Lundi 26 Décembre 2011
Depuis l’année dernière que nous pensons revenir, vers la fin de cette année à Chachalacas et depuis notre retour de vacances en France, que Sabás et Jipé travaillent à ce projet. Nous avons fait une sortie fin octobre, mais c’était plus de l’entraînement, puisque nous n’étions pas loin de notre village. C’était comme un échauffement pour être prêt pour cette grande sortie. Mise à part Chachalacas, grace à notre associé et quatrero Pepin, nous avons rajouté une extension à la sortie pour visiter le GTM (Grand Télescope Millimétrique) de la Sierra Negra, situé à 4.600 m.s.n.m.
Durant le mois de décembre, il y a beaucoup d’activités à contrôler. Les fêtes de fin d’année pour tous. Pour ceux qui vont à l’école, la fin du trimestre. Pour ceux qui travaillent, le bilan de fin d’année et pour ceux qui font la sortie en quad, la route #18.
Le 25 décembre a été une journée de préparatifs, les derniers et pour certains ceux sont les plus importants parce qu’il y a des quads qui ne sont pas prêts. Il y a eu quelques surprises qui ont fait que dans les dernières heures du dimanche, Chuchin, Tamy et Sabás ont encore les mains dans le moteur. Mais nous avons tous l’espoir que demain matin il ne manquera ni un participant, ni un quad.
Et c’est ce qui s’est passé. En ce lundi 26 décembre, à 5h du matin, nous sommes presque tous au point de réunion. Je dis presque tous parce qu’il y a toujours quelqu’un qui pense arriver à la bonne heure et qui se trompe d’une demie heure, mais ce n’est pas grave, nous avons 5 jours pour profiter de la sortie, de la compagnie de tous et des imprévus.
Cette fois ci nous sommes plus nombreux que pour les autres sorties, il y a une nouvelle intégrante et on espère que la balade va lui plaire et qu’elle continuera à se joindre à nous pour les prochaines sorties, elle s’appelle Anacelia et c’est la fille de Pepin et Conchita. C’est la première fois qu’elle nous accompagne.
Nous quittons le village il est 5h 40 du matin, nous nous mettons en caravane, en premier va Sabás avec une remorque et 4 quads, plus une moto cross, ensuite vient Jipé avec une remorque sur laquelle est installé son RZR., puis vient Baldo avec lui aussi une remorque avec un quad et un RZR et en queue vient Pepin avec une remorque et 2 quads. Il n’y a aucune médaille en jeu ce qui fait que tout va très bien. Comme toujours il faut s’arrêter remplir les réservoirs d’essence en chemin, bien que dans le règlement, il est spécifié que l’on doit prendre la route avec les réservoirs des voitures et des quads pleins, mais cela fait parti du show de devoir s’arrêter à la station d’essence pour ceux qui n’ont pas eu le temps de le faire avant le départ.
Nous prenons l’autoroute de l’Arco Norte, nous passons Puebla et continuons vers La Esperanza, c’est là que nous devons nous retrouver avec Jorge et sa famille, ce n’est pas des novices dans ce sport, mise à part qu’ils ont fait déjà avec nous la route de Real de Catorce, ce sont des habitués du quad.
Nous pensions prendre le petit déjeuner en route, c’est ce qui était prévu dans le programme, seulement comme nous sommes partis très tôt, les premiers restaurants sont encore fermés et ceux qui ouvrent un peu plus tard, bien sûr que lorsqu’on arrive au parking, il n’y a pas une seule place pour une voiture alors encore bien moins pour des camionnettes et des remorques ce qui fait que nous continuons notre chemin jusqu’à La Esperanza où nous arrivons à 10h 50. Nous trouvons un restaurant très agréable et nous déjeunons très bien en compagnie de Jorge et de sa famille qui viennent de nous rejoindre.
Nous quittons le village de La Esperanza il est 12h, il nous reste encore un peu de route à faire avant d’arriver à Atzitzintla (Département de Puebla), de descendre les quads et les RZR et de commencer réellement cette route.
A 13h tout est prêt et nous pouvons commencer cette nouvelle aventure, les moteurs sont chauds et nous laissons derrière nous à Conchita, Laura et Laurita qui ne peuvent pas nous suivre jusqu’au GTM.
Il était prévu pour ces quelques jours de vacances, de la pluie, mais en fait, nous avons un beau soleil bien qu’il fasse tout de même assez froid. Atzitzintla est un village de 3115 habitants qui se trouve à 2680 m.s.n.m.
Il nous faut passer un contrôle, ce n’est pas tout le monde qui a accès aussi facilement à ce genre d’endroit protégé, il faut avoir un permis (que nous avons sollicité avec anticipation).
Nous sommes maintenant à 3795 m.s.n.m. et pour le moment nous ne ressentons aucun effet secondaire, tout est normal. Nous avons dû remplir un formulaire où chacun de nous se fait responsable de sa propre personne. En 5mn nous sommes prêt pour continuer notre chemin jusqu’au GTM.
Nous passons de 3795 m.s.n.m. à 4544 m.s.n.m. en seulement 25mn puisque nous arrivons à destination il est 13h 45.
Comme nous sommes en période de fêtes de fin d’année, l’activité du GTM est pratiquement nulle, aujourd’hui, tous ceux qui normalement travaillent ici, sont en vacances, mais comme la visite était prévue, il y a une personne qui nous attend pour nous accompagner durant toute la visite.
C’est quelque chose d’impressionnant, on a du mal à s’imaginer qu’il puisse exister une telle construction qui permet de suivre les mouvement de la voie céleste. Cet énorme Télescope tourne sur lui-même, millimètre par millimètre pour observer et étudier le déplacement des étoiles.
Quelques renseignements complémentaires pour les curieux:
Le Grand Télescope Millimétrique est une antenne de 50m de diamètre construite pour réaliser des observations astronomiques en ondes millimétriques (0.85 mm < λ < 4 mm) Le projet est le fruit d’une collaboration binationale entre le Mexique et les Etats-Unis, à la tête duquel se trouve l’Institut Nationale d’Astrophysique, Optique et Electronique (INAOE) et l’Université du Massachusetts Amherst (UMass Amherst)
Un des objectifs principaux du GTM est la compréhension des processus physiques que créent les structures cosmiques et son évolution dans l’Univers. Le GTM est capable d’investiguer des thèmes aussi divers que la constitution des comètes et les atmosphères planétaires, la formation des planètes extrasolaires, la naissance et l’évolution des étoiles, la croissance hiérarchique des galaxies et le cumulus des galaxies et sa distribution à grande échelle, ainsi que la radiation cosmique des microondes et ses anisotropies.
Le site sélectionné pour l’emplacement du télescope est la cime du Tlitépetl, que l’on appelle aussi le Volcan Sierra Negra. Il est situé à 100km à l’est de l’INAOE, dans le département de Puebla à une latitude de +19º et une altitude de 4580m, il en résulte une excellente transmission en ondes millimétriques tout au long de l’année.
Le GTM est un télescope à l’air libre, dessiné par l’entreprise Man Technologie d’Allemagne, pour obtenir une précision pointue meilleure que une seconde d’arc avec charge de vent modéré, de v < 5 m/s. On espère que la précision de la superficie caractérisée par la déviation standard, soit de 70 microns une fois que l’on a introduit les corrections pour les déformations typiques que souffrent les antennes sous les effets du vent, de la gravité et des gradients de température.
Le GTM est le plus grand au monde et le plus sensible des télescopes millimétriques d’ouverture simple qui opèrent entre 0.85 mm et 4 mm depuis qu’ont commencé les opérations scientifiques en 2008.
Comme nous sommes à 4544 m.s.n.m. et que nous n’avons pas l’habitude, je dirai plutôt, notre organisme n’a pas l’habitude de se trouver à une telle altitude, nous commençons à ressentir les effets de changement de niveau et le manque d’oxygène.
On a l’impression que notre cœur comme prit dans un étau, comme lorsque nous avons une forte angoisse, le sol semble bouger comme lorsque nous nous trouvons sur le pont d’un bateau, certains ont des nausées, d’autres ont envie de vomir. Bien sûr que ce n’est pas une généralité, les jeunes ne se rendent même pas compte que nous somme en altitude. Par chance, Baldo et Graciela ont amené une bourse de chocolats qu’ils nous offrent et que nous mangeons tout en prenant des photos pour l’album de souvenirs.
Avant de commencer à redescendre, nous passons aux toilettes, il vaut mieux prendre nos précautions. Surprise! Il semblerait qu’il n’y ait pas d’eau dans les chasses. Par curiosité, je soulève le couvercle et oui, il y a de l’eau, mais elle est gelée, c’est un bloc de glace et nous sommes à l’intérieur d’un bâtiment où sont installés les bureaux, ce n’est pas un W.C. à l’air libre. C’est juste un commentaire pour que vous vous fassiez une idée du froid qu’il fait à 4544 m.s.n.m. et encore qu’il n’y a pas de neige.
Il est 15h 35 quand nous commençons la descente pour la seconde étape de la route de cette journée. Jipé et moi nous restons à côté du poste de contrôle, les autres remontent cette fois ci par un autre chemin pour arriver au refuge du Pic d’Orizaba, du côté sud, à 4660 m.s.n.m. Ils nous laissent il est 15h 55 et le soleil commence à se coucher, d’ici peu le froid va être plus intense.
A peu près 20mn plus tard, arrivent Chuchin et Diego, leur moto sont équipées de carburateur et elles perdent donc de la puissance avec le manque d’oxygène dans l’air pour monter aussi haut, ils ont donc préféré faire demi tour et nous rejoindre pour que nous retournions ensemble jusqu’aux voitures.
Il est 16h 45 lorsque nous arrivons à nouveau à Atzitzintla et nous commentons avec Conchita, Laura et Laurita tout ce que nous avons vu depuis que nous les avons laissées. Nous chargeons notre RZR et nos quads, il ne faut pas perdre de temps ainsi lorsque le reste du groupe va arriver, nous pourrons les aider à tout remettre sur les remorques.
Peu après arrivent Baldo, Graciela, Fer et Fredy, ils ont choisi eux aussi de revenir soit à cause du manque d’oxygène, soit parce que les quads ne peuvent plus suivre.
Cela nous parait une éternité attendre le retour du reste du groupe, ils nous rejoignent il est 18h 30, ils ont fini le chemin à pied pour arriver jusqu’au refuge, il était impossible de finir la montée avec les quads, ils ont rencontré des personnes qui se préparaient à passer la nuit là bas, ils avaient des jerricans d’eau, des toiles de tente pour camper et tout l’équipement pour dormir, cela se voit que ceux sont des personnes qui aiment la nature et qui sont tres bien préparées physiquement.
Nous pensions que Coscomatepec était près d’Atzitzintla, mais pas du tout, il y a bien encore 90km à faire et avec beaucoup de brouillard et de camions ce qui fait qu’il nous faut bien 1h30 pour arriver à l’hôtel « Plaza Real » où nous attend, enfin, un bon souper que nous apprécions beaucoup, une fois que chacun de nous a prit possession de sa chambre. L’hôtel est neuf, avant c’était une hacienda, il y a donc une cour intérieure où l’on va nous servir le repas et heureusement qu’il y a un toit en forme de dome, parce qu’ainsi il fait un peu moins froid. Le propriétaire, Hugo, est un ami de Pepin ce qui fait que pour ce premier repas, on nous traite comme des rois. Comme il y a trois tables, nous faisons une table qu’avec les hommes, une avec seulement les femmes et la troisième est composée des jeunes. L’endroit est joli et arrangé avec goût, ce n’est pas complètement terminé, mais nous avons toutes les commodités nécessaires, il est minuit et demie et nous partons tous au lit.
La localité de Coscomatepec de Bravo est située dans la municipalité de Coscomatepec (dans le département de Veracruz d’Ignacio de la Llave). Elle se compose de 13796 habitants et se trouve à 1520m d’altitude.
Aujourd’hui ceux qui ont fait la route au complet, ont parcouru 51km.
Nous nous retrouvons demain matin pour le petit déjeuner à 8h 30.
Mardi 27 Décembre 2011
Peu à peu tout le monde descend prendre le petit déjeuner. Nous nous étions mis d’accord pour nous retrouver à 8h 30 dans la cour intérieure de l’hôtel, le personnel nous dispose les tables. Les jeunes sont toujours ensemble mais aux autres tables, certains s’assoient par couple. Nous nous sommes tous bien reposés et nous sommes fin prêts pour continuer la route #18. Le temps est toujours aussi beau et nous qui pensions que nous allions trouver de la neige. Aujourd’hui nous allons monter sur la partie nord du Pic d’Orizaba.
Tamy et Chuchin font la vidange d’huile de leur quad. La guide qui va nous accompagner est arrivée et nous laissons Coscomatepec il est 10h 45. Le temps de remplir les réservoirs d’essence et nous commençons la route il est en fait 11h du matin.
Le paysage change énormément en comparaison à celui d’hier, hier on se serait cru sur la planète Mars aujourd’hui c’est beaucoup plus beau, nous passons de la forêt au désert, nous traversons une petite rivière, l’eau doit être glacée, elle vient du haut de la montagne.
Le ciel est bleu, il n’y a pas un seul nuage, il fait un froid sec qui pénètre les vêtements et pourtant nous sommes bien couverts, nous portons des cagoules, des gants épais, des écharpes, des anoraks en plumes d’oie etc.
Une heure plus tard, un quad commence à montrer des signes de faiblesse, ils ne sont pas faits pour ce genre d’ascension. Il semblerait que c’est une hécatombe, le premier c’est Tamy, puis Fer et pour finir, Sabás. Quand il y en a un qui veut bien se remettre en marche, c’est l’autre qui s’arrête.
La panne la plus importante est celle du quad de Sabás, le moteur ne veut absolument pas tourner (problème de démarreur) et pourtant ce n’est pas faute de tirer sur le câble. Nous allons rester au même endroit de 12h à 12h 50.
Nous venons de passer quelques maisons et tous les enfants viennent voir ce qui se passe, pour eux c’est un peu comme un spectacle parce que je doute fort qu’ils voient souvent du monde passer par là. Pour plaisanter, Jipé dit à Sabás qu’il a les allumettes à la main puisqu’il avait dit dans Dacot que celui qui avait son quad qui tombait en panne, cette fois ci, il y mettait le feu. Bien sûr que ce n’est qu’une plaisanterie, personne ne veut abandonner Sabás sur place, nous sommes avant tout une équipe et bien qu’il nous dise de continuer notre chemin, personne ne bouge.
Nous envoyons Diego chercher Tamy qui se trouve un peu plus en avant avec Chuchin, la guide et Fer. C’est celui qui peut le plus nous aider vu qu’il étudie la mécanique et c’est donc le mécanicien officiel de Dacot.
Les enfants du coin, au départ, sont un peu timides, mais ils prennent vite confiance et s’approchent de nous. Nous les prenons en photos, mais quand ils se voient sur l’écran des appareils, ils veulent tous que je prenne d’autres photos et encore d’autres et cela les fait rire. Ensuite ils nous demandent des bonbons, mais personne n’en a, hier nous avons fini le paquet de chocolats. Je me rappelle que j’ai des paquets de chewing-gums et je leur demande s’ils en veulent et tous me disent que oui. Je commence à faire la distribution, mais il faut que je mette un peu d’ordre sinon c’est toujours les mêmes qui tendent la main, du coup je les fais mettre en file indienne et de cette façon c’est beaucoup plus facile et tout le monde est content.
Au même moment arrive Tamy, Sabás arrive à mettre son quad en route, ce n’est plus la peine que nous restions ici, on peu continuer notre circuit. Une heure plus tard nous nous arrêtons mais cette fois ci c’est pour admirer le paysage qui est magnifique. Nous dominons la vallée, nous sommes au dessus des nuages et nous nous trouvons à 3882 m.s.n.m. Et nous continuons parce qu’il nous manque encore quelques kilomètres pour arriver à l’endroit où s’arrêtent les véhicules.
Le quad de Pepin commence à montrer des faiblesses, il doit le laissez refroidir pour de nouveau mettre le moteur en route, comme nous ne sommes plus loin du but, il nous fait signe de passer et qu’il nous rattrapera dans un petit moment et c’est ce que nous faisons et franchement, c’est vrai que nous sommes presque arrivés il est exactement 14h 20 lorsque nous coupons les moteurs, nous sommes arrivés au refuge « Piedra Grande » du Pic d’Orizaba, côté nord et nous sommes à 4250 m.s.n.m.
Effectivement, Pepin nous rejoint un peu après mais celui qui continue d’avoir des problèmes avec son quad, c’et Sabás, il ne peut pas arrêter son moteur sinon il ne va pas pouvoir le remettre en route il doit donc rester sur son quad pour éviter qu’il ne s’arrête tout seul.
Baldo, Pepin et certains jeunes prennent un sentier cimenté qui va jusqu’à un point plus haut que le refuge, le reste du groupe se contente de visiter le refuge qui pour le moment est occupé par quelques alpinistes, ici ils vont passer la nuit et ils se préparent pour demain, continuer l’ascension.
Pour les curieux:
Le Pic d’Orizaba, avec une hauteur de 5750 m.s.n.m. est un volcan inactif et le plus haut du Mexique, il est situé entre le département de Puebla et celui de Veracruz, de forme conique, il a un cratère de 300m. de large et de 400m de longueur avec une profondeur de 300m. Depuis son sommet on peut apprécier d’autres montagnes comme l’Ixtaccihuatl et le Popocatépetl (volcan actif), la Malinche et le Cofre de Perote.
Il y a de nombreuses croix en ce lieu, croix qui portent le nom de personnes qui sont mortes pour une raison ou une autre, certains pensaient peut être qu’il est facile de dominer une montagne, d’autres pensaient qu’ils étaient en parfaite santé et que leur corps allait supporter les effets de l’altitude, d’autres ont peut être fait un faux pas qui leur a été fatal, nous ne savons pas, mais la réalité est là. La mer, la montagne, le désert, tout ce qui est en relation avec la nature se respecte.
Nous ne sommes pas des dominants, nous sommes des êtres humains qui peuvent à un moment donner montrer une faiblesse qui peut nous couter la vie y il faut en tenir compte lorsque l’on pratique ce genre de sport.
Nous continuons de prendre des photos et encore des photos, en ayant le Pic d’Orizaba majestueux avec son manteau blanc, qui sait quand nous allons à nouveau avoir l’occasion de visiter un tel endroit, qui respire la paix, la tranquillité, la pureté. C’est un parcours très joli que nous faisons aujourd’hui et c’est avec un sentiment de sérénité que nous entamons le retour sur Coscomatepec. Nous laissons ce lieu il est 15h 15.
Nous descendons un sentier entre les bois. La fatigue me gagne je somnole quelques secondes, je ne sais pas si c’est l’effet de l’altitude qui me produit des hallucinations, mais quand j’ouvre les yeux, je vois un crocodile vert fasse au RZR. Je sais que ce n’est pas réel, que ferait un crocodile ici, aussi loin d’une rivière, mais je crois que l’altitude est entrain de me produire quelque chose qui ressemble à ce qui se passe avec les plongeurs en eaux profondes qui utilisent des mélanges de gaz dans leur bouteille. C’est quelque chose d’incroyable, cela ne peut pas être un rêve puisqu’à aucun moment de la journée nous n’avons parlé de cet animal, aussi, je n’ai qu’une explication. J’hallucine.
Sabás continue d’avoir un problème mécanique aussi nous devons nous arrêter un moment pour qu’il puisse remettre son moteur en route et arriver, tout doucement, jusqu’à l’hôtel. C’est très dangereux de nous arrêter comme cela car il y a beaucoup de brouillard, on ne voit absolument rien et les voitures qui arrivent ne doivent pas nous voir non plus, par chance, elles ne sont pas nombreuses.
J’ai peur pour les chiens qui traversent la route, ils ont un peu peur de voir autant de motos et autant de monde. Ce qu’il y a de bien c’est qu’il ne se passe rien de mauvais le temps que nous sommes tous arrêter sur le bord de la route.
Nous arrivons à Coscomatepec il est 17h 55. Nous sommes tous très contents et nous voulons tous prendre une douche bien chaude, mais ce n’est pas tout le monde qui va avoir la chance d’avoir de l’eau chaude, tant pis, nous sommes habitués à nous doucher avec de l’eau tiède quand ce n’est pas avec de l’eau froide.
Encore une fois nous avons sauté le repas de milieu de journée, nous pensions passer par un village où nous aurions pu manger, mais non, il n’y avait absolument rien et nous devrons attendre le souper. Pour ne pas connaître l’endroit, il nous arrive ce genre d’aventure. Comme il fait encore un peu jour, les hommes en profitent pour charger et attacher les quads et les RZR, de cette façon, tout est prêt pour partir de bonne heure demain matin.
Durant le souper, Conchita, Laura et Laurita nous racontent leur journée. Je crois qu’elles ne se sont pas ennuyées, cela n’a pas été une journée exceptionnelle, mais elles ont bien profité et c’est le principal. Anacelia semble contente d’être avec nous et cela nous fait plaisir.
Nous venions juste de finir de souper lorsqu’arrivent Raúl, Grace et leur fille Valentina de 11 mois. Eux aussi ont eu en route du brouillard, ils n’ont pas mangé et le restaurant de l’hôtel vient de fermer. Ils laissent la petite à Graciela et vont manger quelque chose un peu plus loin en compagnie de Fer.
Il est à peine 22h 45 quand tout le monde monte se coucher, la journée a été bien remplie et nous sommes tous fatigués. Aujourd’hui nous avons fait 86km.
Demain aussi nous descendrons à 8h 30 pour le petit déjeuner.
Il faut préparer les valises, demain après le petit déjeuner nous continuons notre route #18 et nous laisserons Coscomatepec pour Jalcomulco et ses rapides.
Mercredi 28 Décembre 2011
Certains descendent avant 8h et commencent à charger les valises qui sont prêtes, d’autres descendent un plus tard pour déjeuner, nous sommes nombreux et tout le monde ne peut pas avoir le même rythme pour se lever et se préparer, mais cela donne le temps à ceux qui veulent faire quelques courses avant de prendre la route, d’aller aux magasins et d’être de retour à temps. Nous déjeunons très bien, mais nous espérons aujourd’hui faire un repas à midi.
Nous laissons Coscomatepec il est 10h du matin et le soleil est toujours d’actualité, il ne fait pas un brin de vent, mais il fait tout de même frais, à voir quel temps on va avoir à Jalcomulco.
Nous arrivons assez vite à Jalcomulco, il est à peine 11h 40. Nous nous stationnons à l’entrée de la réception d’un centre d’activités qui s’appelle « Mexico Verde ». C’est un endroit où on nous offre les services comme descendre un rapide en pneumatique, recevoir un cours de canoë, descendre en rappel etc.
Certains sont indécis, nous ne savons pas si nous descendons le rapide ou si nous restons tenir compagnie à Graciela qui reste garder sa petite fille Valentina.
Pepin nous fait bien rire avec ses commentaires. Personnellement, je ne veux pas descendre le rapide, je reconnais que j’ai peur, j’ai vu des photos et je ne me sens pas capable de pratiquer ce genre de sport. Tawa non plus ne veut pas s’inscrire, mais Sabás la convint d’aller avec eux. Devant notre réticence, la demoiselle qui s’occupe des inscriptions nous offre une option, nous pouvons faire un groupe de personnes qui veulent descendre tranquillement, nous serions dans une barque avec un guide et nous pouvons faire une descente en douceur. Dans ces conditions, si j’y vais.
Nous allons nous changer, il faut mettre un maillot de bains parce qu’il est certain que l’on va se mouiller, on ne peut pas descendre un rapide, même tranquillement, sans se mouiller. Le guide nous attend à 13h 30 pour nous donner un cours basique de sécurité et ensuite monter dans le bus qui va nous conduire à la rivière.
Celle qui est la plus lente à se décider, c’est Conchita, j’y vais ou je n’y vais pas, je reste ou je ne reste pas, je les accompagne ou je ne les accompagne pas. Mais á la fin, elle vient avec nous, on va monter dans la barque des « En douceur ».
On assiste au cours et tout ce que nous dit le guide n’est pas fait pour nous tranquilliser. Si on tombe à l’eau, il faut se rappeler qu’avec le gilet de sauvetage, on ne met pas plus de 5 secondes pour remonter à la superficie (5 secondes qui doivent paraître une heure), il faut se coucher avec les pieds en avant pour se laisser porter par le courant, dans le cas contraire on avalerait vite de l’eau (je suis certaine que si je tombe, je vais oublier tout ce que nous dit le guide), comme on dit, après la tempête vient le beau temps, et d’après le guide, une fois que l’on passe le rapide, le courant est beaucoup moins fort, c’est donc là qu’il est le plus facile de remonter dans la barque (moi je veux remonter tout de suite et ne pas attendre le beau temps), celui qui est à côté de nous est chargé de nous aider à sortir de l’eau, il doit nous attraper par les sangles du gilet qui passent sur les épaules, nous submerger 3 fois pour prendre de l’élan et ainsi nous sortir plus facilement (moi je veux que ce soit le guide qui me sorte de l’eau, c’est plus sûr. Et qui va sortir à ceux qui sont grands et forts ?). Si on ne peut pas remonter tout de suite, le guide nous jette une corde que nous devons attraper et ainsi nous rapprocher de la barque (alors maintenant oui que je suis foutue, je ne suis pas du tout habile et c‘est certain que je ne vais jamais attraper la corde). Bon, il ne faut pas être à 100% négatif, dans le meilleur des cas, je ne tombe pas de la barque….
Nous passons maintenant pour essayer l’équipement de base. On nous donne un gilet de sauvetage, un casque et une rame et on nous invite à monter dans le bus qui va nous conduire à la rivière. On dirait des enfants que l’on emmène faire un tour avec l’école, nous rions beaucoup. Baldo nous photographie quand nous sommes tous assis avec la rame à la main et le gilet et le casque sur nous.
Sur une remorque que tracte le bus il y a 3 pneumatiques et un canoë qui va nous suivre pour en cas d’urgence, c’est un appui pour notre sécurité (ça, ça ne me plait pas beaucoup). En chemin on entend les guides, qui sont assis au fond du bus, crier. Ce qui se passe c’est que l’on vient de perdre le canoë, il était mal attaché, j’espère qu’ils sont plus qualifiés pour descendre le rapide.
Nous arrivons au point de départ. On nous demande de nous répartir en 3 groupes pour équilibrer le poids, seulement, tous les jeunes veulent être ensemble et nous on est du groupe des « En douceur » donc les groupes se forment tout seul.
Il y a le groupe “Les pigeons” qui se compose de Tamy, Fer, Chuchin, Fredy, Diego, Bache et le guide, Adrian, ensuite vient le groupe « Les lourds », dans ce groupe il y a Jipé, Baldo, Sabás, Mina, Raúl, Grace et le guide, Rosendo et pour finir, le groupe « En douceur » et là, c’est nous, Pepin, Anacelia, Conchita, Tawa, moi Ana et notre guide Oved.
Dernières instructions avant de commencer à descendre le rapide. Franchement, quand je vois la rivière, je me demande. Qu’est ce que je fais ici ? mais il n’y a pas d’échappatoire, et maintenant il ne me reste plus qu’une chose à faire ; « y aller ».
On apprend à agir selon les ordres du guide “au sol”, “Tous à droite”, « Tous à gauche « , « En position », « De face », « De face et fort », « En arrière », « En arrière et fort ». Nous sommes tous disciplinés et c’est très important dans ce sport et encore plus quand c’est la première fois qu’on le pratique.
Dans la première barque vont “Les Pigeons”, suivit de celle des « Les lourds » et à la fin, la notre « En douceur » qui bien sûr n’a rien de douceur, moi qui pensais que nous irions sur un bras de la rivière très tranquille, et bien pas du tout, en fait nous faisons exactement la même descente que les autres, c’était juste une entourloupe de la réceptionniste pour que nous nous décidions à nous inscrire avec les autres.
En vérité, elle a très bien fait de nous convaincre parce que nous apprécions énormément. Chaque fois que nous passons un rapide, nous crions le nom de notre groupe. Nous nous aspergeons les uns les autres d’une barque à l’autre, nous sommes trempés, mais heureux de vivre cette aventure.
Le guide nous dit que cette partie de la rivière s’appelle « Antigua », un peu plus bas, elle change de nom. Anacelia manque de tomber à l’eau juste lorsque nous passons le premier rapide, mais son père, Pepin, la rattrape par la jambe et l’empêche de basculer. Nous sommes tous sains et saufs. Le premier rapide s’appelle « L’épreuve ».
Au commencement, cela nous semble terrible, mais par la suite, on préfère ce qui procure le
plus d’émotions, quand par exemple la barque se renverse presque ou qu’elle va cogner contre un rocher.
Nous faisons ça très bien et pour être les « En douceur », c’est encore nous qui le faisons le mieux par rapport aux autres barques, je sais que ceux qui vont lire ces quelques lignes ne vont pas être d’accord, mais c’est la pure vérité, pas une seule fois nous ne restons coincés entre les rochers et eux oui, peut être parce que dans les autres barques il y a une personne de plus que dans la nôtre et pour être plus légère, elle passe plus facilement les obstacles, la rivière n’est pas à son niveau maximum, cela fait des mois qu’il n’a pas plu.
Nous passons plusieurs rapides, les uns plus forts que les autres, chaque rapide porte un nom, pour citer quelques uns, il y a « Le dinosaure », « L’éléphant », « Le cheval » et Tawa nous dit que oui, que l’on a l’impression d’être à cheval, tout au moins c’est la sensation que l’on a à passer ce rapide.
Il faut que l’on reste ensemble les 3 barques, ce qui fait que celui qui passe le rapide en premier doit attendre les autres, donc à un moment donné, le guide nous demande de ramer de face et avec force pour nous positionner face au rapide, il nous dit que nous sommes comme des surfistes, on voit la barque se remplir d’eau, c’est impressionnant et cela nous plait beaucoup, nous crions fort le nom de notre groupe « En douceur ».
Toutes les barques s’approchent d’une petite plage au bord de la rivière et là, les guides nous aident à descendre et nous offrent des tranches de jicama (fruit mexicain) arrosées d’un jus de citron et de chilé en poudre, tout est très bon et bien frais puisque tout venait dans une glacière, nous restons là un petit moment, chacun de nous discute et commente ses impressions. Ensuite les guides nous offrent une barre de chocolat et la vérité, on en a bien besoin de ce petit coup de pouce d’énergie surtout qu’ils nous disent que le plus dur reste à faire.
Nous remontons encore une fois dans les pneumatiques et nous continuons notre descente. Le guide du canoë nous accompagne, c’est notre équipe de sécurité pour si il serait nécessaire de nous venir en aide pour si quelqu’un tombe à l’eau, mais pour le moment, il nous sert de photographe, Pepin lui a donné son appareil photos et c’est vrai qu’il peut plus facilement nous photographier car il est toujours devant nous et a donc la meilleurs place pour nous prendre.
Maintenant nous arrivons à un endroit de la rivière où si on veut, on peut se baigner. Tous les jeunes se jettent à l’eau, mais ce qui nous fait le plus rire, c’est quand ensuite ils veulent remonter, ce n’est pas du tout facile de remonter dans un pneumatique quand on ne peut pas prendre appuie avec les pieds sur quelque chose de dur. Nous rions beaucoup, mais le premier qui réussit à monter aide les autres et bien sûr, il y a aussi le guide qui les aide.
Et nous continuons notre descente. C’est juste au moment où nous sommes à nouveau sec que passe la barque « Les Pigeons » et ils nous mouillent à nouveau, ils sont terribles ces jeunes.
Le guide nous dit que nous allons arriver à un rapide qui s’appelle « La Sorcière Blanche » c’est la jonction de deux bras de la rivière, il faut ramer très vite et avec force pour ne pas aller nous écraser contre la roche. Nous criions, nous ramons, nous nous mouillons, mais nous réussissons à passer très bien cette partie de la rivière. Nous sommes vraiment très heureux, pour nous c’est un exploit.
La barque “Les Pigeons” s’approche d’un grand rocher qui sort de l’eau, de là on peut monter et se lancer pour plonger dans la rivière. Il doit y avoir environ 5 mètres de hauteur. Quand on regarde comme ça, cela semble facile, mais il n’en est rien. Tous ceux de la barque des jeunes réussissent leur plongeon plus Grace et Raúl.
Et encore une fois il faut remonter sur la barque. Sabás passe de la sienne à celle des jeunes pour les aider.
Nous sommes presque à la fin du parcours, le guide nous dit de saluer de la main le photographe qui se trouve en haut d’un rocher. Si nous le souhaitons nous pouvons ensuite acheter les photos qui nous intéressent, c’est sans obligation. Moi qui pensais que la descente allait durer une heure, cela fait 2h ½ que nous sommes dans la barque et nous venons de parcourir 20km de rivière.
Nous apercevons sur la berge le bus qui nous attend, il faut descendre des barques et rendre tout l’équipement, ensuite on nous offre une boissons avant de remonter dans le bus pour revenir vers les bureaux où nous attend Graciela avec Valentina, Jorge et sa famille. Comme ils ont déjà fait, lors d’une autre occasion cette descente du rapide, ils ont préféré cette fois ci essayer de faire du canoë et ils sont aussi contents que nous de tout ce qu’ils ont fait.
Nous n’avons pas le temps que l’on nous passe les photos, aussi nous achetons directement les 3 CD. Il est tard et il nous faut encore rejoindre Chachalacas où nous attendent les patrons de l’hôtel « La Pinguï »
Les gens de par ici nous font peur en nous disant de ne pas passer par le centre de la ville de Cardel, que c’est très dangereux, nous prenons donc un autre chemin, mais comme nous ne connaissons pas et qu’il fait nuit, nous nous égarons. Comme Jipé à un GPS, il passe devant, sauf qu’il y a des endroits où il n’y a pas de signal et c’est justement quand on doit prendre une décision d’aller en face, à droite ou à gauche. Dans ces conditions, quel chemin prendre ?
Nous mettons plus de temps que prévu pour arriver à Chachalacas. Plusieurs fois j’ai appelé Jorge, le patron de l’hôtel « La Pinguï » de Chachalacas pour lui dire où nous nous trouvions et comme je lui dis que nous n’avons pas mangé, il nous commande à un stand près de son hôtel, des tacos, mais comme nous ne sommes pas au courant de sa décision, nous nous arrêtons à une station d’essence acheter ce qu’il faut pour préparer des sandwichs. Au fait, finalement, comme il n’y a pas d’autre chemin, nous passons par Cardel, tout semble bien tranquille.
Nous arrivons à Chachalacas il est 21h et normalement on met entre une heure et une heure et demi pour faire de Jalcomulco à Chachalacas, nous on a mit 3h. Tant pis, tout cela fait parti de l’aventure, sinon j’aurais quoi à raconter…..
Mitzi, la femme de Jorge est heureuse de nous revoir encore une fois par chez elle, elle nous distribue les habitations et le temps que les hommes descendent les quads et les RZR, Graciela et Tawa préparent les sandwiches, moi je vais chercher les tacos.
Ils nous ont préparé une table et chacun mange ce qu’il veut. Sabás aimerait pouvoir arranger son quad pour demain matin aller avec aux dunes, mais il semblerait que cela est impossible, il va donc louer un quad à Jorge.
Nous buvons un tequila pour oublier que pour la troisième fois nous avons sauté le repas de milieu de journée, mais à partir de demain le programme est le même que celui que nous avons chaque fois que nous venons à Chachalacas, ce qui fait que demain oui, il y aura un repas.
Il est tard et nous avons tous besoin d’un bon repos pour être en forme demain matin.
Le petit déjeuner sera servi à 8h 30.
Jeudi 29 Décembre 2011
Nous nous sommes tous bien reposés. Baldo, Sabás, Pepin et Jipé font partis des premiers à se lever et à commencer à tourner autour de leur quad, ils trépignent d’impatience pour retourner sur les dunes.
Peu à peu arrive le reste du groupe vers le coin du petit déjeuner, c’est le son de la cloche qui nous réunis autour des tables. Cela sent très bon et nous avons tous très faim, j’espère qu’aujourd’hui nous mangerons quelque chose de bon à midi, nous en avons parlé avec Jorge, le patron de l’hôtel « La Pinguï ».Il voulait nous proposer quelque chose de différent comme route, mais si c’est pour les dunes que nous venons, pourquoi chercher autre chose, comme dit si bien Graciela « C’est à ça que nous venons », à descendre les dunes.
Il y a toujours quelque chose à arranger au dernier moment. Tamy est heureux comme tout, enfin, aujourd’hui, il va essayer sa moto cross sur les dunes, c’est pour cela qu’il a dédié tant d’heures de travail ces derniers jours, il tenait à ce qu’elle soit prête, c’était le but qu’il s’´était fixé pour cette fin d’année et il semblerait qu’il ait réussi. On verra ça un peu plus tard.
Jorge et sa famille louent des quads, ils sont venus juste avec 2 quads, mais maintenant sa fille Laurita veut elle aussi descendre les dunes avec nous et sa femme Laura aussi. Conchita va rester à l’hôtel, mais elle nous rejoindra avec Grace, Raúl et Valentina à l’heure du repas au bord de la rivière Linda.
Nous partons il est 10h 30, en plus du groupe Dacot et de Jorge, le patron et guide de l’hôtel, il y a aussi 2 autres guides.
Il y a plusieurs quads, ceux qui vont seul sur leur machine sont, Chuchin, Diego, Fer, Jorge fils, Andrea, Fredy et Tamy qui lui est sur sa moto cross.
En couple, toujours sur les quads, il y a, Jorge papa avec sa fille Laura, Sabás avec Mina, Tawa avec Bache, Pepin et Anacelia. Dans les RZR il y a Baldo et Graciela et ensuite Jipé et Ana. Laura maman monte sur le quad de l’un des guides. Au total nous sommes 16 véhicules tout terrain.
Nous commençons par le même itinéraire de toujours, nous longeons le bord de mer jusqu’aux premières dunes. Pepin n’attend pas d’écouter les instructions du guide, il monte sur une dune, je crois qu’il est impatient de montrer à Anacelia ce que l’on ressent à descendre une dune et encore que pour le moment ceux sont des petites dunes (40 à 50 metres), parce que les plus hautes (100 metres) nous les faisons toujours dans l’après midi.
Tamy est tout content sur sa moto cross, mais heureusement qu’il y a l’un des guides qui reste à côté de lui pour lui venir en aide parce que sa moto ne tarde pas à montrer des signes de fatigue, le moteur calle pour un oui pour un non et cela lui coûte de le remettre en route, le fait qu’il ne soit pas seul nous permet de continuer notre route et à lui de nous rejoindre.
Pour descendre, il n’y a pas de problème, c’est pour monter que parfois les quads restent enlisés bien que tous attaquent la montée à toute vitesse, mais on ne monte pas tous d’un seul coup, ou c’est parce qu’il y a tout de même un peu de crainte parce que nous ne savons pas ce qui nous attend au sommet de la dune vu qu’il n’y a aucune visibilité ou parce que l’on n’accélère pas suffisamment et on perd donc de l’élan ou alors parce que c’est la première fois que l’on monte une dune et l’expérience fait défaut même si on pense être au maximum de la puissance de son moteur. Le fait est qu’il y en a plus d’un qui doit recommencer à s’élancer pour grimper au sommet de la dune. Mais nous y arrivons tous que ce soit en une fois, en deux ou en trois. Et nous continuons, maintenant que nous avons passé la première étape, il est plus facile que chacun arrive à contrôler son quad, son RZR ou sa moto cross.
Tamy nous rejoint, il semblerait que maintenant tout va bien, c’est juste que son moteur s’arrête et qu’il a du mal à le remettre en route.
On fait un peu les fous dans les dunes, chacun part de son côté, il n’y a aucun ordre, juste quand le sentier que l’on prend est un peu étroit et qu’il n’y a pas le choix, il faut passer l’un derrière l’autre ou que le guide nous demande d’être un peu plus discipliné, sinon, chacun fait ce qu’il lui plait, on ressemble à une colonne de fourmis.
Le quad de Tawa a des problèmes, il ne veut pas passer en 4x4 ce qui fait que Sabás demande à Bache de descendre et d’aller sur le quad de Chuchin pour que Tawa ait moins de poids sur quad vu qu’il ne travaille plus qu’en 4x2.
Nous sommes tous très contents, on n’a même pas l’impression que ce soit la troisième fois que nous faisons cette sortie, Jorge a raison quand il nous dit que les vents changent la perspective des dunes ce qui fait que l’on a toujours la sensation de les descendre pour la première fois.
Encore une fois nous ne pouvons pas traverser avec les quads le bras de rivière qui se jette dans la mer, le niveau est beaucoup trop haut et les moteurs vont se noyer, il vaut mieux que nous fassions demi tour et que nous entrions dans le village par la route de toujours, celle qui traverse un petit bois et passe par un pont.
Nous arrivons à la petite épicerie où nous nous arrêtons à chaque fois, soit boire un rafraîchissement, soit une bière bien fraîche ou alors, tout simplement de l’eau (pour les plus raisonnables) on en profite aussi pour manger quelques chips ou quelques cacahuètes tout en discutant.
Comme Chuchin connaît très bien mon amour pour les bêtes, il vient me voir avec une petite chienne dans les bras et il me dit que c’est un cadeau pour moi, je sais que ce n’est pas vrai puisque la petite chienne a un collier, mais peu importe, elle va être à moi un tout petit instant. Je lui fais des bisous, elle est mignonne comme tout, on dirait un bébé labrador couleur miel. Il y a un petit garçon qui arrive et qui me dit « Tu peux me rendre ma petite chienne ? » Bien sûr que je la lui rends mais en lui faisant plein de recommandations, qu’il faut qu’il fasse très attention aux voitures et qu’il lui donne beaucoup d’amour. Je suis certaine qu’il pensait que j’allais rester avec elle.
Encore une fois nous remontons sur nos quads pour continuer le circuit. Nous arrivons à un endroit qui fait comme un cratère dans les dunes. Et là, reste Tamy, sa moto ne veut plus rien savoir. Il démonte une partie du moteur pour voir s’il peut l’arranger, mais non, alors tant pis. Nous restons là une bonne heure et demi, mais le temps n’est pas perdu pout tout le monde, certains continuent de monter et descendre les dunes avoisinantes, d’autres, comme les plus jeunes, essayent de descendre les dunes sur les fesses, avec n’importe quoi qui soit plat et qui puisse leur servir pour glisser.
Finalement nous décidons d’attacher la moto de Tamy après le quad de Sabás pour qu’il la tracte jusqu’au « restaurant » de la rivière Linda où nous attend de délicieux totopos (tortillas frites) avec de la purée d’avocat, des mojaras (poisson de rivière) frites accompagnés de riz, mais il y a aussi de la viande de bœuf ou du poulet pour ceux qui n’aiment pas le poisson.
Grace, Raúl, Valentina et Conchita sont là, il y a aussi Mitzi, la femme de Jorge le patron de l’hôtel et ses filles. La rivière semble glacée et je ne crois pas que nous allons nous y mettre comme les autres fois, mis à part qu’il est 15h 40 et qu’après manger il nous reste encore à descendre toutes les dunes les plus hautes et le soleil va se coucher tôt. Mais Bache et Diego arrivent à se mettre à l’eau un petit moment,
Nous montons la moto de Tamy à l’arrière de la camionnette de Mitzi et lui monte derrière le guide qui depuis le début de la sortie est resté à ses côtés. Ce n’est pas pareil, conduire son propre engin que d’être derrière, mais c’est mieux que rien
Il commence à faire frais et tous nous nous enfilons les blousons que nous avions dans les coffres de nos quads ou de nos RZR. Nous quittons le coin il est 17h 45.
Les premières dunes sont hautes et nous les descendons avec encore un peu de lumière naturelle, mais peu à peu tout s’obscurci et nous devons allumer les phares. Tout semble bien différent et tout est très beau. Nous ne voyons plus très bien par où nous allons, nous n’avons aucune idée de la hauteur que font les dunes ni ce qui nous attend en bas, tout se fait un peu au hasard, bien sûr que l’on sait que Jorge connaît bien le coin et qu’il n’y a aucun danger, mais c’est une sensation incroyable que nous ressentons, l’adrénaline monte encore un peu plus, Tawa crie à chaque fois qu’elle attaque une descente et elle s’élance vers le bas. Réellement cela valait la peine de descendre les dunes à cette heure là.
Chaque dune est un peu plus haute que la précédente, je ne sais pas jusqu’où nous allons aller, la nuit se fait intense et toutes les lumières, dans le sable, crée un spectacle que nous allons emmener avec nous comme un beau souvenir de ce voyage.
Voilà, la balade se termine il est 18h 50 et aujourd’hui nous avons fait 60km. Maintenant nous allons tous aller nous doucher et nous préparer pour aller souper à Cardel.
Bien que l’on nous ait dit que le coin était dangereux, nous allons souper là bas, nous en avons discuté avec Mitzi et Jorge et ils nous ont assuré qu’il n’y avait aucun risque, c’est vrai qu’il y a quelques mois, il s’est passé quelque chose de pas très joli, mais depuis le calme est revenu et il est vrai qu’a aucun moment nous sentons que nous sommes sous la menace d’un danger quelconque, il y a des gens qui se promènent avec des enfants, d’autres qui sont assis aux terrasses des restaurants, il y a un marché nocturne pour être en période de fêtes de fin d’année. En fin de compte, nous passons une soirée très agréable, c’était pour complémenter la belle journée que nous avons passé dans les dunes.
Nous sommes allés au même restaurant que nous allons toujours, il y a une combinaison de jus de fruits frais incroyable, tout est très bons et les plats cuisinés sont délicieux. Comme nous sommes nombreux, il nous faut nous assoir à 2 tables, mais cela ne nous empêche pas de communiquer d’une table à l’autre, nous sommes pratiquement les seuls clients au premier étage et franchement, nous en profitons pleinement.
Nous reprenons le chemin de l’hôtel “La Pinguï”, il est l’heure d’aller au lit, demain il faut préparer les valises et penser au retour à la maison.
Comme toujours, le petit déjeuner est prévu pour 8h 30.
Bonne nuit à tous, nous nous retrouvons demain après une bonne nuit de sommeil.
Vendredi 30 Décembre 2011
Alors maintenant oui que nous attaquons la ligne droite pour la fin de nos vacances de fin d’année. D’ici quelques heures nous quitterons Chachalacas pour repartir, pour certains jusqu’à notre village, d’autres retournent dans la ville qu’ils habitent.
La cloche du petit déjeuner sonne, et nous nous retrouvons tous autour des tables, comme je l’ai dit hier, le fait que nous soyons nombreux, 23 personnes au total, fait que nous ne pouvons pas occuper une seule table, aussi nous nous partageons et nous accommodons selon comment nous arrivons autour de 3 grandes tables.
La discussion des hommes tourne autour de la dernière balade dans les dunes et les femmes parlent des valises qu’elles ont à préparer, certains jeunes veulent aller faire un tour à la plage aussi, nous allons nous diviser en plusieurs groupes de manière à ce que chacun fasse quelque chose qui lui plaise, bon les femmes nous n’avons pas beaucoup le choix, mais nous venons de passer de très bonnes journées aussi, cela importe peu si maintenant il nous faut tout ranger, cela fait partie de la diversion.
Les moteurs commencent à vrombir et les hommes sont fin prêts pour cette dernière étape de la route #18. Dans le groupe de la balade sur les dunes, va Baldo, Sabás, Pepin, Anacelia, Jorge papa, Jipé, Jorge fils, Tamy, Raúl, Grace et Andrea. Jorge le guide ne va pas avec eux, il prête son quad à Jipé qui meurt d’envie de descendre les dunes en quad et pas en RZR. Tamy aussi va avec le quad de Chuchin et ainsi tout le monde est content et prêt à profiter encore un petit peu.
Tawa accompagne les jeunes à la plage, c’est une responsabilité d’emmener les neveux même s’ils sont majeurs donc il est plus prudent qu’un adulte aille avec eux, et de toute façon, Tawa a des enfants encore jeune et donc elle tient à s’en occuper. Donc dans ce groupe il y a Tawa, Mina, Bache, Fredy, Diego et Chuchin.
Le groupe qui reste à l’hôtel se compose de Graciela qui s’occupe aussi de Valentina, Laura et Conchita qui s’assoit au bord de la piscine pour discuter, Laura, Fer et moi qui une fois fini mes valises, je m‘attaque à la préparation de quelques sandwiches pour la route.
Normalement, il est prévue que nous mangions en chemin, mais nous avons apprit que cela ne nous coûte rien d’emmener quelque chose dans les voitures pour le cas ou.
Une fois que j’ai tout fini, je pars avec Graciela et Valentina qui est installée dans sa poussette, faire quelques achats, nous n’allons pas loin, il y a des magasins d’artisanat juste en face de l’hôtel. Comme c’est l’heure du lait de Valentina, Graciela retourne dans leur chambre avec la petite et moi je continue mes achats en compagnie de Tawa qui vient de revenir de la plage.
Il est 11h 30 et c’est l’heure où le groupe de la balade dans les dunes doit être de retour, ils doivent tout charger sur les remorques et nous, nous devons avoir tout de rangé dans les malles et les valises, donc on retourne tous à l’hôtel finir de tout préparer.
On entend un bruit de moteur, le groupe des motards est de retour, tous contents de cette dernière opportunité de se divertir tous ensemble. Je ne sais pas ce qu’ils ont fait, mais ils sont remplis de sable et ils ont tous besoin d’une bonne douche.
Une chose que j’ai vu de cette sortie, sur le film qu’ils ont enregistré, c’est quelque chose de spectaculaire, on voit Jorge fils monter à toute vitesse une dune très haute avec son quad, et on voit bien comment il décolle arrivé au sommet.
Le temps que eux chargent les quads et les RZR, nous approchons les malles et les valises, il ne faut pas perdre de temps et pour cela, nous devons tous donner un coup de main, c’est l’une des règles de ces sorties, nous amuser mais aussi, partager les tâches.
A 13h 30 nous disons au revoir à Jorge et Mitzi et nous montons dans nos voitures, cette fois oui, les vacances sont terminées et nous repartons la tète pleine de beaux souvenirs. Quelle joie de partager de tels moments en famille ou avec les maris et encore plus que tout, avec tous ces jeunes qui nous font sentir encore plein de vie.
Comme toujours, nous nous formons en caravane, les uns surveillant les autres. Il est 15h 20 lorsque nous nous arrêtons dans un endroit qui s’appelle « La Joya », c’est là que nous allons manger au restaurant « Dario ». Certains n’ont pas attendu et ont mangé les sandwichs que je leur avais préparé, d’autres ont juste mangé les galettes qu’il restait, mais de toute façon, nous avons tous faim et nous faisons tous honneur aux délicieux plats composés de différentes viandes que l’on nous sert.
Nous laissons le restaurant il est 16h 40, nous allons arriver à destination à la nuit. Certains appellent leur famille qui les attend à la maison pour les avertir de l’heure approximative de notre arrivée.
A la sortie de l’autoroute nous nous arrêtons pour dire au revoir à Jorge et sa famille, eux doivent continuer encore quelques kilomètres, nous parlons encore un peu de tout ce que nous avons vécue durant cette sortie, nous nous donnons rendez vous pour la prochaine et chacun remonte dans sa camionnette. Nous sommes presque arrivés à destination.
Nous arrivons au village il est juste 21h 30 comme prévu, c’est l’heure où nous pensions tous arriver à la maison, demain ce sera un autre jour et nous aurons le temps de vider les coffres des voitures, de tout laver et de tout ranger pour être prêt pour dans 2 mois lorsque nous ferons la prochaine sortie, la route #19. Où est ce qu’elle nous mènera ? Nous n’en n’avons aucune idée, nous sommes encore dans tout ce que nous venons de vivre.
Nous nous revenons prochainement pour une nouvelle aventure, pour le moment profitez bien des photos, des vidéos et j’espère que mes commentaires vont vous plaire.
A la prochaine fois.
Ana
Les participants pour cette route #18 sont:
Baldo, Graciela, Fer, Grace, Raúl, Valentina, Sabás, Tawa, Mina, Bache, Pepin, Conchita, Anacelia, Jorge, Laura, Jorge fils, Laurita, Andrea, Chuchin, Tamy, Diego, Fredy, Ana y Jipé.