Samedi 19 Septembre 2015
Un peu plus de 2 mois après notre dernière sortie, nous ignition une nouvelle route. Cette fois ci nous allons nous rendre dans la Sierra Gorda de l’état de Querétaro et passer le week-end dans le campement éco touristique « El Jabali ».
Nous connaissons l’endroit pour y avoir déjà séjourné une fois et pour y être passé plusieurs fois au cours de nos sorties. C’est un coin très agréable, très beau et nous espérons que le temps sera de la partie bien qu’il ait plu toute la semaine.
Le départ étant fixé à 7h30, nous nous retrouvons tous, plus ou moins à l’heure au point de ralliement. Tout est prêt, les quads et les RZR sont chargés sur les remorques, les malles sont dans les voitures, il ne nous reste plus qu’à prendre la route, ce que nous faisons à 8h05.
Nous devons nous retrouver avec Pepin et Conchita à la station d’essence qui se trouve à la sortie de San Juan del Rio, direction Tequisquiapan.
Nous sommes légèrement en retard mais peut importe puisque Pepin lui-même dit que cela n’a aucune importance, n’empêche qu’il passe tout de même un petit coup de fil pour savoir où nous sommes.
En plus de Pepin et Conchita, nous avons la surprise de voir avec eux, leur fille Ana Celia. C‘est toujours agréable d’être entouré de la jeunesse.
Nous prenons la route une fois que tous les réservoirs sont pleins, aussi bien ceux des camionnettes que ceux des quads et RZR.
La caravane se forme en premier par Sabás et sa famille auquel s’est joint Joaqui et Diego, suivit de la camionnette d’Isaac et Ale et leur fils Chass, ensuite vient Baldo, Graciela et Fer, nous arrivons Jipé et moi, Ana, en 4ème position et Pepin et sa famille ferme la marche.
A un moment donné nous les perdons de vue, ils ne sont plus dans le rétroviseur, aussi nous leur envoyons un message sur le portable pour savoir si tout va bien. Pas de problème, ils se sont juste arrêtés prendre un café, ils nous rejoindront un peu plus loin.
A 10h15 nous arrivons sur le parking des grottes des frères « HERRERA ». C’est l’heure de manger les sandwichs que j’ai préparé pour le groupe. Comme il y a un petit poste de « gorditas », quelques uns vont commencer par en manger une, puis tout le monde fini sur les sandwichs qui ont toujours autant de succès. Il y a un petit chiot, tout noir, adorable qui nous demande à manger. Nous lui donnons des petits morceaux de nos sandwichs, que ce soit du pain, du jambon, peut importe, il mange tout.
Le groupe se divise. Certains descendent visiter les grottes pendant que d’autres restent à discuter un peu de tout. Les femmes parlent toilette et fête, les hommes mécanique.
A 12h20 nous laissons les grottes pour regagner le parking de « El Jabali » qui se trouve dans le centre ville de San Joaquin. Il est à peine 12h30 et nous commençons à décharger les quads et les RZR et charger dans les camionnettes de Sabás et Pepin les malles qui contiennent nos effets personnels. Cela prend un peu plus d’une heure puisqu’il est 13h15 lorsque nous laissons le parking pour commencer vraiment la route.
En tête de file, il y a le RZR de Baldo et Graciela, suivit du quad de Fer, puis vient Bache, Chass, Tawa, Isaac et Ale, eux sont en quad et pour Ale c’est une première, ensuite nous en RZR, derrière nous, la camionnette de Sabás, Joaqui, Mina, Diego et Polito et enfin Pepin et sa famille ferme la marche dans leur camionnette.
On pensait, tous, plus ou moins, ne pas rencontrer de poussière vu qu’il a plu toute la semaine et bien il semblerait qu’ici il ne soit pas tombé une seule goutte d’eau parce que nous n’avons pas fait 1km que nous sommes déjà tout poussiéreux. Cela promet pour le reste de la route. Nous sommes tous bien équipés mais tout de même, la poussière s’infiltre dans tous les plus petits recoins.
Le coin est toujours aussi beau. Je ne me lasse pas de voir toutes ces montagnes couvertes de verdure et d’arbres. Nous faisons une halte de 15mn pour faire quelques photos, tout est si joli et impressionnant, nous sommes au bord d’un précipice de plusieurs centaines de mettre et les rapaces passent à hauteur de nos yeux. Tout le monde sort sa bouteille d’eau car la chaleur est intense. On espère pouvoir se baigner dans la rivière si le niveau n’a pas trop monté depuis que la saison des pluies a commencé.
Nous reprenons la descente vers le campement. Nous sommes partis de San Joaquin qui se trouve à 2350m s.n.m. et nous serons à 980m s.n.m. une fois arrivés à El Jabali. C'est-à-dire que là, nous aurons vraiment un climat tropical.
Nous ne prenons pas par la rivière, bien qu’il semblerait qu’il n’ait pas plu ces jours ci, nous nous dirigeons directement vers le campement où nous attend le repas préparé par la femme de René qui est chargé du bon fonctionnement du lieu.
Lorsque nous avons quitté le parking de San Joaquin, le gardien nous a dit que nous en avions pour 4 à 5h de route, ce qui nous a fait rire car nous n’avons jamais mit aussi longtemps, en tout et pour tout, nous venons de faire le trajet en 1h45 avec arrêt photos. Il est donc 15h lorsque nous descendons de nos engins pour prendre possession de nos cabanes et saluer à René qui est très content de nous revoir. Sa femme s’affaire à la cuisine et ses enfants se sont chargés de mettre la table et vont faire le service. Nous venons de parcourir 32 km.
Nous nous installons donc dans nos cabanes respectives. Baldo et sa famille sont dans la première, puis vient Sabás et sa famille, ensuite c’est la cabane de la jeunesse, suivit de la nôtre, ensuite c’est celle de Pepin et sa famille et pour finir, celle d’Isaac et Ale qui prennent sous leur aile, Joaqui.
Le repas se compose d’un consommé de poulet, puis on nous sert une tranche de bœuf, un chilaquiles, du riz, du cactus, de quelques haricots rouge et d’une dizaine de frites. Cela fait un petit assortiment bien agréable, aussi bien à la vue qu’au palais. Pour finir on nous sert une tranche d’une tarte au fromage et aux framboises.
Nous avons commencé le repas par un petit apéritif. Tequila oblige et comme amuses gueules, quelques tranches de fromage qui vient directement de la fabrique de notre village.
Le temps est splendide et le coin est un enchantement. Imaginez, une vallée située à 980 m d’altitude, entourée de montagnes atteignant 2500 à 3000 m d’altitude. La pelouse est d’un vert intense, les bougainvilliers regorgent de fleurs de toutes les couleurs, il y a un couple de pans qui se baladent entre les tables. La rivière est assez basse ce qui va nous donner l’occasion de nous baigner, le courant est acceptable et chose incroyable, l’eau est à 28ºc aussi nous allons y rester 2 bonnes heures. Tout le monde ne s’y met pas, mais ceux qui s’y mettent et dont je fais partie, je dois dire que l’on est ravie.
Pas question de faire la planche, sinon le courant nous déporterait et pourrait nous mener un peu brusquement vers les rochers, mais nous pouvons aisément rester assis ou marcher pour nous rendre d’une rive à l’autre si le cœur nous en dit. Je ramasse des pierres avec l’aide de Baldo et Jipé.
Avec Ale, nous nous faisons un massage exfoliant avec le sable qui a cet endroit est un peu gros. Polito nous rejoint, il est tout heureux de pouvoir barboter avec nous. Ana Celia s’est installé dans le centre du lit de la rivière et au moment où elle veut sortir, elle sent le courant qui la tire, donc je lui donne la main pour l’aider à rejoindre le bord où son ses parents.
Graciela et Joaqui qui ne se sont pas mises à l’eau nous bombardent de photos. Au moins on aura plein de souvenir de cette journée. Certains n’ont pas porté leur maillot pensant que le mauvais nous empêcherait de nous baigner, mais devant nos ébats aquatique, ils ne résistent pas et se mette à l’eau tout habillé.
A tour de rôle, nous partons à la douche et nous nous retrouvons ensuite, autour d’une petite table de jardin, une bière bien fraiche à la main. Et nous allons rester ainsi à discuter, un peu de tout, il faut bien refaire le monde, jusqu’à l’heure du repas, c'est-à-dire 21h.
On commence par un petit apéritif puis vient une grillade de viande, saucisses et chorizo. L’ambiance est à la rigolade et cela va durer jusqu’à une heure du matin environ, bien qu’il y en ait qui de temps en temps quittent discrètement la table pour aller se coucher.
Voilà, notre première journée est finie, il est tant d’aller au lit. Demain nous devons nous retrouver à 9h pour le petit déjeuner. Il n’a pas plu de toute la journée et il fait un temps idéal pour dormir dans une cabane en toile.
Dimanche 20 Septembre 2015
Après une très bonne nuit, nous nous levons Jipé et moi et commençons à nous préparer. Jipé sort le premier pour voir s’il y a déjà du monde côté restaurant, il n’est que 7h30 mais Baldo est toujours l’un des premiers à se lever.
Pendant ce temps, je commence à rassembler les affaires pour ne pas perdre de temps d’autant plus que je ne pense pas que nous retournions nous baigner ce matin.
Je rejoins Jipé qui n’a encore vu personne et nous partons nous balader vers le pont que nous avons traversé hier pour arriver au campement. Pour le climat qui sévit ici, à « El Jabali », tous les fruits que nous allons manger au petite déjeuner viennent de la plantation. Papayer, Bananier, Oranger, Manguier, Mandarinier, un vrai délice déjà rien que pour la vue.
Nous croisons un jeune du campement qui revient avec un régime de bananes sur l’épaule. Au détour d’un chemin nous voyons arriver Baldo qui en fait était parti dans le sens opposé où le cherchait Jipé. Nous repartons donc avec lui faire notre petit tour et nous en profitons pour déguster une mandarine cueillit directement sur l’arbre.
Comme il va être 9h, nous rejoignons le campement. La table est dressée. Arrivent Pepin, Sabás, Isaac et peu à peu la table se remplie. Tout le monde a passé une excellente nuit et on a tous faim. Sur la table il y a déjà des assiettes contentant des tranches de biscuits et on nous sert un café ou un thé pour les accompagner en attendant le plateau de fruits et le plat principal.
René et ses enfants nous servent donc en premier une assiette de fruits composée de papaye, melon et banane, ainsi qu’un jus d’oranges fait maison. Puis vient le plat fort qui se compose d’œuf brouillés au jambon, d’haricots rouges, une tranche de viande et des tortillas frites en sauce. Avec ça, nous pouvons tenir jusqu’à l’heure du repas que nous prendrons sur le chemin du retour.
A 11h nous partons un petit groupe, visiter les mines de mercure qui se trouvent à quelques kilomètres du campement. Nous pouvons y aller en quad ou en RZR mais pas en camionnette, le passage est trop étroit dans la montagne. Tout le monde ne vient pas.
En quad vont Isaac et Ale, Chass, Bache, Fer, Sabás et Diego. En RZR suivent Baldo et Ana Celia et nous deux, Jipé et moi. La montée est ardue. Le chemin est par moment très étroit et le précipice est juste à côté de nous. Ça va, pour la montée, il est côté chauffeur….
Nous nous arrêtons faire quelques photos du paysage. Je regarde les montagnes avoisinantes et j’ai l’impression d’être devant un énorme brocoli, c’est le cliché que me donnent tous ces arbres à la cime ronde qui décorent le flan des montagnes. Mes yeux scrutent à droite, à gauche à la recherche de forment un peu étranges que la roche et les arbres dessinent selon l’orientation depuis laquelle on les découvre.
Nous arrivons à la mine. Un seul mineur est là. Il occupe seul, pour le moment, le poste. Un peu plus bas dans la vallée, la mine est bien plus imposante. Le four est allumé. Il nous explique comment ils sortent les pierres, comment ils les mettent à cuire à une certaine température pour en extraire le mercure. Il casse devant quelques pierres et en fait on se rend compte, qu’il faut un nombre incalculable de pierre pour arriver à un poids très petit de mercure. Toutes les pierres n’en contiennent pas. Nous ramenons un petit échantillon. Pour éviter la vente clandestine du mercure, la cuve qui le reçoit a la sortie du four, est fermé par un cadenas. Nous voyons à l’entrée d’une grotte, son lit de camp. Cela doit être triste de vivre loin de tout, seul au milieu de la roche.
Nous entamons la descente. Arrivés presque l’embranchement qui va vers le campement, Baldo prend sur la droite, en direction de la mission de Bucarelli. Cette fois ci, nous traversons la rivière avec les engins. Isaac passe en premier avec Chass pour vérifier la profondeur de la rivière, comme tout se passe bien, nous suivons les uns derrière les autres. Elle est un peu plus profonde qu’au campement et il y a donc un peu plus de courant, bien que chassant un peu sur les côtés poussés par le courant, tous les engins passent de l’autre côté de la rive sans problème.
Sabás nous a laissé pour aller chercher ceux qui veulent bien l’accompagner maintenant en camionnette. Il nous rejoint à la mission avec Polito et Mina. Tawa a reprit son quad pour venir.
Certains ne sont jamais venus jusque là, donc après nous être rafraîchis, soit avec une bière, soit avec un jus de fruit nous voulons visiter la mission. A la terrasse du magasin où nous avons acheté les rafraîchissements, qui entre parenthèse s’appelle « La tienda del Puerto » et pourtant elle est à des kilomètres de la mer, se trouve un perroquet dans sa cage, il siffle et Isaac lui répond et ils vont de concert tous les deux un bon moment. Nous laissons le perroquet et entrons pour la visite de la Mission. Le guide est tellement content de voir du monde que nous avons droit à la visite complète ce qui fait que nous nous attardons un peu plus que prévu et nous rejoignons le campement du Jabali, il est 14h30. Pour le retour, Mina est montée avec Baldo et Ana Celia avec Sabás.
Une demie heure après, tout est chargé dans les camionnettes et nous pouvons reprendre le chemin de San Joaquin où nous attendent les voitures et les remorques. Il est 15h lorsque nous disons au revoir à René et à 16h 15 nous entrons dans le stationnement. En 45mn tout est chargé et nous nous retrouvons tous autour de la table, dans un restaurant en face du parking, pour notre dernier repas ensemble du week-end. Spécialité, barbacoa de mouton et quesadillas.
Il est bien 17h lorsque nous prenons chacun nos véhicules. Nous disons au revoir à Pepin, Conchita et Ana Celia qui eux ne vont pas jusqu’à notre village. On ne va pas passer loin de chez eux.
Le chemin du retour est aussi agréable que celui de l’allée. Nous avons encore pendant quelques temps, la lumière du jour puis il faut allumer les phares pour continuer notre route.
A 20h nous sommes de retour à la case départ. On aide ceux qui doivent partir sur Mexico à décharger tout le matériel. D’autres repartent sur Querétaro. Pour Isaac et sa famille, pour Joaqui, pour nous, nous sommes arrivés à destination. Maintenant il va falloir tout décharger, tout nettoyer, tout ranger de manière à tenir tout prêt pour la prochaine route qui nous l’espérons se fera très prochainement.
Aujourd’hui nous avons parcouru 48 km, soit au total 80 km de montagnes. C’était une petite route, mais c’est mieux que rien.
A bientôt « cuatreros ».