Samedi 27 Mars 2010
Cela fait deux mois que nous préparons la route nº 7, Tolantongo – Molango – Tolantongo. L’idée est venue de Baldo, il ne nous restait plus qu’à la concrétiser.
En février, Baldo, Sabás, Jean-Pierre, Chuchin et Beto ont fait le parcours de reconnaissance en quad, en jeep il y avait José Luis et un ami. Ce qui était prévu d’être fait en 2 jours, eux l’ont fait en une seule journée. Quand nous l’avons fait avec le groupe, je me suis demandée « Comment ont-ils supporté autant de kilomètres, de poussière, de cailloux en un seul jour ? Je crois que c’était l’émotion de faire pour la première fois un tel trajet sans guide officiel.
Après autant de préparations, au dernier moment, Jean-Pierre ne voulait plus participer à la sortie. Il m’a demandé d’aller avertir le groupe que nous n’allions pas les accompagner ce samedi 27. Pourquoi cette décision ! En premier lieu, je crois que c’était parce que son quad était toujours hors d’usage et il ne voulait pas faire le trajet en voiture, et ensuite, cela faisait une semaine qu’il avait la grippe. C’était sans compter sur l’esprit d’équipe qui nous unit. J’étais à peine revenue à la maison que Baldo, Sabás et Isaac venaient sortir Jean-Pierre du lit, ils nous ont juste donné 20mn pour nous préparer, ils nous attendaient au point de rendez vous, devant la maison de Beto.
Beto et Chuchin qui avaient fait la route de reconnaissance en février, n’étaient pas avec nous pour empêchement personnel, mais même comme cela, nous étions 19 participants. Il y avait Baldo et Fer, Sabás, Tawa, Bache et Mina, Polo et Pao, Chucho, Tammy et Dieguito, José Luis avec un ami Ernesto, et le fils de ce dernier, Isaquito et sa sœur Marifer, Jean-Pierre, moi et une invitée française, ma nièce Dominique.
Nous avons distribué les radios que nous avions achetées pour cette occasion, il a fallu adopter un nom de code. Baldo a choisi « Jaque Mate » (Echec et Mate), Sabás « Aguila blanca» (Aigle blanc*), José Luis « Cola Roja » (Queue Rouge**) et Jean-Pierre « El francés » (le français).
Nous avons pris la route avec seulement 20mn de retard sur l’horaire prévu, nous devions nous arrêter en route pour déjeuner avec de la barbacoa (mouton préparation genre méchoui), mais par l’intermédiaire de sa radio, Baldo qui était à la tête de la caravane, nous a fait savoir que nous nous arrêterions un peu plus loin et qu’il y avait les sandwiches et les rafraîchissements.
La route est très agréable et nous n’avons pas mit longtemps pour arriver à l’endroit où nous allions laisser les voitures et les remorques, c’était sur un terrain qui appartient à une famille qui vit là et qui a bien voulu surveiller nos affaires pendant notre absence.
Baldo nous prête son quad, lui va prendre celui de Fer et Fer, son ancien quad, la Yamaha bleue. Dominique monte derrière Tammy.
Et c’est là que commence notre septième aventure.
Quelle diversité dans le paysage, quelle merveille, nous nous souvenons de notre première sortie lorsque nous avions fait la Sierra Gorda, pour la rivière, pour la traverser autant de fois, pour le nombre de fois où nous nous sommes aspergés, pour le soleil qui cogne aussi fort.
Nous faisons plusieurs arrêts, il faut prendre des photos pour notre page Internet, mais aussi pour les montrer ensuite à la famille et aux amis qui ne peuvent pas nous accompagner. Dans quelques années, ces photos ressortiront à la fin d’un bon repas, quand toute la famille sera assise autour de la table, et que seront présents les parents (ceux qui aujourd’hui font partis du cercle des jeunes) et qu’ils voudront montrer à leurs enfants, ou plus tard à leurs petits enfants, ce qu’ils faisaient lorsqu’ils étaient jeunes. Ceux sont de beaux souvenirs, il faut en profiter maintenant, mais aussi il faut penser à l’avenir, et ainsi nous aurons toujours des sujets de conversation.
Chaque fois que nous nous arrêtons, nous demandons à Dominique si cela va bien, elle n’a jamais participé à ce genre d’aventure, mais à chaque fois, elle répond que oui, qu’elle est très contente et qu’elle n’a pas peur derrière Tammy même si c’est le plus casse cou du groupe, au contraire, elle aime bien quand il rentre à toute vitesse dans la rivière, on ne voit même plus qui arrive, on voit juste une énorme gerbe d’eau et d’elle en sortent Tammy et Dominique. Nous les faisons en photos, nous les filmons pour qu’elle puisse ensuite montrer le DVD à ses fils, à sa famille, à ses collègues de travail.
Il fait tellement chaud, que nous nous arrêtons pour nous baigner dans la rivière. Dans la page Internet, lorsque nous avions annoncé la sortie, nous avions invité les membres du groupe à se munir de maillot de bains, seulement, les seuls qui ont pensé à le prendre, sont les jeunes et José Luis, certains vont se mettre à l’eau tout habillé et d’autres vont seulement entrer jusqu’aux genoux. Mais qu’est ce que c’est agréable……….et divertissant, nous nous amusons beaucoup.
Sabás et Chucho partent jusqu’au prochain village pour acheter des rafraîchissements et des bières. Une bière que l’on boit les pieds dans l’eau n’a pas la même saveur qu’une bière que l’on boit chez soi. Aucune comparaison.
Quelques chevaux traversent en courant la rivière, un peu plus en amont. Personne n’a eu le temps de faire de photos, ils sont arrivés par surprise. Mais quel spectacle ! Nous vivons en pleine communication avec la nature, c’est incroyable, sans avoir fait de photos, je suis sûre que cette image va rester graver sans notre mémoire pendant longtemps.
C’est une sortie familiale, ce qui fait que nous prenons tout notre temps pour profiter pleinement, nous ne sommes pas pressés, personne ne nous attend, nous sommes ici pour savourer l’instant présent, oublier le stress de la semaine.
Nous mettons les quads un moment à l’ombre avant de remonter dessus et de poursuivre notre chemin. Ce qu’il y a de bien c’est que nous allons encore un certain nombre de fois, traverser la rivière ce qui va nous permettre de nous rafraîchir encore un peu.
La moto de Tammy tombe en panne. Dominique monte dans la camionnette de José Luis avec Chucho qui a laissé son quad à son fils. Et nous continuons. Je perds ma radio ce qui fait que « El francés » n’est plus à l’écoute.
Pour ne pas avoir à conduire de nuit, nous décidons de ne pas nous arrêter pour manger, de continuer notre route jusqu’à Molango, de laisser les quads au stationnement de l’hôtel, les valises dans les chambres et ensuite seulement aller souper dans un restaurant qui s’appelle « Don José ».
Environ deux kilomètres avant Molango, le quad de Tawa tombe en panne. L’un de nous reste sur place le temps que nous nous rendons à l’hôtel pour décharger la moto de Tammy qui se trouve dans la benne de la camionnette, et revenir pour celle de Tawa.
L’hôtel est l’un des meilleurs que nous ayons eu de toutes les sorties que nous avons faites jusque là. Il est propre, agréable, confortable, simple, mais très bien.
Nous ressortons pour aller souper. Nous cherchons le restaurant « Don José », il est fermé, tout comme tous les autres restaurants du village, il n’y a pas de service le soir (il est à peine 7h). En arrivant sur Molango, nous avions vu en bordure de route une « Taqueria » (petit restaurant familial qui sert des tacos) du nom de « Yosé ». Nous nous y rendons et par chance, il est encore ouvert. On nous sert un plat qui s’appelle « carnitas » et qui se compose de viande de porc, le tout accompagné de tortillas toutes chaudes.
Après ce délicieux repas, nous allons tous aller au lit, demain il faut continuer notre aventure et autant être en forme. Nous nous souhaitons une bonne nuit avant d’entrer dans nos habitations respectives, il faut encore se doucher avant de se coucher.
A demain matin 8h. Les quads de Tammy et Tawa sont fins prêts pour le circuit de demain.
Dimanche 28 Mars 2010
A 7h certains sont prêts et vont faire un tour, il y a, juste à côté de l’hôtel un grand marché où l’on vend de la très bonne viennoiserie, ainsi que de l’atolé (boisson chaude à base de farine de riz aromatisée), du café et du chocolat.
Effectivement, nous sommes tous prêts pour 8h, mais pourquoi respecter un horaire si nous avons tout notre temps, c’est pour cela que nous ne laissons l’hôtel qu’à 8h30. Nous décidons d’aller prendre le petit déjeuner dans un restaurant qui se trouve sur les bords du lac Atezca qui fait parti d’un parc d’attractions, il s’appelle « El Mirador ». Il y a des balançoires et les jeunes et les moins jeunes s’amusent un moment.
Chacun commande son plat, seulement il va falloir que nous prenions notre mal en patience parce que le service est très long. Nous perdons beaucoup de temps et le ciel commence à s’’obscurcir. Nous sommes arrivés avec le soleil et maintenant il commence à bruiner. Ceci ne va pas empêcher certains de partir faire un tour en barque et d’autres, comme Tammy et Isaquito de se balader sur un pédalo en forme de canard.
Nous reprenons la route il est presque midi et il nous reste encore un bon nombre de kilomètres à faire
Il commence à pleuvoir et personne n’a d’imperméable, nous sommes tous en tenue plutôt légère voir certains avec juste un tee-shirt à manches longues. Il fait froid et l’air nous frappe de plein fouet, nous sommes remplis de poussière, mouillés, et pas par plaisir comme hier lorsque nous nous mettrions dans la rivière.
Marifer est assise derrière son jeune frère Isaquito, et nous, nous nous trouvons juste derrière eux. J’aime beaucoup la façon dont elle nettoie les lunettes de son frère pour qu’il puisse continuer de conduire, il est très jeune, mais courageux et pourtant le chemin n’est pas facile, nous passons parfois au bord du précipice ce qui incite Sabás à faire un changement de chauffeur, ce n’est pas la peine de prendre de risque, nous sommes là pour nous amuser.
Il y a beaucoup de pierres sur le chemin et les motos font des sauts, les dos nous font mal, mais peu importe, nous aurons toute la semaine pour nous refaire une santé, l’important est de profiter du moment présent.
Nous nous arrêtons pour manger et presque tous, nous en profitons pour nous changer parce que nous sommes trempés de la tête aux pieds, ceux qui n’ont pas de tenue de rechange remette celle d’hier, elle est pleine de poussière mais au moins, elle est sèche.
Nous mangeons des crevettes, certaines en cocktails, d’autres en plat, il y a de la musique, Tammy danse avec Marifer et Chucho avec Dominique. Depuis ce matin que Chucho nous faire rire, nous nous amusons vraiment beaucoup et nous le prenons en photos.
Nous remontons sur les quads, pour la dernière partie du parcours, mais nous avons encore quelques heures de route avant d’arriver au stationnement où sont stationnées les voitures et les remorques.
La pluie a cessé, maintenant c’est juste de la poussière et encore de la poussière.
Bien que nous ayons parcouru 15 kilomètres de moins qu’hier, cela nous a semblé plus long aujourd’hui, peut être pour les conditions de la route, le climat. Mais nous sommes tous très contents y quand nous arrivons aux voitures, nous parlons déjà de la prochaine sortie.
Nous arrivons à notre village de nuit, demain il va falloir laver tout le matériel, y compris les motos, c’est le revers de la médaille.
Au total, nous avons parcouru 200km en quad.
Que pensez-vous de notre balade? Vous avez aimé le résumé ? Vous avez vu les photos et les vidéos ? Nous sommes ouverts á tous tipes de commentaires.
A la prochaine fois pour une nouvelle aventure, nous verrons bien où elle nous emmènera.
* Aigle blanc : Pour la voiture blanche de Sabas
** Queue rouge : Parce que José Luis était le dernier de la file et que sa voiture est rouge.