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Todos los derechos reservados  DACOT 2010

By Anne Marie

DACOT     Dañú ATV Club Outlaw Trail

[11] Chachalacas II, Ver. México

Mardi 28 Décembre 2010



Programme de la journée:


Petit déjeuner à 6h

Départ de l’hôtel à 7h

Route vers Jacomulco

Remontée d’une rivière en camionnette

Repas

Descente du rapide (rafting) pour les plus vaillants

Retour à l’hôtel

Soirée


La journée réelle:


Dur, dur de se lever après une si courte nuit et en sachant qu’aujourd’hui nous commençons la journée par 4 heures de quad pour arriver sur les lieux où nous allons nous divertir. Qui va être là à l’heure ? Tout le monde pense que Beto va déclarer forfait, il n’a jamais fait une route complète avec nous, il arrive toujours un moment où il dit être trop fatigué pour continuer. Et bien non, c’est même le premier debout, on peut dire que cette sortie lui plait beaucoup. Il est heureux comme un enfant et ca se voit et cela nous fait un énorme plaisir car en fait, c’est sa première sortie avec nous depuis noël de l’année dernière. Un an sans faire de quad en notre compagnie. En fait, ceux qui déclarent forfait pour cette sortie en quad, ceux sont Pepin et sa femme Conchita, ils préfèrent se reposer et nous rejoindre en camionnette près de la rivière.


On devait déjeuner à 6h, mais à cette heure là il n’y a encore personne dans les cuisines bien que nous soyons dans la majorité, installé à la grande table.


Baldo fait sonner la clochette qui annonce que le petit déjeuner est servi, et heureusement qu’il fait ca car c’est ce qui réveille Jorge, grand branlebas de combat, le petit déjeuner est servi vers les 6h 45. Plateau de fruits, jus d’oranges, enchiladas au poulet (tortillas servi comme une crêpe farcie) avec une sauce verte et gratinée, purée de haricots rouge, café et viennoiserie, malgré l’heure matinale tout le monde mange de bon appétit.


Jorge nous raconte quelques anecdotes qui lui sont arrivés avec d’autres groupes, quelques accidents aussi, mais jamais rien de très grave, en général une fracture, mais bon, cela ne nous affecte pas le moral, on est fin prêt pour cette nouvelle journée pleine d’imprévues, vu qu’il y en a toujours.


Nous partons de l’hôtel en fait il est 8h et nous avons encore à faire le plein de tous les réservoirs et même des jerricans car hier tout y est passé, on n’a plus grand-chose on est tous sur la réserve.


En arrivant à la station on voit un autre groupe de motards, il y en à 2 en quad et un en Rhino (Yamaha), bleu celui là, celui de Baldo est rouge (Polaris) et comme ce n’est pas non plus la même marque, on ne risque pas de les confondre. On voit Jorge leur parlé et on pense qu’ils se connaissent, c’est déjà arrivé avec l’autre guide que nous avions Jorge et sa femme Elsa, dans ce monde du sport, tout le monde connaît plus ou moins tout le monde, mais je vois Jorge remplir ses jerricans et les installer à l’arrière du Rhino bleu,. Donc je pose la question à Jipé qui me dit ne pas être au courant que les trois nous accompagnent, mais il pose la question à Jorge qui lui dit que oui, ils viennent avec nous, il n’y a aucun problème.


Jorge nous dit que c’est le Rhino bleu qui va nous servir de guide aujourd’hui, voilà c’est un changement de dernière minute. Puis entre notre caravane vont s’intégrer les 2 autres motards et José-Luis le petit jeune et Jorge feront la fermeture juste derrière nous. Dans l’ordre de départ qu’il va falloir respecter, il va donc y avoir le Rhino bleu, Fer, Tawa et Bache, Sabás et Mina, Beto, Baldo et Graciela dans le ranger rouge, Jipé et moi (Ana), José-Luis et Jorge.


Comme nous avons installé des micros dans nos casques, Jipé et moi, nous pouvons communiquer facilement ce qui est bien pratique parce qu’hier assez souvent Jipé me demandait si cela allait, ou si j’avais vu telle ou telle chose etc., là on entend très bien tout ce que dit l’autre. Ce matin on a rit avant le départ car José-Luis demandait à sa patronne Mitzhy de leur en acheter pour lui et Jorge et pour lui montrer l’efficacité, ils ont mit sur la tête de Mitzhy le casque de Jipé et elle s’est éloignée mais pour se regarder dans la vitre d’une voiture pour voir comment lui allait le casque ce qui fait que quand je lui ai parlé, en lui demandant si elle allait bien, elle a fait un bon de la peur qu’elle a eu puisqu’elle ne me voyait pas à côté d’elle.


Donc avec Jipé on se parle et il me dit que nous allons beaucoup trop vite, nous sommes parfois à 80km/h et pour un quad c’est énorme. On n’a pas la même stabilité qu’une voiture, d’ailleurs hier je faisais à Jipé un commentaire sur la descente des dunes et je lui disais que ce que je n’aimais pas c’est quand dans les derniers mètres la moto se met en chasser sur le côté et bien que je sache que Jipé à la force suffisante dans les bras pour la contrôler, je n’aime pas cette sensation de presque tomber. Il me dit qu’il ne peut rien faire à cela, ca vient du système de freinage du quad, quand il arrête d’accélérer, les freins se bloquent automatiquement, et qu’il est obligé d’attendre d’être presque en fin de dune pour accélérer à nouveau si on veut éviter la chute. Bon, franchement je n’aime pas trop.


Il faut voir aussi par où nous passons et dire qu’il va y avoir 4h à rouler dans ces conditions (et autant pour le retour), les passages sur bonne route sont pratiquement inexistant, on est tout le temps dans des chemin de terre donc de poussière, de cailloux, on ne voit pour ainsi dire pas celui qui est devant, il faut laisser de la distance entre deux quads et même comme cela la visibilité est nulle et en plus, il y a le risque de voir un enfant traverser devant nous ou un animal car en fait on traverse des petits villages à tout berzingue. Ce n’est plus une partie de plaisir, on va arriver crever pour profiter de la rivière, les hommes veulent faire la descente du rapide, mais nous les femmes nous avons dit que non, on les attendra au point de rendez-vous du repas.


On s’arrête un tout petit instant, le temps de se regrouper, le guide au rhino bleu n’est même plus visible, il est par là, dans la nature, en fait il fait son tour tout seul et ne se préoccupe pas de la caravane. Les 2 autres motards font la circulation quand il y a un grand axe à traverser mais franchement, ca on pouvait le faire sans eux, on a l’habitude de ce genre de situation et celui qui passe protège toujours les arrières.


Bref la course continue. Jipé a trouvé parterre une paire de gants, on ne sait pas à qui ils sont mais il les a ramassé et on les donnera au prochain arrêt à leur propriétaire, en attendant, pour ne pas les avoir à la main, je les glisse dans mon blouson et je n’ai pas encore fait une seule photo, ce serait de la folie de lâcher le guidon, ce qui fait que lui aussi est bien rangé dans une des poches On verra plus tard.


On vient de rentrer à 80 km/h dans un chemin en travaux, il y a encore plus de terre, encore plus de poussière, il y a les grosses machines qui manœuvrent pour remuer tout ca et ce qui devait arriver, arriva……………On vole littéralement tous les deux, tout ce que j’entends avant la chute, c’est Jipé dire « Oh putain !» Et on se retrouve par terre. Pour ceux qui ont déjà eu un accident de moto, je pense qu’ils vont être de mon avis, ca fait un drôle d’effet, là il n’y a rien à quoi on peut se retenir et je peux juste dire « plus dure sera la chute » et oui, j’ai atterrit de tout mon poids sur une grosse pierre (de la taille d’une pastèque, sans exagérer), je sens craquer et je pense que je viens de me fracturer la colonne vertébrale tant la douleur est forte, je n’ose pas bouger et chose étrange c’est en espagnol que je dis à Jipé que j’ai très mal dans le dos. Lui essaye de soutenir avec les pieds la moto (500kg) pour éviter qu’elle nous retombe dessus et nous fracture les jambes. Heureusement José-Luis le petit jeune qui est juste derrière nous et qui vient lui aussi de faire une chute puisqu’il a vu la pierre dans laquelle nous avons tapé que lorsque nous l’avons cogné (diamètre de la pierre, environ 50 ou 60 cm, pas le petit caillou ridicule). Il se relève tout de suite et avec Jorge, retiennent la moto pour nous permettre de nous dégager. Jipé se relève le premier, moi je ne peux pas, j’ai trop mal au dos, je sens la pierre collée à moi et j’ai aussi très mal au pouce que je me suis cogné pour la 2éme fois en peu de temps.  Nous avions fait 55,900km et il est 11h du matin.


Jipé me dégage doucement et m’aide à me relever, je peux bouger les bras, les jambes la tête, je ne dois pas avoir de fracture sérieuse mais j’ai une très forte douleur juste dans le haut du dos entre les omoplates.


Jipé est furieux, il traite les ouvriers d’assassins, comment peuvent-ils laisser sur la route des pierres de cette taille sans le signaler, il engueule (il n’y a pas d’autre mot) aussi Jorge pour nous avoir mit un guide qui ne pense qu’à la vitesse au lieu de nous faire admirer le paysage et les alentours, c’est une vraie course contre la montre que nous étions entrain de faire et tout ca pourquoi ? Parce que l’horaire pour la descente du rapide allait nous passer sous le nez, il allait être trop tard pour la faire, le guide n’allait pas nous attendre. Et maintenant…………..


Mise à part les douleurs que l’on ressent, il y a aussi les dégâts matériels qu’il faut prendre en compte. Le quad est détruit, la partie avant gauche (ou a eut lieu le choc avec la pierre) est complètement démolie, la roue est ovale et la gente en aluminium est perforée par le triangle de suspensions, les axes de transmissions cassés (4x4), les rotules de directions cassées, le châssis déformé, les reposes pieds arrachés, le triangle de suspension tout détruit. Il ne reste plus qu’à le charger sur la remorque et le ramener à l´hôtel, la diversion est terminée.


Les secours se mettent vite en place. Le premier à revenir sur le lieu de l’accident c’est Fer,  il a été le premier à voir que nous manquions, il veut tout de suite faire demi tour pour venir voir se qui se passe, bien que sa mère lui dise qu’il y a encore 2 guides avec nous, il ne veut rien savoir et s’en va, du coup un par un, ils viennent tous nous retrouver.


Dès que Fer arrive, il vient et me prend dans ses bras, ce qui m’aide à pleurer et à lâcher l’angoisse que je ressens. Graciela a tout ce qu’il faut sans sa boite à pharmacie, pastille pour la douleur, tube de pommade Voltaren, bande pour mon pouce. Sabás se met à tailler un petit atèle car on ne sait pas si je n’ai pas de fracture ou de fissure bien que je bouge le doigt, mais il commence à enfler sérieusement. Ils me donnent à boire de l’eau fraîche. Jipé ne veut rien, il est trop en colère bien que ce ne soit pas de sa faute, il se culpabilise de ne pas avoir dit « Stop ! C’est une balade, on baisse le rythme ».


On a l’impression d’être perdu en pleine nature, heureusement Jorge nous dit que nous ne sommes pas loin d’un petit village, environ un kilomètres que l’on va faire, moi dans le ranger de Baldo, Graciela me laisse sa place et monte sur la moto de son fils et Jipé prend la moto de Tawa, un du groupe est parti avec la camionnette des ouvriers qui nous remorque le quad jusqu’au village en attendant l’arrivée de Pepin que l’on a prévenu et qui doit nous rejoindre avec la remorque de Jipé. 


C’est un supplice pour moi ce kilomètre à faire et je suis bien contente lorsqu’on arrive au village, même si on ne peut rien faire d’autre pour le moment que d’attendre l’arrivée de Pepin et Conchita.


J’entends les conversations autour de moi et l’un des amis de notre guide fait remarquer que nous n’avions pas à aller à la même vitesse qu’eux que de toute façon bien sûr qu’ils n’allaient pas nous perdre. Encore un qui ne connaît pas la signification du mot « guide ».


Finalement au bout d’une heure il y a Pepin et Conchita qui arrivent, en nous disant bien qu’on les a eus de justesse car quand l’hôtel leur a fait la commission, ils allaient prendre la route pour nous rejoindre.


Tout le monde aide Jipé à charger sa moto sur la remorque et nous partons, Conchita, Pepin, Jorge, Jipé et moi pour consulter un docteur. De son portable, Jorge appelle un ami, qui lui donne l’adresse à Cardel d’un bon traumatologue, nous y allons. Mais que de souffrance pour mon dos, la moindre secousse me ferait pousser des cris si ce n’est que j’ai un peu honte de me plaindre. Le reste du groupe rentre en moto par un autre chemin, nous, nous prenons la route normale, chose qui est interdite pour les quads ou les rangers. Donc on s’en va.


Une demie heure après nous arrivons au pied du cabinet du docteur et il faut monter un étage, chose que je fais à pas de fourmis et tout ca pour m’entendre dire, une fois en haut, qu’il n’est pas là, il reçoit ses patients seulement le lundi, mercredi et vendredi, les autres jours, il donne des cours dans les facultés de médecines. Pepin conduit heureusement très bien, pas brusque du tout,


Jorge appelle de nouveau son ami docteur, qui cette fois lui donne plusieurs numéros de téléphone d’autres traumatologues dans une autre ville qui s’appelle Xalapa. Ils sont au nombre de 4 et bien il n’y en a pas un de disponible, où ils sont en vacances, ou ils sont en travaux donc le cabinet est fermé, bref pour le moment il n’y a personne pour s’occuper de moi et j’ai de plus en plus mal. On décide de rentrer à l’hôtel à chachalacas, me changer pour me mettre quelque chose de plus commode que la tenue de motard et surtout laisser la remorque avec le quad parce que c’est un problème pour circuler et se garer. Et puis on va continuer de chercher un docteur.


Mitzhy nous accueille toute retournée, elle a beaucoup d’affection pour nous et est désolée de ce qui vient d’arriver. Je me change avec l’aide de Jipé, pendant ce temps, Jorge rappelle son ami qui cette fois lui donne l’adresse d’un traumatologue-orthopédiste qui se trouve sur Veracruz. On l’appelle et il nous donne rendez vous à 16h 30 à l’hôpital Espagnol, au service urgence. On repart et cette fois, comme j’ai même mal quand je respire, j’essaye de dormir un peu pour ne pas trop souffrir de la route car il y a encore bien 55 mn de voiture pour arriver à Veracruz.


Cette fois ci Jorge ne vient pas, nous partons juste tous les 4. Tous les quart d’heure il y a quelqu’un du groupe qui appelle pour savoir comment cela va et où l’on est, ils sont tous très inquiets. Pepin demande juste une seule fois sa route, nous trouvons assez facilement et un vigile avec une chaise roulante vient me prendre à la descente de la camionnette et me voilà enfin à l’hôpital. On passe au service des urgences où l’on nous fait remplir des papiers (c’est Jipé qui se charge de tout) et il ne reste plus qu’à attendre que le docteur nous appelle, chose qu’il fait à 16h 15.


Il a l’air très sympa. Il m’ausculte très bien, me fait faire un tas de mouvements avec les bras et les jambes, me révise les réflexes et me dit qu’il ne pense pas que ce soit grave, mais qu’il va me faire faire des radios pour être sûr de son diagnostique.


Ensuite il me dit qu’il a une bonne et une mauvaise nouvelle, laquelle est ce que je veux écouter tout de suite, je lui dis la mauvaise et il me dit « c’est au sujet de votre santé, et bien vous n’avez que des contusions et vous pouvez rentrer chez vous, on va vous faire une injection pour que vous supportiez le voyage et vous donner des relaxants ». Et voilà. Le portable de Jipé sonne encore une fois et c’est Baldo qui demande si tout va bien et si on va pouvoir les rejoindre dans un restaurant qui se trouve sur le chemin du retour. Je demande au docteur et il me dit que oui alors je lui pose la question qui va faire rire tout le monde « Est-ce que je peux boire un tequila avec mes amis ? » et il me répond « Ma petite dame, vous pouvez en boire 2 et une coupe de vin et il ne se passera rien de mal » alors voilà, je retourne dans l’infirmerie pour recevoir ma piqûre, prendre les médicaments que le docteur m’a prescrit, payer la facture et nous voilà en route pour le restaurant qui se trouve à l’Antigua. Là tout le monde est à table et nous attend avec impatience pour avoir bien tous les détails de ce que m’a dit le docteur. On est tous très heureux que tout finalement se termine bien. Ils disent avoir encore eu pas mal de mauvais chemin pour le retour, ils n’en voyaient plus la fin. On trinque à la santé de tous. On ressort les derniers du restaurant, après nous, il ferme.


Retour à l’hôtel, c’est vrai que la piqûre m’a quitté, pour le moment la douleur, j’espère que je vais pouvoir bien dormir. On tire tous une leçon de cette mauvaise expérience.


Je pars me coucher il est 21h 30, la douleur revient tout doucement, j’espère faire ma nuit.


A demain