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Todos los derechos reservados  DACOT 2010-2013

By Anne Marie

DACOT     Dañú ATV Club Outlaw Trail

[24] Molango II, Hgo.

Prélude


Chuchin, Sabás, Isaac et Jipé ont travaillé une bonne partie de la semaine, à tour de rôle sur le quad de Javier qui n’était pas, au départ, en état de faire la route. Heureusement qu’ils s’y sont prit un peu en avance, contrairement aux autres sorties, parce qu’ils y ont passé la semaine, mais nous sommes vendredi soir et tout est ok.


Au cours de cette route, numéro 24 qui va nous mener à Molango, dans l’état d’Hidalgo, nous allons fêter, Chuchin et moi, notre anniversaire. Moi le 13 et lui le 14, ce qui fait que tout commence le vendredi 12 au soir, chez Joaqui, entouré de pratiquement toute l’équipe de Dacot.


Le club s’agrandit, il y a de nouveaux intégrants ou des anciens qui n’ont participé qu’une fois à une sortie et justement, à la première que nous avions faite à Molango.


Pour les nouveaux qui viennent de se rallier à nous, il s’agit de Gaby, Isaac et Javier. Quand à ceux qui ont décidé de refaire parti du groupe, c’est tout simplement Marifer et Chas. Chuchin a décidé lui aussi de reprendre du service au sein de notre groupe et nous en sommes tous très contents.


Nous voici donc tous autour de la table, dans la salle à manger de Joaqui. Le repas est copieux et délicieux. Marifer a été chargé, par Gaby, d’élaborer le gâteau de Chuchin, un délicieux gâteau au chocolat recouvert de pâte sucrée. Tawa a apporté un second gâteau ce qui fait que nous avons pu, Chuchin et moi, souffler chacun nos bougies. Bien que nous pensions ne pas trop nous attarder de manière à être frais et dispos demain matin, il n’est pas loin de minuit lorsque nous nous séparons. Mais tout est prêt, les quads et les RZR sont chargés sur les remorques, il n’y a plus demain matin qu’à chauffer les moteurs et en avant pour une nouvelle aventure.


 

Samedi 13 Juillet 2013


Nous sommes à l’aube de la route nº 24 et bien que nous nous soyons couchés tard, tout le monde est prêt à 7h. Mais pourquoi partir à l’heure, si on peut, tout en papotant, rester encore un peu devant nos quads, chargés sur les remorques.


Tout le monde me souhaite mon anniversaire, même Joaqui, David  et Sylvia sont là alors qu’ils ne viennent pas avec nous. Sabás nous fait entrer chez lui et là Bache me met la chanson de « Las Mañanitas », c’est une très agréable surprise que de commencer la journée de cette façon. Hier j’ai fait un biscuit à la cannelle que nous partagerons ce soir, dans notre chambre d’hôtel, histoire de marquer le coup. Le seul qui a oublié de me souhaiter mon anniversaire, c’est Jipé, mais je l’excuse car il est toujours très soucieux avant chaque sortie, il veut que tout soit au top et qu’il n’y ait aucun contre temps de dernière minute.


Il y a un nouveau intégrant, Luis David, il vient avec nous c’est l’invité de la dernière minute mais qui va nous être d’un grand secours dès le premier jour. Avec lui, notre groupe compte aujourd’hui 17 participants.


Nous quittons notre petit village il est 7h 25. Il y a un brouillard à couper au couteau, j’espère que cela va s’améliorer parce que ce n’est pas agréable pour ceux qui conduisent.


A 7h 50 nous  nous retrouvons avec Pepin devant le restaurant « El Pastorcito », il n’est pas très confiant au sujet de son quad, hier il s’est aperçu qu’il n’était pas au point mais que faire, on verra bien au moment de commencer vraiment la route.


A 8h c’est le premier arrêt pour remplir les réservoirs que ce soit des camionnettes ou des quads, il faut faire le plein pour être tranquille parce que nous connaissons la route que nous allons faire et nous savons qu’il n’y a absolument rien, ni restaurant, ni station d’essence. Sur le programme il était spécifié que nous devions partir une fois le petit déjeuner prit, chacun chez soi, mais tout le monde n’a pas pu respecter cette clause et donc, tous ceux qui ont un petit creux, se ravitaillent en galettes, boissons et café. Le petit déjeuner se prendra dans la voiture, pas de problème.


Heureusement le brouillard se lève et on a même l’espérance de ne pas avoir trop mauvais temps malgré un pronostic météorologique plutôt pessimiste.


Nous arrivons au stationnement de la maison de la señora Ana Maria, situé à Tolantongo dans l’état d’Hidalgo, il est 8h 45. Nous avons bien roulé et vu l’entraînement que nous avons maintenant pour charger et décharger les quads et les RZR, nous ne perdons pas trop de temps pour tout préparer afin de pouvoir commencer réellement l’aventure.


Suite à un malentendu de ma part, Luis David se retrouve au volant de la camionnette de Pepin. Sachant que le quad de Pepin n’était pas en parfait état pour faire la route, et voyant que Luis David venait avec nous, j’en ai conclu qu’il venait pour conduire la camionnette au cas où le quad de Pepin resterait en rad. Pour ne pas me démentir, Luis David a accepté de prendre le volant et je lui en suis très reconnaissante parce qu’un peu plus tard, il nous a sorti d’un mauvais pas.


Nous laissons le stationnement il est 10h 35. Je ne me lasserai jamais d’admirer le paysage que nous offre ce pays. Chaque sortie que nous faisons, nous prouve que nous avons fait le bon choix lorsque nous avons décidé de rester vivre ici. On peut passer 10 fois par la même route, on en aura toujours une vision totalement différente, chaque saison nous offre un aspect unique de son panorama. Maintenant, tout est vert contrairement à ce que nous avons vu lorsque nous avons fait cette route il y a 2 mois. La saison des pluies ne battait pas encore son plein et la roche était encore à nue. Plus de visage de petit vieux, plus de momie hurlante, la bouche grande ouverte, j’ai beau regarder à droite et à gauche, je ne vois que de la verdure, les collines, les monts, les montagnes en sont recouverts comme d’un épais tapis. Durant ce parcours, nous allons passer de 800metre sur le niveau de la mer à 2200 m.s.n.m.


La route initiale doit nous mener au nord du Lac de « Metztitlán ». Normalement, nous devons traverser une bonne cinquantaine de fois, une rivière « le rio Amajac » mais dès qu’on l’aperçoit pour la première fois aujourd’hui, on se rend compte que cela ne va pas être aussi facile. Le niveau a monté, il y a du courant, des remous et l’eau a prit une teinte boueuse. Nous passons tout de même une première fois, puis une seconde fois, plus nous avançons et plus il y a du courant, ce qui rend de plus en plus difficile les traversées. Dans les RZR nous avons de l’eau jusqu’à la hauteur des sièges ce qui n’est pas très agréable vu que pour conduire ce genre d’engin, on ne peut pas comme sur le quad, lever les pieds et essayer de les tenir au sec.


Au 5ème passage, nous déclarons forfait, tout au moins, pour ce qui concerne le ZRZ de Baldo et Graciela, pour celui de Jipé et moi ainsi que pour le quad de Pepin qui a avec lui depuis un petit moment, Luis Davis. La camionnette étant restée un peu plus en amont. Son quad a des ratés et il ne veut pas prendre le risque de rester en panne au milieu de la rivière.


Les autres participants s’aventurent un peu plus en avant et nous maintenons le contact par radio. Il y a Sabás avec Bache, Tawa avec Polito, Fer, Isaac et Chas, Chuchin avec Gaby ainsi que Javier et Marifer.   


Nous avons passés un petit chemin qui annonçait qu’il y avait un peu plus haut, une piscine et un magasin d’alimentation. Nous décidons donc de nous y rendre en attendant le restant du groupe qui s’est aventuré plus en aval dans la rivière. Ils nous ont appelé pour nous dire de les rejoindre que les passages ne sont pas si terribles, mais nous préférons rester prudents et nous en tenir là, nous les attendrons en nous rafraîchissant dans la piscine.


Nous arrivons il est 12h 35. Le coin est très agréable, l’eau très propre et comme elle provient d’une source thermale, elle est même tiède. Graciela se charge d’aller nous chercher des bières bien fraîches que nous dégustons tout en faisant trempette. Le seul à réussir plusieurs fois la traversée sous l’eau de toute la longueur de la piscine, c’est Pepin mais il faut dire qu’il va régulièrement pratiquer la natation, il a plus d’entraînement que nous. Jipé y arrive une fois, Luis David tout comme moi, à peine si nous arrivons à la moitié du bassin et nous ressortons par manque d’air. Graciela s’est installée à l’ombre d’un arbre et Baldo tout comme nous, fait ses quelques brasses.


Nous appelons Bache par radio mais il ne répond pas et on commence à s’inquiéter un peu vu que le temps passe et qu’ils n’apparaissent pas. D’un seul coup on commence à entendre les bruits des moteurs, ça va, tout le monde est là et chacun y va de sa petite anecdote. Il est 13h 15.


Bien que Chuchin nous ait demandé une certaine discrétion au sujet d’un petit incident qui lui est arrivé, on ne peut pas manquer à notre parole de tout raconter à nos lecteurs. Tant pis Chuchin, ce sont les risques de faire partie du groupe.


Pour nous raconter leur petite escapade, je laisse la parole ou l’écriture à Tawa.

« J’espère ne pas vous troubler avec mon récit, je vais essayer de vous raconter les moments inoubliables que j’ai vécu durant ce petit bout de route.

Bon. Après être restée un moment au bord de la rivière à voir qu’elle décision nous prenons, je vois que certains choisissent de continuer par ce chemin. Je suis un peu indécise pour me lancer parce que j’ai avec moi mon jeune fils, je laisse donc passer les autres, et j’observe. On voit bien que cela n’est pas facile, mais je tente le coup.  

Je m’approche du bord. Sabás m’indique le chemin à prendre pour traverser, j’enclenche la vitesse, Polito est tout surpris de voir que l’eau recouvre la moitié du quad. J’arrive de l’autre côté et je me sens bien, à l’aise, je décide donc de continuer avec le groupe des intrépides. Nous traversons la rivière environ 7 fois, et après chaque traversée nous nous arrêtons un moment pour faire le point sur l’état des quads et des chauffeurs, on ressemble à des enfants qui joueraient à l’eau ou plutôt dans ce cas là, c’est elle qui joue avec nous. Le courant prend de plus en plus de force mais même ainsi, nous décidons de prendre le risque de continuer une fois de plus, nous savons très bien que le chemin du retour va être encore plus difficile puisque nous allons devoir remonter le courant.

Le premier à tenter de traverser pour rentrer, c’est Sabás, le reste du groupe observe, il arrive à la moitié de la rivière, son quad s’enfonce encore plus que les autres fois, l’eau passe par dessus le siège, le courant ne le laisse pas avancer et au bruit que fait le moteur, on se rend compte qu’il est entrain de se noyer, il décide donc de faire demi tour, il continue d’accélérer mais le quad ne répond plus il se laisse donc glisser vers le bord. Isaac et Chas décident de tenter leur chance à leur tour, eux aussi s’enfoncent dans le lit de la rivière mais ils arrivent à passer sans trop de mal de l’autre côté. C’est ensuite Chuchin et Gaby qui tente la traversée, ce n’est pas facile, mais ils y arrivent, puis vient Fer qui n’échappe pas à la règle de devoir revenir sur ses pas pour tenter une deuxième fois le passage, personne n’échappe à la règle, pas plus que Polito et moi. Je donne quelques instructions à mon petit copilote, j’attrape bien fermement le guidon et j’accélère…j’ai l’impression de faire du sur place, ce bout de traversée me semble être sans fin mais j’arrive sans contretemps de l’autre côté. Il ne manque plus que Sabás qui est resté pour réviser son quad. Il demande à Isaac de revenir pour le remorquer. Sa bande de transmission est mouillée et il n’a plus de traction.         

Une nouvelle fois Isaac traverse la rivière pour aider Sabás, mais il oublie de prendre avec lui la corde que Chuchin a dans la main, il lui demande donc de la lui lancer avec force pour qu’elle arrive jusqu’à lui qui se trouve maintenant de l’autre côté, et il lui dit qu’¡il peut même la lancer un peu plus loin. Chuchin approche son quad le plus possible du bord, il s’installe debout sur le siège et lance la corde avec une telle force et un style tant particulier que tout le monde éclate de rire, sauf Isaac qui le rouspète et Sabás qui n’est pas content, il faut dire qu’ils sont entrain de regarder le courant emporter la corde qui est tombée à l’eau et c’était la meilleure solution qu’ils avaient pour remorquer le quad. Sabás se met à l’eau et tente en vain de la repêcher mais le courant est le plus fort et pourtant, il a un crochet métallique avec lequel il fouille la rivière. Ils sont déçus de se retrouver dans une situation comme celle là et cherchent dans les quads s’il n’y a pas quelque chose qui pourrait leur servir de lasso, ils ne trouvent que deux sandows qui retenaient les sacs, avec ça ils attachent les quads entre eux et réussissent, sans trop de problème, à traverser.     

Bien que le retour se fasse par le même chemin, c’est très différent de traverser à contre-courant, la difficulté est bien plus grande et cela donne une saveur toute spéciale à la route, nous avons l’impression par moments de faire un sport extrême, nous avons oublié les règles de sécurité que nous recommande constamment le club, peut être parce que l’adrénaline est la plus forte ou peut être parce que sur ce bout de route que nous venons de faire, le coordinateur (Jipé) qui supervise tout le temps notre comportement n’est pas avec nous. Je ne sais pas et je préfère ne pas y penser. Ce qu’il y a de bien c’est qu’il n’y a rien à regretter mais beaucoup de souvenirs à ramener.

On revient un peu préoccupé parce que cela fait plus d’une heure que nous avons laissé le groupe, mais le temps a passé très vite et nous nous sommes attardés plus que ce que nous avions prévu. Nous pensons aux autres compagnons du groupe et on est certain qu’ils doivent s’ennuyer et être de mauvaise humeur à nous attendre.

Nous nous approchons de l’endroit où nous devons nous retrouver et en arrivant…Whoa ! Quelle surprise, ils sont tous là à profiter d’une très belle piscine au milieu du désert, et comme il fait très chaud, ils dégustent une bonne bière bien fraîche. Cela ne ressemble pas du tout au tableau que nous pensions trouver, c’est tout le contraire, tout le monde est souriant et ils semblent tous bien s’amuser. 

Nous laissons tout de suite nos quads et ceux qui le désire se mettre à l’eau vont se changer, et ceux qui ne veulent pas, s’installent à l’ombre d’un arbre, en bordure de la piscine tout en dégustant les délicieux sandwichs que nous a préparé Ana, accompagnés d’une bière et de quelques amuses gueules en compagnie du reste du groupe. 

J’espère ne pas vous avoir ennuyé avec mon récit et je laisse Ana continuer à vous raconter le reste de cette très belle route »


Je reviens auprès de vous.

Finalement nous sommes de nouveau tous ensemble, et comme l’on dit toujours que les émotions ça creuse et bien tout le monde à faim, nous sortons donc les sandwichs que j’ai préparé hier, avec amour…..Grâce au petit magasin d’alimentation qui se trouve sur place, nous avons des rafraîchissements à volonté. Les derniers arrivés se sont joints à nous dans la piscine et chacun s’amuse à sa façon.


Nous ne voulons pas trop nous attarder car nous ne sommes même pas à la moitié du chemin, il reste encore une bonne route à faire et nous ne voulons pas que la nuit nous rattrape. Si nous avions pu passer par la rivière, le trajet aurait été plus court, mais ce n’est pas le cas, donc il faut se remettre en route, il est déjà 15h et nous devons faire un détour pour passer cette fois ci par le sud du lac de « Metztitlán » vu que le parcours qui était prévu est impraticable sans prendre d’énormes risques. 


Nous roulons tranquillement pendant environs 25mn, puis nous voyons que devant, les quads ont stoppé. Est-ce qu’ils veulent faire des photos ou est ce qu’il y a un problème. Et bien non, pas de photo, par contre le quad de Javier et Marifer est stoppé, la carrosserie frotte contre une jante, une pièce à cassé et il est impossible, dans l’état actuelle des choses, de réparer sur place, ils ne peuvent pas non plus continuer comme ça, se serait trop risqué et c’est là qu’il faut grandement remercier Luis David d’avoir bien voulu conduire jusqu'à présent, le Pick up de Pepin parce qu’il va nous être d’une grande utilité vu qu’il faut charger le quad dans la benne si on veut continuer jusqu’à Molango. Javier et Marifer prennent place au côté de Luis David et nous reprenons la route.


Sans cette option et bien je ne sais pas comment nous aurions résolu le problème du quad en panne, impossible de continuer de cette façon, et impossible de le tracter sur une aussi grande distance, comme dit toujours Jipé (en plaisantant) il ne nous aurait plus resté comme option que de le brûler sur place……


Affaire classée, nous continuons notre aventure, qui aujourd’hui porte bien son nom. Nous n’avons perdu que 10mn et nous n’avons pour l’instant, parcouru que 22km400. On est encore loin du but puisqu’il nous reste encore un peu plus de  96km à faire.


A 16h 40 nous nous arrêtons prendre quelques photos. Le paysage est tellement incroyable qu’on ne se lasse pas de le capturer avec nos appareils photos. Bache et Polito montent à leur tour dans la camionnette.


17h 40 nous arrivons dans une station d’essence, il faut faire le plein pour pouvoir continuer la route sans problème. Isaac vient chercher quelques sandwichs pour son fils Chas, comme il a passé tout son temps dans la piscine, il en a oublié de manger et maintenant bien sûr, il a faim. Nous lui donnons donc des sandwichs qui se trouvent dans le coffre de notre RZR. Maintenant c’est au tour de Bache de venir en chercher un, du coup, je lui dis de prendre tous les sandwichs qu’il reste et de les proposer à ceux qui se sentent d’en manger un ou deux. 


Au moment de remettre les attaches en place, Bache perd l’équilibre et lâche l’élastique (sandow) qu’il a dans la main, celui la fait ressort et le crochet vient le frapper en plein visage, juste sur le haut du nez, entre les 2 yeux. Il a très mal. Graciela nous donne de la pommade Voltaren, que sa mère lui applique mais Gaby vient avec une autre pommade exprès pour ce genre de blessure. Il faut mieux en mettre de plus que pas assez.


Il y a un petit chien sur le parking de la station d’essence et tout le monde connaissant mon amour des bêtes, on ne manque pas de me dire si je ne veux pas qu’en douce, ils le cachent dans la benne de la camionnette à l’insu de Jipé qui ne veut pas d’un 7ème chien à la maison. Mais je leur dis que non parce que c’est vrai que nous affichons complet.


Avant de reprendre la route, nous nous équipons tous de nos imperméables car le temps est à l’orage et nous ne voulons pas prendre le risque de devoir nous arrêter, peut être dans de mauvaises conditions, pour nous protéger adéquatement de la pluie au risque de devoir enfiler nos imperméables sur nos vêtements mouillés.


Nous repartons il est 18h 05 et une heure plus tard, nous entrons dans la ville de Molango. Premier arrêt, chez un garagiste, Sabás et Isaac lui demande s’il pense pouvoir réparer sur le champ, le quad de Javier et comme il leur indique où l’on va pouvoir leur donner ce service, de notre côté, nous continuons notre route jusqu’à l’hôtel « La Sierrra ». Nous avons ainsi le temps de nous doucher, de nous installer et d’attendre gentiment ceux qui sont restés avec le quad en panne afin d’aller ensuite, tous ensemble, à la recherche de quelque chose à souper vu qu’à Molango, tous les restaurants ferment à 19h et qu’il n’y a rien à l’hôtel où nous descendons.


Les jeunes ont leurs chambres au 2ème étage et le reste du groupe se trouve au 3ème. En montant, je vois sur le pallier qui conduit aux chambres, 2 tables avec des nappes et je me dis que si nous avions posé la question à la patronne de l’hôtel, peut être qu’elle nous aurait donné la permission de venir manger nos tacos ici au lieu de devoir les manger dans la rue comme nous allons le faire dans un moment. Tant pis ce sera pour une prochaine fois si c’est que nous refaisons un jour cette route.


Nous prenons possession de nos habitations. La cours centrale où sont stationnés les engins, n’a pas de toit ce qui fait qu’un moment plus tard, lorsque l’orage éclate, je me vois dans l’obligation de fermer la porte de ma chambre car les couloirs qui mènent aux chambres donnent directement sur cette cours, en fait, c’est plus comme un grand balcon que l’on parcourt pour arriver devant chaque porte.


J’en profite pour me doucher et installer nos affaires pour la soirée. C’est Jipé qui vient à chaque instant m’informer de ce qui se passe à l’extérieur et en fait, il ne se passe pas grand-chose du fait qu’il pleut donc tout le monde se tient dans sa chambre en plus, il me dit que l’on attend toujours Sabás, Isaac et Javier, donc tant qu’ils ne sont pas là, nous ne savons pas où nous allons aller souper. J’ai préparé dans notre chambre le biscuit à la cannelle que j’ai fait hier, ainsi qu’une bonne bouteille de tequila pour arroser nos anniversaires, celui de Chuchin et le mien. Je pense que l’on se réunira ici après le souper. Faut-il encore que l’on trouve quelque chose à manger.


Comme j’ai amené de quoi lire, je m’installe sur le lit pour lire en attendant l’arrivée de Sabás. Jipé vient me voir et me dit que dans 5mn, on pourra aller manger, les retardataires sont là et le quad est réparé, demain il pourra reprendre du service.


On frappe à la porte, c’est Sabás qui nous dit qu’ils nous attendent pour aller souper. On sort de la chambre et tout est plongé dans l’obscurité. J’essaye de distinguer ce qui se passe mais en vain, en plus, j’ai l’impression que Sabás est énervé car il ne nous a même pas attendus et il est reparti à grand  pas vers les escaliers. Nous le suivons comme nous pouvons.


D’un seul coup les lumières s’allument et je vois toute l’équipe de Dacot installée aux tables que j’avais vu en arrivant, mais ce n’est pas tout, ils ont tous sur la tête des petits chapeaux en carton, des masques sur les yeux, des langues de belle mère dans la bouche, des sifflets il y a des ballons un peu partout et sur la table, 2 beaux gâteaux, l’un qui dit « Felicidades Chuchin » et l’autre qui m’est destiné, dit « Felicidades Ana ». Je suis très touchée par cette marque d’affection, d’attention de la part de tous, je ne m’imaginais pas du tout passer mon anniversaire de la sorte. En riant, la veille, j’avais appelé ma mère pour lui dire que je ne serais pas à la maison pour mon anniversaire et quand elle m’a dit « mais que vas-tu manger ? » et lui ai répondu « des sandwichs, mais avec tous mes amis ».


Et me voilà avec une grande fête et c’est Tawa qui a tout organisé, qui s’est mise d’accord avec les personnes de l’hôtel pour trouver quelqu’un qui pouvait nous cuisiner quelque chose et c’est elle encore elle qui a tout préparé et tout porté, il y a même un sachet de bonbons pour chacun en cadeau.


Ils me chantent tous « Las mañanitas », l’ambiance est super sympa il y a un buffet dans un coin avec du chicharon en sauce tomate verte (couenne de porc), des tingas de pollo (poulet émietté en sauce tomate), des papas con chorizo (pommes de terre en petits cubes avec du chorizo émiétté) et des salchichas en salsa picante (saucisses en sauce piquante). Le tout accompagné de tortillas. Tout est très bon. Heureusement pour le moment, nous sommes je crois, les seuls occupants de l’hôtel. Il y a bien 3 autres personnes qui arrivent un peu plus tard mais nos éclats de rire ne semblent pas les gêner plus que cela. Tant mieux, nous passons de cette façon une excellente soirée.


Au moment de souffler les bougies, Chuchin qui lui fête ses 23 ans, alors que moi je fête mes 65ans me dit « ne te préoccupe pas, accroche toi à moi comme si j’étais William Levy » (acteur cubain très célèbre au Mexique et très bien de sa personne).


Les bougies sont en fait de petits feux d’artifices qui durent le temps des félicitations.


La petite fête se termine à minuit et nous regagnons tous nos chambres pour dormir et être en forme demain matin. Nous avons parcouru aujourd’hui, 118km400.


Le départ demain matin est prévu pour 8h.



Dimanche 14 Juillet 2013


Inutile de préciser qu’après toutes les émotions que nous avons vécues la veille, tout le monde à passé une excellente nuit.


Nous nous retrouvons tous devant l’hôtel à 8h. Il y en a qui se sont levés plus tôt que d’autres et qui sont allés faire un tour au marché et par la même occasion, ils ont rapporté quelques viennoiseries pour le petit déjeuner que nous devons aller prendre à la lagune Atezca, son nom signifie « Miroir d’eau ».


Nous laissons à l’hôtel toutes nos affaires, nous repasserons les prendre une fois le petit déjeuner prit, ce n’est pas très loin de Molango, 6km, et ce n’est pas la peine de se charger dès le départ vu que nous avons encore pas mal de route à faire, autant pour le moment profiter de l’instant présent.


Nous partons de l’hôtel il est 8h 25 et 20mn plus tard, nous arrivons à la lagune. L’endroit est toujours aussi beau, sauf que là, tout est très vert, il y a de la brume sur le lac, c’est vraiment un endroit paradisiaque.


Nous faisons quelques photos avant de nous rendre au seul restaurant ouvert, « le Mirador ».

Nous demandons à la jeune femme qui nous reçoit si elle peut nous préparer un petit déjeuner et elle nous répond que oui, mais comme elle est seule, ce ne sera pas prêt avant 9h 30. En attendant, certains louent des barques pour aller faire un tour sur la lagune. Son eau est d’une couleur vert foncé, elle fait 500m de long sur 300m de large. Au centre se trouve une petite île et tout autour de la lagune, ce n’est que pins, espaces verts et de « oyameles » conifères de la famille des pins.


Il y a 2 départs, dans l’une des barques se trouvent Gaby, Chuchin, Bache, Chas et Luis David. Dans l’autre prennent place Polito, Sabás, Javier, Marifer, Isaac et Fer.


Pendant qu’ils se promènent sur la lagune, le reste du groupe, nous montons nous installer en terrasse devant un bon petit café bien chaud que nous accompagnons des viennoiseries que nous avons porté et du biscuit à la cannelle que j’avais fait pour hier au soir.


Vers les 10h les 2 barques sont de retour. Celle de Sabás a eu quelques difficultés à revenir jusqu’au rivage, l’une des rames s’est cassée (en chahutant avec l’autre groupe) et il a fallu improviser. Heureusement, Sabás a eu la bonne idée de déplacer un clou pour maintenir le morceau endommagé et de le maintenir fixe ensuite avec l’un des lacets de ses tennis.


Dix minutes après le petit déjeuner est servi. Un peu moins bon qu’il y a 3 ans mais qu’on apprécie tout de même.


Avant de quitter ce lieu enchanteur nous positionnons les quads et les RZR dos à la lagune et à tour de rôle, nous faisons des photos. On devrait organiser un jour un concours de la plus belle ou de la plus originale photo de la sortie. 


A 11h nous quittons la lagune, il faut rejoindre l’hôtel pour tout charger et reprendre la route. Pour le moment, le temps se maintien. Il y a 3 ans nous avions fait cette partie sous une pluie torrentielle et nous nous souvenons tous de la façon dont Marifer essuyait les lunettes de son frère Chas qui à cette époque conduisait le quad où ils avaient prit place tous les deux.


Il est 11h 45 lorsque nous sommes de retour à l’hôtel, le temps de tout charger sur les quads et les RZR et à 12h 25 nous disons au revoir à nos hôtes. Ceux sont 2 sœurs qui tiennent l’hôtel et elles espèrent bien nous revoir au moins dans 3 ans. Pourquoi pas….


Un petit arrêt à la sortie de Molango pour faire le plein d’essence. Tout semble aller bien pour le quad de Javier. Nous quittons la ville il est 12h 40. Un peu plus loin nous faisons un arrêt pour admirer vu de haut, la ville de Molango et nous repartons. Sabás à laisser son quad a Bache et lui a prit place dans la camionnette. 


Nous faisons à nouveau une halte. Nous sommes sur les hauteurs, la route nous conduit au sommet de chaque montagne que nous devons franchir, puis nous devons à nouveau redescendre dans la vallée. Ce n’est que montées et descentes mais d’ici, nous avons une vue magnifique sur les plantations. Tout est parfaitement aligné et comme toujours, mon imagination part au galop. J’ai l’impression d’être devant la page d’un livre d’enfants où le dessin est parfait, les couleurs ne débordent pas, on joue avec les nuances de couleurs, les sentiers sont droits et bordés d’arbres. Ce paysage est un pur petit comte enfantin, tout au moins pour moi.     


Nous avons déjeuné tard, mais nous le savions, et dans le programme est prévu, un arrêt au restaurant « Pescador ILDE ». Tant pis si nous n’avons pas très faim et si certains aimeraient continuer la route, d’autres sont d’accord pour manger un petit quelque chose, alors nous entrons dans le restaurant qui n’a pas changé depuis la dernière fois. Il est à peine 14h 10.


C’est vrai que personne n’a réellement faim, une grosse faim non, mais comme on dit toujours « l’appétit vient en mangeant » alors on commence par commander pour certains, une bière bien fraîche, pour d’autres un rafraîchissement et pour Tawa, Pepin et moi, un tequila. Nous accompagnons cette boisson d’un ceviche de poisson (poisson cru, cuit dans du citron et accompagné d’oignon, tomate et coriandre frais).


Le service se fait attendre. Certains ont commandé un filet de poisson avec sa garniture, d’autre un blanc de poulet pané ou juste au grill et seulement Sabás et Jipé décline le menu. Ils n’ont pas faim et préfèrent sauter le repas, ils se contentent juste de goûter au ceviche.


Là aussi nous sommes un peu déçu par nos plats parce qu’il y a 3 ans nous avions dégusté un cocktail de crevettes énorme et délicieux. Là aujourd’hui rien de tout ça. Pourquoi ? Je ne suis pas certaine de ce qui s’est dit au moment de passer la commande mais je pense que cela a un rapport avec la maladie  des crevettes.  


Nous laissons le restaurant il est 16h et on a bien encore 3h de route, alors il ne faut pas perdre plus de temps parce qu’une fois arrivé au stationnement de chez Ana Maria, il y aura encore tout à charger pour continuer sur le point final de la route, notre petit village. Tawa a laissé son quad à Luis David et comme il y a bien encore 40km à faire, il a de quoi se faire la main. Tawa et Polito ont rejoint Sabás dans la camionnette.


Le paysage est toujours aussi beau, aussi pittoresque, aussi diversifié. On s’arrête devant une petite cascade d’une eau, fraîche, pure et limpide. Tout le monde s’installe pour la photo de groupe. Puis nous faisons des photos par couple et par famille.


Et chacun enfourche à nouveau son engin, il y a encore de la distance à parcourir surtout que le quad de Pepin fait des siennes. Il faut continuellement relancer le moteur qui calle. Il arrive que le moteur s’arrête juste après un tournant, nous sommes, maintenant, sur une route fréquentée par des automobilistes et derrière Pepin, vient le RZR de Baldo et Graciela, suivit du notre et je me dis que si un camion ou une voiture arrive à pleine vitesse, ils vont avoir du mal à ne pas nous percuter. Nous n’avons aucun moyen de prévenir les suivants. Heureusement, il ne se passe rien de tout ça (encore mon imagination qui galope), mais il faut reconnaître que pour Pepin, ce retour est un peu difficile.


Un peu plus loin, dans une côte, c’est le quad de Javier qui s’arrête et tout le monde descend aider, enfin, tous ceux qui sont derrière lui parce que ceux qui sont devant ne voient pas tout de suite que la caravane a stoppé. Tout au moins c’est ce que nous pensons vu que nous les avons perdu de vu alors qu’ensuite, ils vont nous dire qu’ils nous surveillaient d’un virage un peu plus sur les hauteurs de la montagne.


Nous devons stopper la montée d’un camion, le quad de Javier a callé juste en plein milieu de la route. Le camion n’est pas en meilleur état que certains de nos engins vu qu’à peine stoppé, les occupants descendent mettre des pierres aux roues pour le maintenir en place.


En fait, c’est la bougie qui a lâché, et comme Jipé en a une de rechange, la réparation est vite faite. Pepin a continué son chemin, pour une fois que son quad ne s’est pas arrêté, il vaut mieux le laisser prendre de l’avance.


Nous reprenons le chemin du retour et pendant pas mal de temps nous n’allons plus avoir signe de vie de Pepin, preuve que son quad n’a peut être plus eu de panne. Nous le retrouvons il est 18h et nous sommes pratiquement arrivé au stationnement où nous attendent les camionnettes et les remorques. Nous avons parcourus aujourd’hui 97km 720.


A 18h 10 nous commençons à tout charger et comme je le signalais au début de ce récit, l’habitude aidant, en 25mn, tout est en ordre et nous pouvons cette fois reprendre la route vers notre village.


Une dernière halte pour faire le plein des réservoirs d’essence, pour s’acheter une petite boisson fraîche ou chaude selon les goûts et nous repartons. Baldo, Graciela et Fer ont prit les devants, ils doivent tout décharger au village puis continuer sur Mexico, demain ils reprennent le travail.


Le 2ème à quitter le groupe, c’est Pepin, nous allons prendre l’embranchement qui nous conduit chez nous alors que lui continue sur San Juan del Río. Nous nous disons au revoir et normalement, pour certains, nous devons nous retrouver pour le week-end du 10 et 11 août pour une sortie toute spéciale……


A 21h nous sommes rendus et comme nous ne pouvons pas nous quitter comme ça sur un simple « au revoir », nous nous retrouvons devant un délicieux hamburgers autour de la table de Joaqui qui est très heureuse que malgré la fatigue, nous soyons passés la saluer.



Voilà, demain ce sera l’après sortie, c'est-à-dire, tout laver et tout ranger jusqu’à la prochaine utilisation du matériel.


Nous avons fait en tout 213km en 2 jours. Pas de pluie sur la route, contrairement au pronostique plutôt pessimiste de la météo.  


Ici se termine la route #24, je vous donne rendez vous maintenant pour la suivante.


Bonne continuation à tous et merci pour faire parti du groupe Dacot.


Participants en quads:

  

  • Sabás et Bache

  • Tawa et Polito

  • Fer

  • Isaac et Chas

  • Javier et Marifer

  • Chuchin et Gaby

  • Pepin


Participants en RZR :

  

  • Baldo et Graciela

  • Jipé et Ana


Chauffeur de la camionnette :

  

  • Luis David