un responsable de chaque barque qui est désigné par lui, de la maintenir où elle se trouve. Ils prennent tous leur corde et partent en courant sur les rochers. On se demande ce qui se passe,  mais on ne voit pas grand-chose si ce n’est pas mal de monde dans l’eau, un peu plus haut, au passage difficile que l’on vient de franchir, il semblerait que l’une des barques est toujours entre les remous. Nous perdons pratiquement une demi-heure à les sortir de là, en fait, la barque a fait « la cravate » avec un rocher, c'est-à-dire qu’elle s’est enroulée latéralement sur celui-ci, l’un des sièges central a volé et il leur était impossible de s’en sortir seul. Il a fallu que les autres instructeurs se mettent à l’eau pour les décoincer et leur permettre de continuer la descente. Tout le monde est sain et sauf, mais les instructeurs nous disent que celui qui est à la tête de la barque en difficulté doit ensuite payer une caisse de bière aux autres instructeurs. Et c’est à ce moment là que nous apprenons que le matin il y a déjà 2 personnes qui sont tombées à l’eau.     


Nous arrivons à un endroit vraiment calme de la rivière où il est très facile de se mettre à l’eau, mais moins facile de remonter dans les barques malgré le cours reçu à ce sujet. De la barque de Polo, tout le monde se jette par-dessus bord, de la barque de Baldo, lui seul reste à bord et de notre barque, seule Mina a le courage de se mouiller.


A 17h 15 nous faisons une halte sur une petite plage pour déguster de l’ananas en tranches, de la jicama (fruit mexicain), de la pastèque, le tout pour celui qui le veut, saupoudré de chile. On nous oblige à boire un verre d’eau car l’on nous dit que même si nous ne nous en rendons pas compte, nous sommes déshydratés. Pour finir, nous avons droit à une barre de chocolat. Et à 17h 30 nous reprenons nos barques pour continuer la descente de la rivière. Jipé souffre d’un petit incident avec son maillot de bain, mais sans gravité.


Nous passons devant la petite plage où nous nous étions arrêtés l’année dernière, elle est pratiquement inexistante, l’instructeur nous dit que cela provient du cours d’eau qui tous les ans gagne sur les rebords et ronge la roche. 


Nous arrivons à la dernière courbe et donc une des plus difficiles, en haut d’un gros rocher nous attend un photographe pour immortaliser le moment. Les barques sont à tour de rôle poussées dans le remous, Sabás a décidé de faire une tête d’apeuré, mais en fait, au lieu de suivre le mouvement, cela provoque notre fou rire.


A 18h la descente est terminée, nous sommes frigorifiés et ce n’est pas tout le monde qui accepte la bière que l’on nous offre dans le car, on préfèrerait un bon café bien chaud.


Une petite parenthèse, les moustiques ou arabis, se sont régalés et nous avons des piqûres plein les jambes et les bras, maintenant on comprend pourquoi le personnel ne travail jamais en maillot de bain, ils ont toujours des pantalons longs et des tricots à manches. 


Retour à la base de départ, on retrouve ceux qui nous ont attendus tranquillement en jouant aux cartes ou aux dominos. Nous passons nous doucher et nous changer, en attendant que les CD des photos prises par le photographe ne soient prêts, nous échangeons nos impressions, c’est comme cela que nous apprenons que dans le dernier passage, Karla est tombée à l’eau mais qu’elle n’a pas paniquée, elle n’a pas lâché non plus sa pagaie, elle a suivit les instructions de son moniteur qui l’a retenue par les bretelles du gilet jusqu’à ce qu’ils arrivent dans une zone plus calme et qu’il puisse la remonter dans la barque avec eux pour finir le parcours. Elle en est quitte pour quelques bleus.


Nous achetons les CD après les avoir visualisés et nous repartons vers le parking pour prendre les voitures et continuer notre route vers Chachalacas. Il est trop tard pour s’arrêter manger en route, on fera le repas du soir, comme prévu, à l’hôtel « La Pingüi ».


Il est 19h15 lorsque nous laissons Jacomulco et 20h30 lorsque nous entrons dans Chachalacas. Jorge, Mitzy et leurs filles sont heureux de nous revoir, c’est la 4ème année que nous leur rendons visite et maintenant, nous sommes comme de la famille. Ils nous disent que pour eux, nous sommes la cerise sur le gâteau. C’est gentil non ?


Lorsque nous avons visionné le CD des photos prises au moment du passage critique par le photographe, nous avons très bien vu la chute de Karla et je dois dire que c’est assez spectaculaire. Nous la voyons partir en arrière, une jambe en l’air (elle nous a dit avoir levé la jambe de peur de perdre sa chaussure), puis basculer par-dessus bord, disparaître sous les remous, il ne reste que le casque hors de l’eau, ensuite on voit l’instructeur la retenir par le haut du gilet de sauvetage, elle reste comme ça, balancé par le courant jusqu’à une zone plus calme, alors seulement, le moniteur et les autres occupants de la barque peuvent la remonter à bord.

 

Le buffet qu’ils nous ont préparé est excellent et très copieux, c’est l’estomac bien rassasié que nous regagnons tous nos chambres pour nous installer et passer une bonne nuit réparatrice bien que les piqûres de moustiques nous démangent. Il est 23h et demain le petit déjeuner est prévu à 8h.


A nous les dunes !!!!!


Samedi 29 décembre 2012


Le petit déjeuner est prévu à 8h, nous voulons pouvoir prendre la route à 9h pour boucler dans les temps le circuit prévu pour cette  journée. Dans la nuit, le vent du nord s’est levé et souffle par rafales.


En fait, il n’y a pas grand monde de prêt à l’heure ce qui fait que nous commençons le petit déjeuner à 8h 30 et nous prenons la route il est 9h 50. Au total nous sommes 13 quads et 2 RZR. Pas mal pour surveiller tout ce petit monde et ne perdre personne en chemin.


Cette fois ci nous allons un peu plus loin sur la plage pour remonter la première dune. Même si pour certains, cette sortie à Chachalacas est une première, tout le monde est partant et ne rechigne devant aucun obstacle. Pour Jipé et moi, qui ne sommes pas débutant en la matière et bien nous restons à cheval sur l’arête de la première dune. Il ne faut  marquer aucun temps d’arrêt en arrivant au bord de la descente de la dune, en fait il faut plonger dans l’inconnu puisque de l’intérieur du RZR on n’a aucune visibilité sur ce qui nous attend.


Les guides viennent à notre aide parce que maintenant nous sommes ensablés. Jipé me demande de descendre du véhicule, je m’exécute pas très fière, je me dis qu’il suffit d’un tout petit coup de pouce pour que le RZR attaque la descente et m’entraîne avec lui, mais non, je reste sur le haut de la dune à attendre qu’on le dégage. Enfin c’est fait et Jipé me demande de remonter et je me dis que cette fois ci c’est pire parce que je ne suis pas certaine d’avoir le temps de boucler ma ceinture avant qu’il n’attaque la plongée vers le bas. Mais en fait oui, j’enjambe vite fait le rebord du RZR, je mets en premier ma ceinture et il ne me reste plus qu’à attacher le filet qui sert de porte et nous voici prêt pour la première grande descente.


Tout c’est bien passé et nous continuons notre chemin, nous passons d’une dune à l’autre, d’une crête à l’autre, d’un versant à l’autre avec en toile de fond, l’océan atlantique. C’est un contraste merveilleux pour les yeux, un tableau naturel d’une beauté incroyable, on ne s’en lasse pas. Je ne sais pas si l’on revient tous les ans pour les dunes ou pour ce paysage féerique. Personnellement, pour les deux. Mes pensées volent au gré des vagues qui se font et se défont.


Comme tous les ans depuis 4 ans, nous allons essayer de traverser le bras de rivière qui se jette dans la mer ou la mer qui vient rejoindre la rivière, c’est un peu l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. Il est 11h15.


Jorge, notre guide, nous dit qu’il a réussi à le passer il y a quelques temps, donc on y va et on verra bien. Le quad qui va servir à tenter de passer de l’autre côté est celui de Jorge notre guide. A l’aide de plusieurs sangles, les unes reliées aux autres on attache son quad à celui de Sabás et le voilà qui entre dans l’eau, il n’a pas fait 5m que les sangles lâchent. Sabás et Baldo se mouillent les pieds pour aller les récupérer et essayer de le retenir. Au départ il y en a très peu d’eau mais plus il avance et plus le fond s’enfonce sous ses roues. L’eau maintenant lui arrive à la ceinture et il demande qu’on le ramène sur le sable sec.


Aussitôt tout le système de sécurité se met en route…..David court au devant du quad de Sabás, pour aider le second guide à sortir Jorge de cette posture.


A chaque vague qui arrive, son quad s’enfonce un peu plus. Jipé rejoint Baldo pour l’aider à tirer sur les sangles, celles-ci s’enroulent dans les roues en premier du quad de Jorge et ensuite dans celles du quad de Sabás, c’est une vraie cacophonie de mouvements qui partent un peu dans tous les sens, en fait, on n’était pas du tout préparé à affronter cette situation. Jipé et Baldo s’entrechoquent et finissent dans l’eau. Moi je filme et je dois dire que vu de là, c’est pittoresque. Sabás finit de le sortir avec son quad, entre rires et sourires, entre efforts et réconforts, on sort Jorge de ce mauvais pas. Bon, finalement, on fait le même circuit que les autres années c’est plus sûr. On repart il est 11h 45.


On attaque un sentier poussiéreux, cela nous semble long mais en fait, on ne met que 15 minutes pour arriver au village où tous les ans on fait une petite halte pour nous rafraîchir.


L’arrêt n’est que d’une demi-heure. C’est marrant parce que tous les ans nous voyons les mêmes chiens qui aboient à notre arrivée, ils sont trop mignons, petits de taille mais avec beaucoup de voix.


Il est pratiquement 13h lorsque nous arrivons à « notre » arbre. On est tellement mieux dans les dunes que dans cette poussière mais il faut passer par là si on veut pouvoir prendre la photo annuelle du groupe. Il faut reconnaître que l’on a nos petites habitudes.


Nous regagnons la plage par les dunes. Nous arrêtons les quads et Pepin sort un cerf volant et tente de le faire voler. Depuis la veille il y a un fort vent du nord et qui dit vent dans les dunes, dit sable en constant mouvement.


Après quelques difficultés, Pepin arrive à faire que son cerf volant prenne son envol. Pendant ce temps, chacun part de son côté, soit pour monter et descendre les petites dunes qui sont autour de nous, soit pour rouler sur le sable mouillé en bordure de mer.


Sabás passe le guidon à Mina et Jipé veut en faire de même avec moi, mais je me vois contrainte de lui dire qu’en fait, mes piqûres de moustiques me font de plus en plus mal, j’ai la cheville enflée et dure comme de la pierre et j’ai comme de la fièvre. Je préfère dans ses conditions, m’abstenir.


Bon, maintenant on passe aux choses sérieuses et nous prenons donc la direction de la rivière pour le buffet de crustacés (crevettes, poulpe, ceviché de poisson etc.) qui nous attend, sur la rive, préparé par les cuisinières de l’hôtel de Jorge. Tout est très bien organisé seul inconvénient le vent qui depuis le matin ne nous a pas laissé un seul instant. Pour manger ce n’est pas l’idéal, la soupe de crevettes refroidie très vite dans les assiettes qu’il ne faut surtout pas poser car il y a le risque qu’elles ne s’envolent, le bouillon sort tout seul des cuillères, il faut tenir les serviettes, dans ces conditions, on ne s’attarde pas de trop. Le repas fini, on replie tout. Pin, l’un des guides de Jorge qui cette fois ci c’est occupé de tout coordonner pour le repas nous montre comment confectionner des sauterelles avec des feuilles de palmier. La ressemblance est frappante. C’est très joli.


Je déclare forfait pour la suite de la balade dans les dunes, j’ai trop mal à la jambe, je préfère rentrer me reposer. Je repars dans la camionnette de Sabás que conduit Silvia qui est venue nous rejoindre pour le repas en compagnie de Joaqui, Vero, Camis, Polito et dans une autre camionnette il y a Raúl, Grace et Vale. Tout ce petit monde rentre à l’hôtel pour la suite de la  journée. Je propose à Vero de prendre ma place a côté de Jipé dans le quad, elle accepte tout de suite et je suis d’autant plus contente, qu’elle n’a jamais vraiment descendu de dunes, donc pour elle c’est une première et elle va avoir droit aux plus hautes et en partie de nuit. 


Nous repartons du coin repas il est 16h 45. Nous traversons un village dont je n’ai pas eu le temps de noter le nom, mais je suis surprise par la beauté du cimetière, il regorge de fleurs artificielles, les tombes sont toutes garnies, il y a de magnifiques bouquets qui jonchent les allées, ce n’est pas triste, c’est merveilleux.


A 17h 30 nous sommes rendus à l’hôtel « La Pingüi ». Nous avons dû faire un petit détour à cause d’un incendie que les pompiers tentent de maîtriser. Silvia me donne le médicament que m’a recommandé de prendre Laura, je pose une poche de glace sur la cheville et me repose jusqu’à l’arrivée du reste de la troupe. De temps en temps Silvia vient voir comment je me sens. Je ne suis pas seule loin de là.


Le groupe arrive à 18 h 50. Vero a beaucoup aimé la balade dans les dunes même si elle reconnaît avoir eu un peu peur par moment, il faut reconnaître que la première fois c’est toujours impressionnant et même les autres fois…..Les jeunes, tout comme la dernière fois, ont fait un peu de « luge » sur les dunes. Il y a eu quelques petites chutes mais sans gravité. Aujourd’hui, ceux qui ont fait le circuit complet ont parcouru 67km.


Ce soir nous soupons à Cardel, nous adorons le restaurant où nous allons tous les ans. Il faut dire que l’on envahie la salle du haut, je crois que l’on fait fuir  les clients qui sont là lorsque nous débarquons à 29 personnes, Graciela a préféré rester à l’hôtel, Baldo lui ramènera son repas. Sans compter que les serveuses sont elles aussi débordées et il y a quelques petites erreurs dans la commande mais heureusement, nous avons Silvia qui prend la situation en main et qui distribue les plats. Il faudra qu’elle revienne avec nous, elle a trouvé sa place au sein du groupe. « Organisatrice d’évènements »


Nous regagnons nos chambres il est minuit. Pour demain il n’y a pas vraiment de programme, tout dépendra du temps qu’il fait.




Dimanche 30 Décembre 2012


Le programme d’aujourd’hui est pour le moins variable. Il y a ceux qui doivent partir après le petit déjeuner, ceux qui veulent rester jusqu’en début d’après midi, ceux qui veulent passer un moment à Veracruz et ceux qui suivent le mouvement. Jipé et moi on fait parti de ceux qui restent jusqu’en début d’après midi, Baldo aussi, Sabás doit rentrer.


Mais commençons par le petit déjeuner, toujours aussi bon, toujours aussi copieux et l’ambiance toujours aussi bonne. On plaisante sur la courtoisie des hommes selon les pays, on se pose la question à savoir si ceux qui restent vont ou non retourner sur les dunes un moment avant le départ, on consulte le temps, bref, les discutions sont tout aussi varié que le programme de la journée.


Les hommes discutent entre eux et je dis à Silvia que je me prépare pour si Jipé me dit d’un seul coup qu’il veut partir lui aussi, donc je vais dans ma chambre commencer mes malles, ce sera de toute façon, toujours ça de fait, si on ne part pas et bien j’aurai le temps d’aller faire un tour dans les petits magasins du coin.  


Jipé vient me voir, si Baldo reste, on reste. Sabás devait partir à 10h, mais à 10h il est encore là. Jipé revient me voir, on part en même temps que tout le monde, je l’ai dit, le programme du jour change à chaque instant, j’ai bien fait de commencer mes bagages.


Le temps que les hommes chargent les quads et les RZR sur les remorques ou dans les bennes des pick up, le temps de charger toutes les affaires dans les valises, de dire au revoir à Jorge, Mitzy et tout le personnel et nous quittons Chachalacas. Il n’y a que Raúl, Grace, Graciela et Vale qui partent de leur côté, eux ne prennent pas la même route que nous puisqu’ils regagnent la capitale.


Sabás en tête, la caravane composée de 6 camionnettes et un véhicule prend le départ, il est 11h 10. Première halte pour faire le plein des réservoirs puis nous attaquons l’autoroute. Nous roulons tranquillement, les kilomètres commencent à défiler. On passe le péage « Las Vigas », puis, sans prévenir, Sabás prend la sortie en direction « del Perote », on pense qu’il en a discuté avec quelqu’un,  tout le monde pense pareil et donc tout le monde suit. En fait, il s’arrête en bordure de route dès qu’il se rend compte de son erreur. Ce n’est pas important, on fait demi-tour, pour tenter de reprendre l’autoroute que nous venons de quitter.


On hésite entre la bretelle de l’autoroute qui nous fait retourner sur Veracruz, ou continuer par-dessous de l’autoroute pour tenter de trouver une entrée dans le bon sens.


Baldo vient nous voir et nous dit que son GPS indique un retour sur l’autoroute juste un peu plus loin, donc on prend cette direction vers Veracruz, sauf que le GPS n’est pas actualisé avec la nouvelle parcelle d’autoroute (qui a été inaugurée 3 mois auparavant) et que le demi tour se trouve en fait au péage que l’on ne veut pas repasser bien sûr, il faudrait payer dans un sens et repayer dans l’autre.


On reste en position d’attente, juste avant le péage. Le vigile vient nous voir pour nous demander pourquoi nous n’avançons pas. Sabás, toujours en tête explique la situation ticket de péage en mains. Le vigile discute un moment par radio avec son chef qui fini par donner l’autorisation aux 7 voitures de faire demi-tour sans payer. Mais il a tout de même relevé tous les numéros des plaques minéralogiques au cas où on s’amuserait à lui refaire le coup dans un moment.


Voilà, il est 13h 05 et nous sommes sur la bonne voie. Plus aucune halte jusqu’au restaurant « Bella Vista » qui se trouve à quelques kilomètres de notre village. Il est environ 16h 30 lorsque nous rentrons dans la salle du restaurant, il nous faut une table pour 26 personnes et bien en 5mn elle est prête. Quelle tablée ! Nous passons encore un bon moment et tout est délicieux. Nous faisons quelques achats dans la boutique même du restaurant puis nous nous séparons sur le parking avec la promesse de nous revoir très bientôt pour un repas conviviale hors route, nous ne sommes plus que 5 véhicules à continuer dans la même direction.


A 17h 45 nous entrons dans le village et commençons à tout décharger. Tout comme l’année, la sortie touche à sa fin, chacun part de son côté, on se revoit l’année prochaine pour de nouvelles aventures.


Je tiens à remercier tous les participants de cette aventure, ceux qui depuis le début font partie du groupe et ceux qui au fil des sorties nous ont rejoint. Les anciens les invitent à se rallier plus souvent à nous. Merci pour cette formidable ambiance, pour votre bonne humeur, vos sourires, vos blagues et surtout pour votre compréhension vis-à-vis des organisateurs.


La rédactrice en profite pour présenter à toute l’équipe ses meilleurs vœux, pour la nouvelle année 2013.


A très bientôt sur notre page.


Participants en quads :

  

  • Sabás, Mina

  • Tawa, Karla

  • Pepin, Ana Celia

  • Jorge, Laura

  • Jorgito

  • Andrea

  • Polo, Verito

  • David, Carlos

  • Luis D. Luis

  • Fer

  • Bache


Participants en RZR :

  

  • Baldo, Graciela

  • Jipé, Ana


Accompagnants :

  

  • Joaqui

  • Silvia, Polito

  • Vero, Camis

  • Grace, Raúl, Vale