Epilogue
Il n’y aura pas de route qui porte le numéro 13, mais on pourrait dire que la sortie du dimanche 1er mai fait la jonction entre la dernière sortie que nous avons faite à Avandaro et celle que nous nous préparons à faire à la Sierra Gorda de Querétaro.
Nous avons en ce moment, la visite de Flo et Nani, petits neveux français d’Ana et Jipé, ils ont l’habitude de circuler en moto mais pour eux, monter sur un quad, c’est une première. Nous avons donc décidé de faire une sortie d’échauffement aux « Cerritos Blancos » pour les familiariser avec le quad de Jipé, puisque c’est celui qu’ils vont utiliser lors de la prochaine sortie à la Sierra Gorda. Cette journée du dimanche s’est très bien passée, Flo s’en est bien sorti, il y a eu quelques petits passages un peu difficiles, quelques grimpettes, quelques descentes, un peu de pierres, un peu de terre, très peu d’eau mais une vue magnifique et une ambiance incroyable comme chaque fois que nous nous retrouvons toute l’équipe de Dacot. Nous avons même eu droit à un excellent pique nique que nous a préparé Joaqui et que nous avons dégusté tous ensemble, les membres du club plus ceux qui font parti du soutien moral. Une fois la balade terminée, face à un étang presqu’à sec, mais où vaguaient quelques vaches, ânes et moutons nous avons dégusté un excellent poulet rôti accompagné de riz, de tortillas en sauce piquante, de tortillas farcies de purée de haricots rouge, de lard frit et j’en passe. Nous avons malgré tout fait nos 100km, de quoi être en forme pour le week-end suivant.
Vendredi 6 Mai 2011
Le départ est prévu pour 15h, je ne vais pas mentir en disant que nous sommes partis pile à l’heure, mais nous étions dans les temps, de toute façon, il n’y a rien de vraiment prévu pour cette fin de journée si ce n’est nous installer et tout organiser pour passer une agréable soirée.
Nous avons profité de la semaine, chacun à sa façon, pour préparer cette sortie, il faut penser à tout, ne rien oublier, revoir son équipement personnel, son quad ou son ranger, et préparer le ravitaillement que nous allons emporter, nous allons passer les 2 nuits qui viennent dans une cabane que nous avons louée, la même que nous occupions lors de notre première grande sortie en tant que club Dacot.
Les premiers sur place attendent, tout en discutant, ceux qui viennent de plus loin, ceux qui sortent du travail ou de l’école, peu à peu nous nous retrouvons toute l’équipe au complet au point de ralliement, nous avons une nouvelle intégrante, Vero la femme de Polo. Nous profitons pour lui souhaiter la bienvenue et nous installons dans les voitures, les remorques sont prêtes, chargées de tout le matériel nécessaire à cette nouvelle aventure. Nous prenons la route sous un beau soleil, ils annoncent de la pluie pour le week-end, mais qui y croit ?
Pas d’arrêt durant tout le trajet car la distance en voiture n’est pas très importante moins de 200 kms d’une route en partie droite et en partie très sinueuse, nous vérifions juste que nous sommes sur le bon chemin. Nous arrivons à la cabane qui se trouve à quelques kilomètres de San Joaquin, au cœur de la Sierra Gorda. Il fait encore bien jour ce qui nous permet de descendre les quads et les rangers des remorques et de nous installer chacun dans une habitation. Nous sommes au total 17 personnes mais il y a de la place pour tout le monde. Pendant que les hommes se chargent des engins, nous, les femmes, nous nous occupons de sortir tout ce qu’il faut pour préparer une soirée grillade, tout se fait dans la joie et la bonne humeur, nous avons tous un excellent appétit mais malgré ça il ne nous est pas possible de finir tout ce que nous avons amener pour souper, tant pis, nous mettons le surplus au frigidaire. Il est 23h lorsque la majorité du groupe part au lit, un petit nombre de courageux restent faire quelques parties de dominos. Au plus tard, à 1h, tout le monde est couché. Demain commence vraiment notre 14ème sortie.
Samedi 7 Mai 2011
Nous nous levons de bonne heure, il ne faut pas perdre de temps, heureusement que nous sommes tous passés à la douche hier au soir parce que ce matin il n’y a pas une seule goutte d’eau dans toute la cabane, nous avons vidé la citerne sans le savoir. Premier travail, chercher le robinet d’arrivée d’eau que nous avons oublié d’ouvrir hier au soir, par chance nous avons avec nous le fils de la propriétaire de la cabane et c’est lui que nous chargeons de cette manœuvre.
Nous partons directement de la cabane avec les quads et rangers, sauf Pepin qui fera le circuit avec sa camionnette 4x4 et suivra le groupe apportant ainsi la sécurité nécessaire en cas de problème avec un Quad.
Nous pensons prendre le petit déjeuner à San Joaquin. Le premier restaurant que l’on nous a recommandé est fermé, ça commence bien, nous qui ne voulons pas perdre de temps…..On pense que c’est tout simplement parce qu’il est encore tôt, tout le monde ne part pas à l’aventure comme nous, c’est samedi, et les gens ont toute la journée pour profiter, il n’y a que nous qui sommes pressés il faut dire que nous préparons cette sortie depuis pratiquement notre retour d’Avandaro. On sent au creux de l’estomac ce petit picotement de plaisir que nous procure chaque épopée. Finalement nous retournons au restaurant que nous avions connu lors de notre première sortie, chacun commande son plat et sa boisson, cela prend un peu de temps vu le nombre que nous sommes, mais il fait beau, tout le monde est joyeux alors peu importe si nous sommes servis rapidement ou non, cela fait partie de l’aventure.
Certains enfourchent leur quad, d’autres s’installent dans leur ranger, les GPS sont fixés sur les carrosseries, il ne nous reste plus qu’à prendre la route. Inutile de dire qu’il n’y a pas l’ombre d’un nuage, donc pas de pluie en vue, la sortie risque d’être très poussiéreuse.
Notre point de départ, San Joaquin, se trouve à une altitude de 2420 m.s.n.m. nous commençons notre périple par la visite d’un mirador le plus haut du département qui se trouve a une altitude de 2860 m.s.n.m.
Il faut grimper, le sentier se rétrécie de plus en plus ce qui oblige Pepin à nous attendre avec sa camionnette qu’il stationne dans un petit renforcement. Et nous continuons de grimper, cela devient de plus en plus dangereux, il faut s’y reprendre à 2 ou 3 fois avec les rangers pour prendre les tournants, il y a le ravin d’un côté et les talus de terre de l’autre qui compliquent les manœuvres jusqu’au moment où nous décidons (par sécurité) de faire demi tour et de redescendre. Tamy nous dit qu’il a fait 2 petites chutes contrôlées sans gravité. Ce n’est pas si facile que cela, vu les conditions du terrain, mais en nous aidant tous, et en agissant prudemment, on y arrive. Au passage nous reprenons Pepin.
Ne pouvant pas atteindre le mirador, nous décidons de commencer la route par le camp éco touristique « Le jabali » qui se trouve à 28 kms de San Joaquin, il nous faut redescendre à une altitude de 996 m.s.n.m.
Nous redécouvrons ce paysage qui nous avait enchanté lorsque nous l’avions découvert en mai 2009, il y a exactement 2 ans de cela. Il était pratiquement aussi sec que maintenant, mais tellement beau. Il nous faut garder nos distances, la poussière que nous levons sur notre passage nous obstrue la visibilité et comme il y a pas mal de courbes, ce n’est pas le moment d’en rater une et de piquer du nez dans le ravin, mieux vaut être prudent. Nous faisons quelques haltes pour prendre des photos de groupe ou individuelles, nous avons tous nos appareils photos et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on s’en sert, il faut ramener des souvenirs et pas seulement dans nos mémoires.
Tout va comme sur des roulettes, il fait un temps superbe, la vue est magnifique et les engins se portent à merveille. Nous arrivons enfin à « El Jabali », c’est là que nous voulions en premier lieu passer ces 3 jours, il y a 6 cabanes familiales face à la rivière « Extoraz » et un grand terrain qui nous aurait permis de passer une soirée agréable au clair de lune, mais voilà, tout était retenu, ce sera donc pour une prochaine fois. Nous prenons tout de même le temps de nous rafraîchir et de prendre quelques photos. Les dernières grosses montées d’eau ont apporté quelques petits changements au paysage que nous connaissions, il manque un arbre par ci, par là, mais de toute façon, la vue du coin vaut le déplacement.
Nous reprenons nos engins pour nous rendre a l’Ex couvent Franciscain de Bucarelli qui se trouve seulement a 5 kms de « Jabali » et a une altitude de 1110 m.s.n.m, c’est là que nous pensons vers les 16 ou 17h prendre notre repas, nous passons donc voir la personne qui serait susceptible de nous le préparer. Pendant que Sabás et Baldo se chargent d’établir le menu, nous partons Flo, Nani, Jipé et moi visiter l’ancien couvent. Depuis notre dernière visite il a été un peu arrangé et il y a un peu plus de choses à voir, mais nous avons qu’en même vite fait le tour, c’est tout petit. Nous rejoignons le groupe. Avant de quitter Bucarelli, nous nous renseignons sur un endroit agréable où nous pourrions nous mettre à l’eau.
Ce n’est pas facile à trouver lorsqu’on n’est pas du coin, mais après un ou deux retours en arrière, finalement nous retrouvons la route qui nous conduit au bord de la rivière et nous arrêtons les moteurs dans un endroit idyllique par cette chaleur. Il y a là une famille qui s’en donne à cœur joie à barboter dans l’eau claire et fraîche. Nous leur demandons s’il n’y a pas d’inconvénient à ce que nous nous mettions avec eux et ils nous disent que non, qu’il n’y a aucun problème.
Nous ôtons rapidement tout notre équipement, certains ont des maillots, d’autres non, mais peut importe, on peut tout aussi bien se mettre à l’eau tout habillé, avec la chaleur qu’il fait, on sera vite sec pour reprendre la route.
Flo et Nani sont aux anges, ils ne s’attendaient pas du tout à une sortie de ce genre, même s’ils ne parlent pas l’espagnol, ils participent pour le plus grand plaisir de tous.
Nous sortons les bières et les rafraîchissements, les paquets de chips et autres amuses gueules, il faut patienter jusqu’à l’heure du repas et le petit déjeuner commence à être loin. Graciela s’installe sous un arbre, c’est elle qui se charge de nous ravitailler en boisson.
L’eau est à une température idéale, on y entre sans se poser de question, il n’y a pratiquement pas de courant, peu de profondeur et donc aucun risque pour celui qui ne sait pas trop nager. Sabás hésite pour se mettre à l’eau, mais Jipé et Flo se charge de le décider de force, quant à Tawa elle n’a pas son maillot et préfère rester sur la berge à nous regarder, ce qui n’est pas du goût de Jipé et Sabás qui vont l’attraper et la jeter littéralement à l’eau, heureusement elle le prend très bien et les remercie presque de l’avoir forcé à se baigner, toute seule, elle ne s’y serait pas mise. Fer aussi hésite un moment, puis lui aussi se décide et vient nous rejoindre tout habillé. Polito qui fait cette fois partie de la route, profite beaucoup de la baignade, il joue avec Bache et Mina, sous l’œil vigilant de Tawa. Nous restons là un grand moment, on a du mal à ressortir pour se sécher un peu avant de reprendre la route, c’est tellement agréable de se quitter toute cette poussière que nous avions collée à nous et voilà qu’il faut remettre ça.
Polo et Vero tiennent à faire quelques passages supplémentaires dans la rivière, histoire de s’arroser encore un peu, du coup un par un nous les suivons tous et ce n’est que rire et cri de joie, on se défoule et cela nous fait plaisir de voir que Flo et Nani participent à l’arroseur arrosé. D’un seul coup son quad ne veut plus rien savoir pour redémarrer et il faut toute la dextérité des mécaniciens du groupe pour le remettre en route. Jipé lui conseille de ne plus l’arrêter, il faut donner le temps à la batterie de se recharger.
Nous repartons donc pour Bucarelli, la dame qui nous avait reçu un peu plus tôt dans la matinée nous attend avec la table mise et le repas prêt. En passant tout à l’heure, nous avions laissé les poulets que Joaqui avait préparés la veille, il n’y avait plus qu’à les réchauffer et nous faire un riz pour accompagner la viande. Nous nous désaltérons en attendant d’être servi.
Nous ne voulons pas trop nous attarder, il y a encore pas mal de route à faire avant d’arriver à la cabane, pas mal de courbes dans la poussière et si la nuit tombe, Tamy n’a pas de lumière sur sa nouvelle moto cross. Nous reprenons donc la route après nous être ravitaillés et désaltérés. Le quad de Flo démarre au quart de tour.
Nous repassons par la rivière, c’est le chemin qu’il nous faut prendre avant d’entamer la montée jusqu’à San Joaquin. Encore quelques gerbes d’eau histoire de se divertir un peu plus. Nous suivons le groupe de quads depuis notre ranger et nous voyons devant nous qu’il y a une manœuvre qui se fait mais nous ne savons pas de quoi il s’agit, d’un seul coup nous voyons que c’est le quad de Flo que l’on remorque pour le sortir de l’eau, nous pensons une fois encore que son moteur s’est arrêté et qu’il a du mal à vouloir redémarrer. Et bien non, cela semble plus grave que la première fois car il nous est impossible de le remettre en route, heureusement que nous avons avec nous Pepin et sa camionnette. Nous tractons le quad jusqu’à un endroit un peu plus approprié pour le charger dans la benne, pour eux deux l’aventure se termine là. C’est dommage et nous sommes déçus parce que tout allait si bien et ils s’amusaient tellement.
Du coup, avec le temps que nous avons perdu à essayer de le remettre en route et ensuite à le charger, nous arrivons à la cabane de nuit. Tamy a suivi les phares des quads et des rangers pour guider sa moto. Nous arrivons à la cabane exténués et franchement, personne n’a envie de redescendre en ville pour souper au restaurant. Tout le monde passe à la douche, certains se brûlent tellement l’eau est chaude, d’autres se gèlent parce qu’ils n’ont que de l’eau froide, mais de quoi parlerait-on si tout était parfait !
On est tous d’accord pour souper avec ce qu’il reste d’hier, donc on rallume le barbecue, on fait griller la viande, on prépare des hot dog, quelques tortillas farcies au fromage et c’est avec plaisir que cette fois ci tout le monde part au lit en même temps. Les femmes nous avons commencé à ranger la cuisine de manière à n’avoir demain qu’à rassembler les affaires personnelles, ce que nous ferons le temps que les hommes chargeront les quads et les rangers.
Voilà, demain nous avions de prévu la visite d’une centrale hydroélectrique, on devait faire la route à moto, mais vu que Flo et Nani n’en on plus, que le quad de Tawa a eu des problèmes de refroidissement, que celui de Polo a des saletés dans son carburateur et que Tamy a quelques petits soucis pour mettre en route sa moto cross, nous prendrons demain matin une décision sur ce que nous ferons de notre dimanche. C’est ça l’aventure, il faut compter avec les imprévues.
Dimanche 8 Mai 2011
Cela fait vraiment du bien une bonne nuit de sommeil après une journée telle que celle que nous avons vécu hier, pleine d’émotions.
Les premiers levés commencent à préparer leurs affaires qu’ils n’auront plus qu’à charger au retour de la balade, si nous la faisons. Nous attendons d’être tous ensemble pour en discuter.
Nous décidons en premier lieu d’aller prendre un bon petit déjeuner au même restaurant qu’hier et bien sûr, nous pensons faire la visite de la centrale comme prévue, sauf qu’au lieu de nous y rendre en moto, nous ferons le trajet en voiture.
Pepin nous laisse une fois le petit déjeuner prit, il doit rentrer de bonne heure et ne peut donc pas nous accompagner. Nous nous disons au revoir sur le parking et chacun monte dans sa voiture, pour ne pas prendre plus de voitures que nécessaire, nous nous sommes tous accommodés dans 3 camionnettes.
Nous nous arrêtons en chemin pour faire des photos, la vue est splendide, nous sommes entourés par les montagnes qui s’étendent à perte de vue, finalement, heureusement que nous n’avons pas fait ce circuit en quads et en rangers, peut être que l’allée se serait bien passé, mais le retour aurait été difficile tant est important le dénivellement. Pour le moment c’est une descente constante, mais pour le retour nous n’aurions eu que de la grimpette et les moteurs auraient soufferts. La centrale se trouvant à 940 m.s.n.m. et San Joaquin à 2420 m.s.n.m. il faut donc descendre 1480 mètres en 34 kms.
L’ingénieur de service nous attend pour la visite guidée, c’est très instructif, mais en même temps très technique et surtout très long, surtout pour Flo et Nani qui ne comprennent pas un mot des explications qui sont données en espagnol, je leur en fait un bref résumé,m ais alors, très bref…..Au départ nous sommes tous attentifs et peu à peu nous perdons de l’intérêt, sauf les inconditionnels de la technique tel que Baldo, Sabás y Jipé. Nous papotons par petits groupes en attendant la fin de la visite.
Voilà, après un verre d’eau bien mérité, nous disons au revoir à l’ingénieur qui nous a aimablement reçu et guidé et nous remontons dans nos voitures, en route pour la cabane où il faut maintenant tout charger et finir d’arranger.
Nous laissons les lieux il est pratiquement 16h, nous pensons nous arrêter manger au restaurant de Pepin et pour cela nous l’appelons en chemin pour l’avertir qu’il peut compter sur notre présence. Lorsque nous arrivons une grande table est dressée dans la salle du restaurant. Quel régal que ce repas à base de crevettes, poisson et crustacés!
Cette fois ci c’est bien fini, Tawa qui vit à 2 rues du restaurant rentre directement chez elle, pendant que le reste du groupe reprend encore une fois la route, mais pour rentrer à la maison. Il faut encore tout décharger avant de vraiment dire que la route nº 14 est terminée.
Ont participé à cette sortie :
Baldo, Graciela, Fer, Sabás, Tawa, Bache, Mina, Polito, Polo, Vero, Pepin, Tamy, Diego, Jipé, Ana, Flo et Nani, sans oublier le fils de la propriétaire de la cabane.
Qui sera présent à la route nº 15 et où nous conduira t’elle?