Prélude
Chaque route que nous faisons, commence par ce qui est toute l’organisation, cela représente beaucoup de travail pour ceux qui s’en occupent si nous voulons que ce soit une complète réussite, que tout le monde soit content, que tous puissent en profiter.
Depuis la dernière route il s’est passé 4 mois, pour des raisons étrangères à notre envie d’enfourcher nos quads et de mettre en marche les moteurs, nous avons dû attendre plus de temps que ce que nous pensions, lorsque nous nous sommes dit au revoir, à la fin de la route #22.
Bon, ça y est, nous sommes en plein dans les préparatifs. Pour ceux qui organisent ces routes, ils doivent commencer par se renseigner si le coin que nous voulons visiter est sûr, il y a des jeunes avec nous et même des très jeunes et nous ne voulons leur faire courir aucun risque. Ensuite, il faut envoyer des mails, plusieurs fois, au secrétaire du tourisme, en premier pour savoir s’il y a des hôtels dans la région, puis s’informer des disponibilités pour les chambres, les prix, s’il y a moyen de manger sur place ou s’il y a un restaurant prêt de l’hôtel et pour finir, si nous pouvons trouver où nous restaurer tout au long de la route. Enfin de compte, c’est une montagne de détails qu’il ne faut pas oublier si on veut que cette sortie soit ou non une réussite.
Cette fois ci, nous avons choisi pour cette route #23, tout en discutant autour d’une table lors d’une fête familiale, de nous rendre à Tolantongo pour le week-end du 20 et 21 avril.
Comme nous ne pouvions pas régler par courrier, tous les détails de la route, certains membres du groupe, ont décidé de faire une route d’exploration, une quinzaine de jour avant la date de la sortie. Ce n’est pas tout le monde qui fait la route d’exploration, et par expérience, nous savons qu’il est arrivé qu’ensuite cette sortie ne se concrétise pas, mais cette fois ci, nous voulons rester confiants et positifs, si, nous allons faire cette route parce qu’il s’agit d’un très joli coin que nous voulons tous connaître.
Je ne sais pas comment ils ont passé cette journée puisque je ne faisais pas partie de la sortie, il y avait juste Baldo, Beto, Polo, Sabás et Jipé. Ils ont fait l’allée retour dans la même journée, très content, mais très poussiéreux. Ils ont été jusqu’à Nicolás Flores et il fallait encore un peu régler quelques détails avec la personne chargée du coin, pour le repas du 20 parce que sur place, il n’y a ni hôtel, ni restaurant. C’est encore un peu sauvage, mais en fin de compte, c’est ce qui nous plait et ce n’est pas toujours simple de le trouver.
Au retour de la route d’exploration, il a fallu continuer de mettre au point certaines petites choses, en premier, qui allait participer ou non à cette sortie, parce que du nombre de participants, dépendait le nombre d’habitations dont nous allions avoir besoin et de cela aussi, dépend le calcul du coût par personne.
Comme dans la zone hôtelière de Tolantongo il n’est pas possible de faire les réservations par téléphone ou par courrier, nous sommes donc allés avec Jipé, le mercredi suivant, directement sur place. Nous nous sommes rendus en premier à l’hôtel “Las Grutas”, ils avaient bien des chambres, mais pas exactement ce que nous voulions, nous sommes partis pour le 2ème hôtel « Paradis caché » qui se trouve un peu plus en contrebas, là c’est simple, ils affichaient complet jusqu’au mois de juillet. Il y a bien 2 autres possibilités, un autre hôtel et des cabanes à louer mais ils ne sont pas ouverts en semaine, il faut se présenter le vendredi, samedi ou dimanche matin et avec un peu de chance, on peut avoir une chambre s’il y en a de libres. Le problème c’est que nous ne sommes pas seulement un couple, sinon un groupe de 20 personnes et nous avons besoin de 7 chambres.
Nous sommes donc retournés au premier hôtel et en cherchant bien, la personne responsable des locations nous a proposé le nombre de chambre dont nous avions besoin, même si ce n’est pas tout à fait ce que nous voulions, nous allons nous en arranger.
C’est ce même jour, une fois rentré à la maison, que réellement, nous avons commencé à fignoler les derniers détails de cette route #23. On peut dire que l’aventure à commencé à ce moment là. Tout était en place.
Samedi 20 Avril 2013
Hier au soir nous nous sommes tous retrouvés chez Joaqui, en principe, pour boire un café accompagné de quelques viennoiseries, mais en fin de compte, cela s’est terminé par un apéritif dinatoire comme vous dites en France.
Les hommes ont passé l’après midi dans les derniers préparatifs, comme par exemple charger les quads sur les remorques, cela semble facile, mais il faut juste arriver à se mettre d’accord sur les camionnettes que l’on va prendre ce jour là et sur quelle remorque on charge les quads. Une fois que l’on a résolu le problème de « Où est ce que je monte ce quad ? » le reste n’est que broutilles.
Jorge et Andrea sont arrivés, ils vont passer la nuit dans notre village, de cette façon, demain matin, nous partons pour ainsi dire tous en même temps, il n’y a que Pepin et Conchita que nous allons rejoindre sur le stationnement du restaurant « El Pastorcito » à 7h30 du matin.
Nous nous séparons il est presque minuit et aujourd’hui nous devons prendre la route à 6h45 ou 7h au plus tard.
En fin, le jour de la sortie pour Tolantongo est arrivé. Pour ce que j’ai vu le jour où nous sommes allés faire les réservations des chambres, je crois que nous allons passer une très bonne fin de semaine, le coin est joli, agréable, propre et il semblerait qu’il y ait pas mal d’activités pour ceux qui vont rester comme « appuie sur terre ». IL faut penser à tout le monde.
Nous quittons notre village il est 7h15 et il ne fait que 3º. Nous avons prit nos maillots de bain pour nous baigner dans la rivière, mais pour le moment, le temps ne nous en donne pas trop envie. Nous verrons bien une fois sur place.
Nous ne sommes pas trop en retard pour retrouver Pepin, nous arrivons avec juste 10mn de plus sur l’horaire prévu, nous avons fait un gros effort. C’est surprenant comme avec le temps, nous sommes de plus en plus ponctuels.
Conchita n’est pas là, elle devait nous accompagner, mais au dernier moment, elle est restée chez elle et Pepin est venu tout seul.
Nous formons une file pour quitter le stationnement du restaurant “El Pastorcito” où nous attendait Pepin. Nous allons prendre un petit déjeuner un peu plus loin, sur cette même route.
Nous arrivons au restaurant “El Mexicano” il est 8h20. Nous pensions mettre plus de temps avec les remorques, mais non, il n’y a pas eu de trafic et la route n’est pas si mauvaise que ça
Une fois dans le restaurant nous nous posons la question, à savoir si nous avons bien fait de venir prendre notre petit déjeuner là. Ils sont à peine entrain de dresser les tables, ce qui veut dire qu’ils vont mettre un certain temps à nous servir et Jipé qui ne veut pas perdre de trop de temps pour pouvoir respecter le programme qu’il a fixé. On verra bien.
Effectivement, les serveurs tardent un peu à prendre notre commande, mais les plats sont tellement bons que je crois que cela valait la peine d’attendre, en plus nous ne savons pas trop ce que nous allons manger à midi, donc il vaut mieux partir d’ici satisfait.
Il faut voir aussi que nous arrivons à 16 personnes, ce n’est facile non plus de servir tout le monde en même temps, ce qui fait que certains ont déjà fini quand d’autres ne sont pas encore servi. Mais autour d’une bonne conversation, le temps passe plus vite.
Graciela reçoit un appel de sa fille Gracielita, ils ne vont pas pouvoir nous rejoindre comme prévu cet après midi, leur fille, Valentina s’est réveillée avec de la fièvre et ce ne serait pas prudent de la sortir. Nous espérons qu’elle se remettra vite.
Nous quittons le restaurant il est 9h50. A cette heure la, Jipé pensait être arrivé au stationnement où l’on va laisser les voitures et les remorques jusqu’à demain et continuer en quads ou RZR. Il y a juste Vero, Camis et Graciela qui vont nous suivre jusqu’à l’entrée de l’hôtel en voiture, elles font parties de « l’appuie à terre », c’est à dire qu’elles ne font pas la route, elles vont juste profiter des distractions qu’offre l’hôtel.
Nous faisons une petite halte le temps de remplir les réservoirs d’essence et nous arrivons enfin au stationnement, il est 10h45.
Ce n’est pas vraiment un stationnement où nous allons laissez les véhicules, en fait c’est sur un terrain qui appartient à une famille que les hommes ont connu par pure coïncidence, la première fois qu’ils ont fait une route d’exploration dans le coin, il y a quelques années, et depuis, à chaque fois que nous venons par là, nous laissons à cette famille, les véhicules en garde. A ce moment nous nous trouvons à une altitude 1700 m.s.n.m.
Il faut descendre les quads, les RZR, charger la camionnette de Vero avec toutes les affaires pour l’hôtel de ceux qui font la route en quad.
Et nous commençons notre route il est 11h35. Dès le début, il y a de la poussière. Vero a quelques difficultés pour sortir du coin, il y a de nombreuses pierres sur le sentier que nous empruntons, des trous, de la terre et sa camionnette n’est pas un 4x4, il faut vraiment savoir par où passer, elle change donc de place avec Polo, lui va conduire jusqu’à la sortie du sentier et elle, elle monte derrière sa fille Verito, sur le quad.
Cela fait à peine 10mn que nous avons quitté le stationnement et nous sommes déjà plein de terre, il semblerait que nous sommes en route depuis plusieurs heures. Je me demande dans quel état on va finir la journée ?
Nous arrivons à un mirador et nous nous arrêtons pour prendre les premières photos et surtout, pour profiter de la vue qui est magnifique. Cela promet pour la route que nous allons faire, c’est impressionnant ce précipice. Il y a de nombreux autobus de touristes qui tout comme nous, se sont arrêtés pour admirer le paysage. Nous sommes stationnés de telle façon, que suivant l’angle de vue que l’on a, on pourrait croire qu’il ne faudrait pas grand-chose pour tomber dans le ravin.
A midi nous arrivons à l’entrée de l’hôtel « Las Grutas » et bien que nous allons y passer la nuit, il faut payer un droit de passage pour les deux jours, nous pourrons ainsi profiter des installations mises à la disposition des visiteurs. Ce qui se passe c’est que l’on peu venir ici avec sa famille et passer la journée sans pour autant prendre une chambre. On peut camper avec sa propre toile de tente ou avec une toile que l’on peut louer sur place. On peut aussi apporter son propre barbecue ou en louer un, enfin, ici on peut faire tout ce que l’on veut, il faut juste respecter son voisin. Il y a une belle rivière qui passe dans le bas de l’hôtel, l’eau est de couleur aigue marine, elle n’est ni verte, ni bleue et pour certains, elle est plutôt couleur bonbons à la menthe. Dans cette rivière, on peut se baigner sans aucun risque, des sacs de sable divisent le cours de l’eau en petites piscines (pozas) ce qui permet aux personnes et aux enfants de s’y mettre facilement.
Un peu Histoire:
Le Tunnel et les grottes de Tolantongo
Un Eden de roches et d’eau, ou les cascades cachent l’entrée du tunnel el alimentent les cavités des grottes.
A l’intérieur né la source d’eau thermale d’une température comprise entre 35 et 38°C. Les courants d’eau donne la vie à la rivière, ainsi qu’à de très belles formations rocheuses de stalactites et stalagmites entourées d’eau et vapeur qui durant des siècles furent crées par l’écoulement de l’eau très calcaire, ceci a donné comme parfait résultat la naissance du fleuve Tolantongo
Les premières fosses des grottes ont une profondeur d’environ 35 mètres
Le fond des fosses intérieures va en pente descendante si on y pénètre, la force de l’eau et la chaleur va en augmentant au fur à mesure que l’on s’avance dans les grottes, créant une sensation d’être dans un sauna géant. Simplement … un Paradis
Comme l’endroit est assez bien arrangé et agréable, bien sûr qu’il y a beaucoup de monde les fins de semaine, et ce n’est pas réellement ce que nous recherchons, mais si nous voulions faire cette route, il n’y avait pas d’autre solution. Mais il n’y a pas de problème, nous allons nous accommoder de la situation.
Ici il fait beaucoup plus chaud, nous nous trouvons a 1300 m.s.n.m. pratiquement un climat tropical, on est bien loin des 3º de ce matin, ici les gens sont en short, tee-shirt et tongs. Et heureusement parce que si en plus de la poussière, il y avait le froid !
Pour commencer vraiment avec la route, il nous faut traverser tous les stationnements des hôtels, la descente est impressionnante, on ne voit pas le font du ravin. Mais cela nous plait, alors on fonce.
Première Halte pour prendre quelques photos souvenirs. Je regarde les roches que nous avons en face de nous et je ne sais pas ce que font les autres, mais moi je cherche à identifier quelque chose que la nature aurait sculpté d’une façon naturelle et je trouve le visage d’un petit vieux hideux, genre la momie, pour ceux qui ont vu le film du même nom, quand elle est en colère et qu’elle cri, et à se moment là son visage se déforme, s’allonge et sa bouche devient démesurément grande, il ne me manque plus que le son.
Comme je ne conduis pas, il faut que je m’occupe l’esprit, alors je cherche sur les collines, figures humaines, animaux, grottes, je m’imagine une autre vie, là bas. Par exemple, je vois les traces que laisse la pluie lorsque court de la cime jusqu’au font de l’abime, (quand il pleut bien sûr), et je m’imagine que se sont ses veines, que par là passe le sang qui donne la vie, et d’une certaine façon, c’est vrai, parce que sans eau, la colline serait aride et elle se transformerait en un monticule couleur café, sans aucun intérêt, alors que là non, il y a la verdure des arbres, il y a des cactus, et des endroits sans rien, et tout cela forme un tout qui justement, prête à l’imagination. Quand j’arrête de m’intéresser au paysage, je dors….
Au contraire de moi, celui qui conduit doit rester très concentré sur sa route, il y a des tournants et encore des tournants, des descentes, des côtes, et il faut encore descendre et remonter, et il y a la poussière et de plus en plus de poussière, il y en a tellement qu’il arrive un moment où il faut qu’on laisse plus d’espace entre nous et celui qui nous précède parce que l’on ne voit rien et cela pourrait être dangereux, parce qu’une erreur de direction, à cette hauteur, ça ne pardonne pas, car c’est la montagne d’un coté et le précipice de l’autre, entre les deux un chemin de deux mètres de large.
Nous passons Cieneguilla il est 13h et à 14h 10 nous retrouvons le guide que nous a envoyé le responsable du tourisme de Nicolas Flores.
Il avait promis à Jipé de mettre à notre disposition un véhicule avec quelqu’un pour nous guider jusqu’au parc « Cerro de la Cruz » où nous allons faire une balade à pied et prendre notre repas. Et heureusement qu’il nous a envoyé ce guide parce que seuls, je ne sais pas si nous aurions trouvé, peut être que oui, mais moi je ne sais même pas comment on est arrivé là (et je ne dormais pas).
Nous arrivons à Nicolás Flores, le guide nous fait faire le tour de la place du village, mais il faut au préalable, montrer pâte blanche à un agent de police qui se trouve juste à l’entrée. Et on continue.
Un peu d’histoire : Le village de Nicolas Flores est situé dans le canton du même nom (dans le département d’Hidalgo). Il compte 336 habitants. Nicolas Flores est à 1520 mètres d’altitude.
Nous quittons la route pour prendre un sentier qui descend dans la vallée, nous sommes en pleine nature, il n’y a rien ni personne, nous passons en premier sur un pont, puis nous prenons un chemin qui nous fait maintenant passer juste en dessous de ce même pont et d’un seul coup, on voit une pancarte qui dit « Bienvenue » et nous sommes devant l’entrée du parc.
Le responsable du lieu, que les routards de la route d’exploration ont rencontré la dernière fois, est là pour nous recevoir (donc, eux ont dû trouver la route tout seul), et après nous être rafraîchi, après nous être lavé la figure et avoir secoué un peu la poussière que nous avons sur nos vêtements, nous laissons nos casques, nos gants, nos blousons et nous suivons les guides pour prendre un sentier qui va nous conduire jusqu’à une cascade. Ils nous avertissent tout de suite qu’en ce moment, il n’y a pratiquement pas d’eau pour la sécheresse, mais que cela vaut le coup d’aller jusque là bas. Nous en avons pour une demie heure de marche pour aller et autant pour le retour.
Et nous recommençons à grimper, il faut passer de grandes pierres, des petits ponts fabriqués avec des planches en bois. Il y a vraiment très peu d’eau, mais le tout est très agréable. Nous marchons en file indienne, de temps en temps nous nous arrêtons pour faire quelques photos. Nous nous sommes mit nos casquettes pour nous protéger du soleil et elles nous empêchent de voir correctement où mettre les pieds. Je suis derrière Tawa qui elle, suit Pepin. Elle le voit enjamber des pierres et au lieu de faire comme lui, elle trouve plus facile d’aller tout droit, mais elle n’a pas vu la branche d’un arbre qui dépasse et elle se cogne la tête de toutes ses forces. Le choc est tellement violent qu’elle repart en arrière et je la rattrape pour l’aider à s’asseoir. Elle a trés mal et la seul chose qui me vient à l’esprit de lui dire c’est « Tawa, tu t’es cognée ? ». J’ai l’impression que c’est moi qui me suis cognée, et en attendant que le reste du groupe arrive, je fais très attention qu’elle ne se trouve pas mal, je lui parle et elle me répond, mais elle a vraiment très, très mal. Polo a une bouteille d’eau à la main et il lui en fait tomber sur le crâne pour la rafraîchir mais aussi pour essayer d’apaiser la douleur. Sabás et Jipé arrive eux aussi et pour plaisanter, Jipé simule qu’il tape la branche où Tawa s’est cognée, cela la fait rire. Elle va mieux et nous pouvons continuer.
Nous continuons de grimper et exactement, une demie heure après avoir commencé à marcher, nous arrivons à la fin du chemin, là ou normalement, commence la cascade. L’un des guides nous dit qu’en période de pluie, ils interdisent l’accès de se sentier aux touristes parce que cela est trop dangereux. On a du mal à s’imaginer le coin puisse présenter un tel risque vu que pour le moment, il n’y a pour ainsi dire pas d’eau. Mais ainsi est faite la nature, il ne faut pas trop s’y fier, il faut la respecter.
Jipé continue de plaisanter et il jette une bouteille à l’eau pour faire peur à Jorge, mais il la jette de telle façon, que par le courant qu’il y a, elle va lui revenir et quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il voit que la bouteille, au lieu de revenir vers lui, s’éloigne poussée par le vent. Ils sont tous là avec des bâtons à la main entrain de taper l’eau pour essayer de la faire revenir vers eux, mais rien n’y fait, il n’est pas question de la laisser là et de contaminer la rivière, mais il n’y a pas moyen de faire qu’elle soit à leur porté de main pour la sortir de l’eau. Le guide leur dit qu’il y a une façon de la prendre a contre courant, c’est de passer de l’autre côté du versant mais il faut passer dans une brèche très étroite.
Le guide et Jorge commencent à grimper pour passer de l’autre côté du versant. Les autres essayent par tous les moyens d’atteindre la fameuse bouteille. Jipé est prêt à se jeter à l’eau. Tawa et moi, nous discutons, mais nous sommes éloignées un peu de toutes ses roches qui nous entourent, ce n’est pas le moment d’en recevoir une sur la tête. Polito joue avec des têtards qui sont dans l’eau, il passe son temps à siffler. Il est heureux comme tout de cette route, elle lui plait beaucoup.
Tout le monde va et bien, ils prennent des photos d’un arbre énorme qui a été déraciné par la foudre. Moi je continue de rechercher dans les rochers, des formes intéressantes et je trouve le squelette d’une main. C’est tellement réel que je prends une photo.
Nous revenons par le même chemin pour rejoindre le parc où nous attend le repas. Maintenant c’est moi qui marche sur un tapis de feuilles sèches qui recouvrent un tas de boue, je glisse et atterrie assise sur les dites feuilles, morte de rire……Baldo me voit et dit que c’est pour cela qu’il a laissé Graciela à l’hôtel, pour qu’il ne lui arrive rien.
Après une bonne heure de marche, nous arrivons finalement où nous avons stationné nos quads et nos RZR et où nous attend un bon repas préparé spécialement pour nous, par des femmes. Ici il n’y a ni hôtel, ni restaurant, les gens qui viennent ici passer la journée ou la fin de semaine, campent et donc, ils amènent tout ce dont ils peuvent avoir besoin.
Elles nous ont préparé une belle table, avec des nappes et elles nous servent en premier une salade composée, puis vient un plat de pâtes à la crème et avec des petits cubes de jambon, ensuite c’est un blanc de poulet pané avec du cactus, de la purée de haricots rouge. Le tout accompagné de tortillas. Tout est très bon et nous les remercions pour l’attention qu’elles nous ont donnée.
Nous disons au revoir aux personnes qui nous ont accompagnées pendant tout le temps que nous sommes restés ici, et nous reprenons les caques, plein de poussière, les gants, pareils, le couvre bouche qui est horriblement sale, mais bon, il faut suivre le règlement Dacot et se protéger du mieux que l’on peut pour n’importe quel incident qui peut se présenter. Nous repartons de Nicolás Flores il est 17h40. Nous devrions arriver juste un peu avant la tombée de la nuit.
Sur le chemin du retour nous faisons une petite halte pour remplir les réservoirs d’essence. Ce n’est pas une station service, sinon un petit kiosque en bois. Ils ont l’essence dans des jerricanes, comme il n’y a pas moyen de savoir exactement combien ils mettent dans chaque réservoir, chacun paye en fonction de ce que le sien contient.
Et nous reprenons la route, il ne faut pas trop s’attarder si nous ne voulons pas que la nuit nous rattrape. Le chemin est dangereux et comme il y a beaucoup de poussière, il vaut mieux conduire avec encore un peu de jour.
Nous devons nous arrêter pour refermer un grillage que le premier de la file à ouvert pour que nous puissions passer. Nous en profitons pour voir si tout va bien pour tout le monde. Sabás conduit le RZR de Baldo, Polito est assis à côté de lui, il est tellement content, qu’il chante. Derrière eux vient Fer, puis suit Tawa avec Bache. Ensuite c’est le quad de Pepin et derrière lui, Andréa suivit de son père, Jorge.
Polo et Verito se sont arrêté à côté de nous, Baldo est juste devant nous et nous voyons qu’il a quelques difficultés à passer une vitesse. Ce n’est pas son quad, c’est celui de Sabás. Jipé descend de son RZR pour l’aider et il appelle Sabás pour qu’il vienne voir, comme c’est son quad, il le connaît mieux que personne. Mais juste à ce moment là, Baldo arrive à passer la vitesse.
On est tous prêt à continuer. Sabás nous dit que maintenant, nous allons sûrement devoir conduire un peu de nuit, mais pas longtemps. Jipé à un câble qui s’est déconnecté de son tableau de bord, c’est celui des lumières et pour ne pas perdre plus de temps, il essaye de le reconnecter un peu à l’aveuglette, sans s’arrêter, résultat, il crée un court circuit et on se retrouve non seulement sans lumière, mais en plus, sans batterie. Nous klaxonnons mais personne ne fait attention à nous et ils continuent tous leur chemin, sauf Baldo et Polo qui restent avec nous pour nous aider à résoudre le problème. Nous tardons environ 10mn pour trouver la panne et ensuite changer les fusibles.
C’est un peu plus loin que le reste du groupe s’est rendu compte que nous ne suivions pas et ils s’arrêtent pour nous attendre. On ne voit rien du tout, ni la route, ni le quad qui est devant nous, il nous faut nous arrêter pour laisser la poussière se dissiper et pouvoir continuer. C’est très dangereux de conduire dans de telles conditions mais on n’a pas le choix, il faut bien rentrer à l’hôtel.
A notre arrivée, nous attendent Graciela, Vero et Camis, tout le monde est content de se retrouver. Il est 20h30 et il y a une foule incroyable partout où se posent nos yeux et Graciela et Vero nous disent que cela n’est rien en comparaison aux abords de la rivière, il y a un nombre incroyable de toiles de tentes, elles sont pratiquement les unes sur les autres, il n’y a même pas un espace entre 2 toiles, mais nous comprenons très bien que pour les gens qui vivent en ville, ici ils vont pouvoir profiter d’une belle soirée à regarder les étoiles.
Nous nous donnons rendez vous à 21h15 au plus tard, le restaurant ferme à 22h. Les habitations sont très bien agencées, mais dans la salle de bains il n’y a qu’un robinet ce qui nous fait penser que l’on va devoir se doucher à l’eau froide, mais non, elle est tiède et très agréable, on nous dit qu’ici il s’agit d’eau thermale et c’est donc pour cela qu’elle est chaude naturellement. Qu’est ce que cela fait du bien de prendre une bonne douche pour se débarrasser de toute cette poussière. Tout ce que nous nous quittons est tellement sale qu’il vaut mieux laisser tout parterre, on le mettra ensuite dans des sacs poubelle avant de les ranger dans les malles.
Nous nous retrouvons à l’entrée du restaurant et bien que nous ayons fait un repas tardif au parc, nous avons tous bon appétit et nous commençons par déguster un bon tequila qui nous ouvre encore un peu plus l’appétit. Tout est très bon et la petite jeune qui s’occupe de notre table est très aimable.
Quand nous sommes arrivés à l’hôtel et que Graciela nous a montré où se trouvaient chaque habitation qui nous revenait, je me disais que je n’allais jamais la retrouver, tellement il a fallu monter et descendre des escaliers, tourner à droite et tourner à gauche. On va dire que cette fois ci, nous avons fait une route de tournants, de côtes et descentes.
Ce qui se passe c’est que les habitations sont sur le flan de la colline et il n’y a pas d’autre solution, pour se rendre de l’une à l’autre, que de monter ou descendre des escaliers, encore et encore.
Ceux qui sont fatigués, vont se coucher et les autres, ceux qui ont encore un peu d’énergie à gaspiller, nous nous retrouvons sur la terrasse de notre habitation à déguster une bonne petite coupe de vin rouge. Nous continuons de commenter la route et les quelques incidents de parcours jusqu’au milieu de la nuit. Bon et bien c’est maintenant l’heure d’aller au lit même si demain il n’y a pas grand-chose de prévu au programme.
Les hommes se mettent d’accord pour se retrouver à 7h pour aller nager dans la grotte, les femmes, on espère pouvoir se reposer un peu avant d’aller prendre le petit déjeuner qui est prévu à 9h, au même restaurant « La Paloma ».
Aujourd’hui nous avons fait 11km du stationnement jusqu’à l’hôtel, puis 136km pour rejoindre le parc de Nicolás Flores et revenir jusqu’à Tolantongo. Ce qui fait au total, 147km rien que de poussière.
Altitude départ: 1700 m.s.n.m.
Altitude Hotel: 1300 m.s.n.m.
Altitude Maxi de la route: 2410 m.s.n.m.
Nicolás Flores: 1520 m.s.n.m.
Bonne nuit et à demain.
Dimanche 21 Avril 2013
Bien que l’hôtel n’ait plus une seule habitation disponible et qu’il y ait énormément de personnes qui campent, nous n’avons entendu aucun bruit de toute la nuit.
A 7h les hommes sont prêts, (Baldo, Jipé, Pepin, Sabás y Bache) ils partent en maillot de bains jusqu’à la grotte et ceux qui n’ont pas mit leur maillot et bien, il ne leur reste plus qu’a revenir jusqu’à leur chambre, pour le mettre, ils ont de toute façon le temps de faire l’allée retour, la grotte en fait n’ouvre au public qu’à partir de 8h.
Les femmes, nous restons un peu plus longtemps au lit, certaines pour dormir encore un peu, d’autres pour lire parce qu’il n’y a pas de télévision. Il faut aussi commencer à préparer les malles parce qu’il va nous falloir libérer les chambres à 13h et avant, nous voulons emmener les enfants profiter de la rivière.
A 9h nous sortons toutes de nos habitations, les hommes ne sont pas encore de retour et pourtant, c’est eux qui ont fixé hier au soir, l’heure du petit déjeuner.
Ils reviennent il est 9h15, le temps de se changer et nous partons tous pour le restaurant. Jorge et Andrea nous rejoindrons un peut plus tard, ils viennent de partir à l’instant pour la grotte.
Les hommes ont beaucoup aimé leur balade et baignade dans la grotte, ils nous disent que cela en vaut vraiment la peine, que l’eau est chaude (pratiquement 40ºc) qu’il faut passer dans un tunnel obscur pour arriver à la grotte, qu’ils sont restés un bon moment sous le jet de l’eau qui arrive comme une petite cascade, qu’il y a de la vapeur et que certain on eu comme un manque d’air. Ils sont tout le temps restés groupés, on ne sait jamais, il peut se présenter un problème bien qu’il y ait de la surveillance parce que malgré l’obscurité, dès qu’il y avait une personne qui sortait de l’air de vigilance, elle était rappelée à l’ordre d’un coup de sifflet.
Nous prenons notre petit déjeuner. Encore une fois nous avons une grande table très joyeuse. La journée s’annonce aussi belle que celle d’hier.
En sortant du restaurant, nous nous rendons dans l’un des petits magasins que compte l’hôtel, pour acheter des chaussures pour la rivière, pour les enfants. Il y a des rochers, et ils peuvent se blesser aux pieds.
Les hommes partent pour un tour de tyrolienne et pour notre part, nous commençons par tout ranger, vêtements et équipement de moto, sauf ce dont nous allons avoir besoin du fait que nous repartons en quad et en RZR jusqu’au stationnement où nous avons laissé les camionnettes et les remorques.
Une fois tout en ordre, Graciela et moi nous partons rejoindre Vero, Verito, Polo, Camis, Tawa et Polito à la rivière. Dans l’eau il y a juste Polo, Camis et Polito. Ils sont heureux comme tout, profitant au maximum de cette bonne baignade. De notre côté, nous profitons de la vue, bien qu’il vaut mieux regarder vers la colline parce que de l’autre côté ce n’est que toiles de tente, encore toiles de tente et familles nombreuses qui à peine maintenant arrivent pour passer la journée.
Les hommes reviennent de la tyrolienne, très contents parce qu’ils n’ont pas fait juste une tyrolienne, sinon, quatre, ils ont prit le paquet complet, je crois qu’ils ont fait presque deux kilomètres dans les airs.
Voilà, c’est maintenant l’heure de charger nos sacs dans la camionnette de Vero et de prendre le chemin de retour vers le stationnement. Ceux qui se sont baigner doivent avant, passer à leur habitation pour se changer.
Nous quittons l’hôtel il est 13h et nous reprenons le même chemin par lequel nous sommes arrivés hier. Une fois arrivée sur les lieux, nous commençons à charger les camionnettes et les remorques, attacher les quads et les RZR pour ne rien perdre en chemin et certains posent la question de savoir, où est ce que nous allons manger.
Il y a plusieurs options mais le problème c’est que nous sommes dimanche, et n’importe où nous allons nous présenter, il y aura du monde et peu de stationnement pour les voitures, donc encore moins quand on arrive avec des camionnettes et des remorques.
Sabás appelle Joaqui et lui demande si cela la gênerait que nous allions tous manger chez elle. Elle lui répond que non et Sabás lui dit que dans ces conditions, nous allons passer acheter la viande, comme cela elle aura juste à préparer un riz et une purée de haricots rouge.
Nous arrivons un peu avant 16h. Il semblerait que nous ne nous sommes pas vus depuis plusieurs jours, nous sommes tous très contents de nous revoir avec Joaqui, Silvia et David. La table est mise, et quelle table…….Elle occupe toute la salle à manger plus une partie du salon. Quel bon repas!
Nous continuons à prendre quelques photos, il faut bien conclure cette route.
Après le repas, certains repartent chez eux, soit en direction de la ville de Mexico, soit en direction de Querétaro. Ceux qui ne sont pas pressés, reste faire une partie de cartes.
Maintenant c’est vraiment le retour à la maison et il va falloir tout ranger. Bien sûr que l’on a le temps de faire ça demain vu qu’il faut aussi laver les quads ou les RZR en prévision de la prochaine sortie. Aujourd’hui nous avons fait seulement les 11km qui nous séparaient de l’hôtel jusqu’au stationnement o nous avions laissé les camionnettes et les remorques.
Nous espérons que vous avez apprécié de lire ce compte rendu, tout comme j’ai aimé, le rédiger. J’ai vécu cette sortie #23 une deuxième fois
Une seule question maintenant. Où va nous mener la route #24 ?
Pour cette route, le groupe était formé de :
En Quad:
Fer
Tawa, Bache
Pepin
Polo, Verito
Andrea
Jorge
Baldo
En RZR :
Sabás, Polito
Jipé, Ana
Appuie à terre :
Graciela
Vero
Camis