Samedi 6 Août 2016
Cela fait presqu’un an que nous ne sortons pas en quad. La dernière vraie sortie date de septembre 2015, c’était la route nº 31. Il y a bien eu ensuite une route qui portait le nº 32, mais c’était une route sans en être une du fait que nous l’avons faite sans les quads, juste avec les camionnettes, c’était notre fête de fin d’année, elle ne porte un numéro que parce que tout le groupe d’invités, faisait parti de Dacot.
Donc nous revoilà à préparer une sortie. Cela fait quelques jours qu’avec Jipé nous tentons de tout organiser. Sabás et Baldo passent à Jipé des routes du coin qu’ils ont sur leur GPS. Il faut penser à tout car nous voulons aller camper au « Cerro de Nopala » au lieu dit La Estancia.
Nous sommes encore dans la saison des pluies, mais le temps est tellement beau depuis plusieurs jours que nous pensons qu’il va en être ainsi pour cette petite escapade de la routine.
Malgré le beau temps qui persiste tout au long de la semaine, les prévisions météorologiques sont pessimistes pour ce week-end. Nous en avisons les participants mais presque tout le monde nous laisse le choix de décider alors comme il est difficile de prendre seul, la décision de tout annuler, nous continuons les préparatifs et donc en ce samedi 6 août, nous nous réveillons sous la pluie. Et oui, pour une fois, la météo ne s’est pas trompée, il y a sur notre département une tempête tropicale qui nous arrive des caraïbes.
A 7h30 arrivent Sabás et Baldo à la maison. Il faut penser à un plan B puisque le A est bien compromis. Le programme était le suivant. Départ à 8h30, petit déjeuner à Maravillas, suivre la route jusqu’au sommet de la colline, installer le campement, manger un mouton à la grecque, dormir sur place, redescendre le dimanche matin pour un petit déjeuner à Nopala.
On décide de prendre la route coute que coute, pour ce qui est du mouton, on va le manger au ranch « La Loma » de Sabás, la personne qui doit le préparer, va le faire dans la grange, puis pour dormir et bien chacun rentrera chez soi puisque nous sommes tout prêt de nos demeures. On se retrouvera le dimanche matin pour le petit déjeuner.
Tout étant en ordre, on se retrouve presque tous à 8h30 au point de départ. Je dis presque tous car en fait, Pepin est venu tout seul, Conchita ne l’accompagne pas. Mina ne vient pas, elle a fait une chute de cheval dans la semaine et n’a vraiment pas besoin d’être plus ballotée que ce qu’elle ne l’a était en tombant. Il manque aussi Polo et Verito. Leur quad refuse de démarrer alors qu’il a été vérifié dimanche dernier et que tout allait bien.
A 9h45 on décide de partir, Polo nous rejoindra au restaurant dès qu’il aura trouvé la panne.
Dans la semaine, Jipé et moi, Ana, nous nous étions rendus au restaurant où nous pensions prendre le petit déjeuner. Nous nous y étions arrêtés une fois, au court d’une de nos routes et le cadre ainsi que la nourriture nous avait plu. Manque de chance, le restaurant est fermé depuis quelques temps. Un monsieur qui tient un magasin prêt cet endroit, nous en a conseillé un autre, un peu plus loin, mais nous n’avons pas pu voir l’intérieur car il n’ouvre que les fins de semaine. Nous avons tout de même pu parler avec le propriétaire qui nous a assuré de son service.
Nous sommes partis de notre point de ralliement sous la pluie, avant de prendre le départ, nous avons enfilé nos imperméables de moto, c’est plus prudent, mais cela n’empêche que certains arrivent déjà mouillés au restaurant « El Mejiquito » à Maravillas.
Tawa parce que l’eau passe par les coutures de son imperméables et Bache parce qu’il n’a que le haut, son jean est donc trempé.
Le petit déjeuner se passe bien. Le carde est agréable, l’attention de première et la nourriture excellente. De temps en temps, Sabás regarde sur son portable, au travers de caméra, Polo travailler sur son quad. Il pense pouvoir nous rejoindre un peu plus tard, il va demander à son frère de lui prêter le sien. Pendant ce temps, Bache est allé acheter un pantalon imperméable.
Nous reprenons la route à l’arrivée de Polo et Verito, il est 11h 30 environ. Toujours sous la pluie, nous commençons vraiment la route nº33. Elle va nous conduire par des chemins boueux, jusqu’au sommet du « Cerro del Astillero » et ensuite au « Cerro de Nopala ». Nous traversons des champs, longeons des prairies où les vaches en petites curieuses, s’alignent pour nous voir passer. J’aimerais bien pouvoir faire des photos, mais nous sommes sur le quad, il pleut et mon portable n’est pas à l’abri de la pluie. Celui de Jipé oui, mais je ne sais pas m’en servir. Alors tant pis, on grave tout avec nos yeux.
La route en elle même n’est pas si difficile que ça, si ce n’était pour la pluie qui n’a pas cessée depuis notre départ, tout serait parfait.
Tawa a un petit problème avec son quad, il chauffe et donc s’arrête. On attend un peu et tout repart normalement. Mais après, c’est Pepin qui ne peut pas repartir, il ne sait pas pourquoi son quad ne démarre pas, il faut utiliser des câbles pour lui redonner du courant.
On repart. Le paysage, quand on peut le voir à travers les gouttes d’eau que laisse la pluie sur nos casques, est magnifique. Tout est très vert, il y a une plante qui sent la citronnelle, quand les roues des quads passent dessus ou la frôle au passage, le parfum monte jusqu’à nous. Malgré la pluie, tout le monde apprécie cette sortie.
Nous avions une route enregistrée sur le GPS mais il semblerait qu’un mur de pierres ait été élevé depuis et nous ne pouvons poursuivre sur cette voie. Nous faisons demi-tour et prenons un autre chemin. Le temps passe, il est déjà 14h et nous ne sommes toujours pas au sommet du « Cerro de Nopala ». La majorité décide de continuer, donc par un autre chemin, nous arrivons à la première porte pour monter jusqu’au sommet de la colline. Là pas de problème, elle est ouverte et accessible à tous.
Un peu plus haut, un responsable du coin nous arrête, il faut une autorisation pour continuer et nous l’avons, c’est Tawa qui s’est chargée de nous la procurer auprès de la mairie de Nopala, elle me l’a remise en arrivant au restaurant et pour ne pas avoir à la chercher le moment venu, je l’ai mise dans la poche de mon imperméable. Jipé me la demande et je la lui donne mais à ce moment là, ce n’est plus qu’un papier, plié en huit et trempé. Je ne sais pas comment Sabás va faire pour le déplier sans le déchirer……..Jipé me fait les gros yeux mais bon, je ne pouvais pas prévoir que mon imperméable n’était pas imperméable.
Le responsable nous dit que nous aurions dû passer par une autre porte que cette autorisation ne lui est pas destinée mais bon, aimablement, il nous laisse passer seulement le chemin que nous connaissons est en travaux et nous devons bifurquer et nous orienter en suivant les tours des câbles électrique. Nous arrivons au sommet, là où nous aurions dû camper, la pluie vient de cesser et pendant un quart d’heure nous allons avoir un beau soleil qui va nous permettre enfin de faire quelques photos. Ils ont construit une petite chapelle, on nous a dit qu’elle était terminée et que nous pouvions la visiter. Je m’attendais à quelque chose de mieux, en fait il n’y a que les murs extérieurs et le toit qui sont finis.
Une des fois où nous étions montés jusque là, il y avait des croix avec des fleurs séchées posées à même le sol et je m’attendais à trouver un autel, mais non, tout est là comme il y a des années. Dommage. Mais la vue est magnifique et le ciel s’étant levé, on peut tout de même apprécier le paysage car nous sommes à un plus de 3000 m.s.n.m.
C’est pour lui que nous voulions monter jusqu’ici, dormir et nous lever avec cette immensité devant nous. Ce sera pour une autre fois, là il nous faut redescendre car le groupe de « soutien à terre » doit nous attendre au ranch.
Nous enfourchons donc nos engins et prenons le chemin du retour. En passant prêt de nos maison, certains en profite pour s’arrêter se changer. Nous sommes trempés et le vent est froid. Mais un bon tequila va nous réchauffer.
Il est un peu plus de 17h lorsque nous arrivons au ranch. La table est prête, là nous attendent Joaqui, Edith, Luis, Mina et peu après nous rejoignent Graciela, Gracielita, Raúl, Valentina et Mia. Le mouton est prêt, il ne reste plus qu’à passer à table.
Il ne pleut plus mais le temps est encore à l’orage et on ne doute pas qu’il pleuvra à nouveau demain.
La soirée se termine vers les 23h30. Il est temps de partir rejoindre nos maisons pour passer la nuit. On doit se retrouver demain, au point de ralliement à 9h45. Le petit déjeuner à Nopala est maintenu.
Nous avons parcouru aujourd’hui 97km. Pas si petite que ça, cette route !
Bonne nuit à tous, au sec, et à demain.
Dimanche 7 Août 2016
Nous nous retrouvons comme convenue à 9h45 au point de ralliement. Bien qu’ayant préparé nos toiles de tente pour les rendre plus étanche, nous avons décidé hier matin de ne pas camper et de rentrer dormir chacun chez soi.
En vue du mauvais temps qui s’annonçait, nous avions prévu Jipé et moi de doubler l’étanchéité du toit. Nous avions pour cela acheté et installé une bâche assez grande pour couvrir toute l’armature. Jipé a fait des essais sur le terrain de la maison, puis il a publié des photos dans notre page du groupe Dacot. L’idée a été retenue par certains. Sabás avait même prévu, en plus, un petit plancher isolant. Idée que nous adopterons pour une prochaine sortie. Les sacs de linge étaient bien emballés dans des sacs plastiques. Mais vu le temps que nous avons eu hier, nous avons préféré annuler la partie campement et tout le monde étant rentré chez soi, la nuit n’en a été que meilleure.
Nous voici donc prêt pour prendre la route, en camionnette, pour nous rendre sur les lieux du petit déjeuner. C’est Tawa qui s’est occupée de la réservation. Personne n‘ayant campé, certains faisant partie du groupe « soutien à terre » nous accompagnent. Nous sommes au total 20, ce qui représente une belle tablée. Malheureusement nous n’avons pas de photos de ces moments car notre photographe a fait l’objet d’une attaque et on lui a volé ses appareils photos (téléphone). Les auteurs de cette attaque sont ni plus ni moins que ses propres petites filles pour jouer aux jeux électroniques.
Le restaurant « Las carretas » est très bien, il a été refait il n’y a pas si longtemps. La cuisine est toujours aussi bonne, le service parfait. On passe vraiment un très bon moment. Rien ne presse puisque nous n’avons pas à reprendre la route ce qui fait que nous profitons pleinement d’être tous ensemble. La compagnie est des plus agréables.
Il doit bien être un peu plus de 11h lorsque Baldo et toute sa petite famille prennent le chemin du retour. Nous nous disons au revoir, il est temps pour tout le monde de rentrer. Même si nous n’avons pas fait la route complètement, les engins et les vêtements de pluie sont en piteux état.
Nous repassons chez Joaqui qui, ainsi qu’Edith et Luis ne nous ont pas accompagnés au petit déjeuner. Nous avons quelques affaires à déposer. Pepin, Sabás, Polo et les jeunes commencent à nettoyer au karcher les quads et les RZR.
Pepin avait apporté des « enchiladas » pour compléter le repas d’hier, mais en fait, elles étaient restées dans le frigidaire. Nous les sortons et Joaqui les réchauffe. Tout le monde se régale. Enfin, de tous ceux qui ne sont pas encore rentrés chez eux.
Voilà, la pluie ne va pas tarder à refaire une apparition, il est temps de partir. Nous nous séparons avec la ferme intention de ne pas attendre aussi longtemps pour organiser une nouvelle route. Oui mais où ?
Nous acceptons toute nouvelle proposition, il suffit pour cela de laisser un message dans la page Dacot.
Merci à tous et à très bientôt j’espère.
Participants à la route en quad:
Tawa
Fer
Bache
Pepin
Polo et Verito
Jipé et Ana
Participants à la route en RZR:
Sabás et Polito
Baldo et Diego
Groupe « Soutien à terre »:
Joaqui
Edith
Luis
Graciela
Raúl
Gracielita
Vale
Mia
Vero
Camis
Mina